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n 1990, un homme au visage impassible et au regard distant est conduit dans une cellule du pénitencier de haute sécurité de Los Angeles. Que ce soient son compagnon de geôle ou les autres taulards, tous veulent connaitre son identité et la raison pour laquelle il se retrouve parmi eux. Mais ce détenu reste muré dans un silence énigmatique et inquiétant, et ce ne sont pas les coups qui pleuvent, les tentatives d'approche par le dialogue ni les menaces qui auront raison de lui. Seul la pratique du basket-ball pourrait le sortir de son mutisme. Il se fait appeler Silencio.
Waxx quitte momentanément ses platines pour une tout autre musique. Le virage est parfaitement négocié par ce célèbre "you tuber" qui fait ici ses premières gammes. Sous l'aspect d'un petit magazine souple et court de trente-deux pages seulement, ce premier volet se parcourt à vitesse «grand V». Il n'en est pas pour autant dénué d'intérêts, bien au contraire puisque les bases d'une histoire attractive sont rapidement posées. Alternant la narration du moment et les brefs flash-backs sur la jeunesse de l'homme «qui ne dit mot», le lecteur est tenu en haleine par un scénario de prime abord simple, mais qui se dévoile lentement et laisse présager une tournure assez palpitante autour de l'acteur principal et du mystère qui entoure son passé.
Avec peu de textes et sur un découpage plutôt nerveux, l'album fait la part belle à un dessin très évocateur signé Gabriel Germain (Brouillard au pont de Bihac - Lune et l'autre) et qui demeure en adéquation avec la trame. Visages de gredins taillés à coups de serpe, ambiance pesante et souvent dangereuse, tensions palpables entre les résidents et leurs clans respectifs, le milieu carcéral est dépeint avec beaucoup de justesse, bien embelli par des couleurs pour la plupart vives. Délibérées ou fruit du hasard, les ressemblances physiques entre le dessin du personnage central et le physique de l'auteur sont frappantes et amusantes.
De la musique à la bande dessinée il y a un fossé que Waxx franchit avec aisance et sans élan. Prévu en trois volumes sur l'année avec une intégrale annoncée dans la foulée, son premier morceau intitulé Rite de passage est une réussite. La suite ne demande qu'à devenir un hit !
..:: 32 pages vides ::..
Soyons honnête, Waxx a beau être très sympathique, la qualité de ce premier tome n' est pas extraordinaire.
Le héro ne parle pas (pratique quand on ne sait pas quoi lui faire dire) et tous les autres personnages se ressemblent (vulgaires brutes sans cervelles).
Vu le prix de vente assez bas, j'attends encore quelques tomes pour me faire une idée définitive. Mais pour l'instant, le départ est plutôt raté à mon gout.
Tout à fait d'accord avec Aswin le big boss. Le "clin d'oeil" (plutôt le copier-coller) à Puta Madre est assez évident, mais l'intrigue donne quand même envie de lire la suite.
Tiens... aucun commentaire sur la similarité avec Puta Madre ou autre BD sous le label 619? C'est la 1e chose qui m'a frappé: le format, les dessins, le thème street "wesh wesh"... Enfin ce n'est peut-être que moi :)
Bonne entrée en matière, pour ce début de mini série prévue en 3 , le prochain est prévu en septembre. C'est cours, genre mensuel Comics, mais c'est bon, vite la suite, on laisse passer les maillots de bain. .. Et on se retrouve en prison, hâte de voir ce qui se trame, c'est bon , j'ai pas spolié !!!