Q
ue s’est-il passé en l’absence d’Ulysse ? Quand tous les héros de la guerre de Troie sont rentrés, lui vit ses fameuses aventures… Son fils Télémaque, persuadé qu’il est encore vivant, décide de partir sur ses traces. Première étape : Pylos, où le jeune homme se voit rapidement flanqué de Polycaste, fille du roi Nestor qui trouve dans ce voyage une échappatoire à un mariage arrangé.
L’ensemble lorgne très fort du côté du shonen, recette qui a fait ses preuves auprès du public (pré)ado : quête à la mise en scène dynamique, ressorts comiques, beaucoup d’action, jusqu’au design des personnages. Cette recherche est l’occasion pour les auteurs de donner une nouvelle jeunesse au parcours d’Ulysse : les cyclopes, les sirènes, l’île de Circé… L’histoire montre un ton moderne à travers le langage et le comportement des héros, créant une proximité avec le lectorat, avec humour - le fils du cyclope, parfait stéréotype adolescent ! La figure de Télémaque fils de Pénélope, naïf voire un peu bête et impulsif, prend le contre-pied de celle de son paternel voyageur.
Ce premier épisode de Télémaque, rondement mené en bon divertissement, permet d’aborder l’Odyssée : dieux, rois, guerriers, créatures fantastiques, tout est réuni pour plaire aux enfants friands de mythologie comme aux profanes. D’ailleurs, en ouverture, la carte, le résumé de la guerre de Troie et la présentation des protagonistes donnent tous les repères nécessaires au jeune lecteur.
Très bonne surprise que ce Télémaque, avec notamment une découverte, l’excellent dessinateur espagnol Kenny Ruiz, au style proche du manga et aux encrages forts issus de l’école espagnole. L’équilibre n’est jamais évident à trouver pour les séries estampillées jeunesse, entre un intérêt scénaristique et une simplification qui parle aux jeunes. Les auteurs ont trouvé cet équilibre avec un vrai réalisme littéraire dans les noms grecs et la complexité mythologique comme politique du contexte de l’Egée antique. Les enfants pourront trouver cela un peu compliqué mais les férus de mythologie (ils sont nombreux) s’y retrouveront. L’action et le style manga est en outre diablement efficace, avec des personnages drôles et une succession de péripéties qui s’enchaînent en suivant l’itinéraire de l’Odyssée de façon fluide et non forcée. Dans l’esprit on est proche d’Aliénor Mandragore, avec le même humour décalé et des personnages semblant des transposition de héros mythiques. Télémaque est cependant plus efficace visuellement et en matière d’action. Et le principe de l’équipée de copains aux caractéristique bien particulières qui revisitent l’itinéraire d’Ulysse permet des perspectives sur une série longue. Une vraie réussite!
J’accroche définitivement pas à Kid Toussaint.
Ses héros excessifs, ici, avec Télémaque, plein de potentiels mais toujours débiles.
De l’action toujours tape-à-l’œil mais je ne marche pas…
Quant à l’histoire, la quête du père, réutilisation de la mythologie sous un nouvel œil, bof, ça m’a pas super intéressé…
Bref, je n’ai pas réussi à entrer dedans.
La référence aux tableaux de Böcklin "L’Île des morts" m'a un peu frappé à la fin...Je crois qu'Hitler en était fan et qu'il en possédait un exemplaire ....lugubre. Sauce "Naruto" ou pas je trouve la manière très accrocheuse pour tenter cultiver un minimum certains petits Ninja sauce Playstation
Télémaque c'est le Naruto de la Grèce antique... Blond, sale gosse, mais très malin; et fort... .