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our Gri'im, une promesse est une promesse. Même s'il est au bord de l'épuisement, poursuivi par des chasseurs de primes collants comme des sangsues, même s'il pourrait se réfugier au sud ensoleillé, non, il a choisi de respecter ses engagements... et d'assouvir sa vengeance. Mais bon, vu l'état pitoyable dans lequel il se trouve, bien obligé de se faire un peu aider ! Qui l'eut cru, l'opportunité viendra d'une fillette de douze ans, Syll. Un petit bout de femme qui gagne son respect en ne le considérant pas comme un viandar enragé. En échange de soins, il accompagnera la caravane familiale jusqu'à Aspen, la ville la plus septentrionale et, surtout, gage de richesses...
En lien direct avec la série des Elfes bleus et la guerre des goules, cet épisode peut se lire de manière indépendante. Nicolas Jarry propose un récit au ton très noir où les quelques traces d'humour présentes dans les réflexions crues de Gri'im et la candeur de Syll sont comme des respirations dans ce monde de brutes. La trame de fond n'a rien d'original : un être abandonné et trahi, qui cherche à retrouver le responsable de sa condition et à lui faire payer. Cependant, le scénario tire son épingle du jeu en proposant une association de personnages intéressants et l'introduction d'une bonne dose de fantastique plutôt inattendue. Le troll présenté est loin d'être idiot et méchant. Torturé par un lourd passé, il possède un grand sens de l'intégrité et bien sûr, de grosses envies de carnages. D'ailleurs cet opus s'avère assez gore, la tripaille et le sang giclant fréquemment, sans abus toutefois.
Habitué de la fantasy, Stéphane Créty (Salem la noire, Nains) est à son aise dans cette ambiance médiévale. Son hominidé se révèle charismatique et impressionnant grâce au réalisme et à la précision du trait. La mise en page très vivante s'amuse en proposant un découpage varié et participe grandement au rythme alerte de l'aventure. L'abondance de détails ne nuit aucunement à la lisibilité de l'ensemble et accorde relief et caractère aux décors.
Fini de rire avec ce troisième tome qui se démarque par son contenu sombre et violent : point de créature bêtasse, mais un colosse vert ayant code d'honneur et hargne comme leitmotiv. Cependant, les trames scénaristiques de l'univers commencent à se ressembler et donc, à lasser.
Ce troisième album nous présente Gri’im, un orc étant parvenu à s’évader après des années de captivité et de torture. Ce dernier ne rêve que d’une chose, se venger de son ancien maître qui l’a trahi. Sa quête de vengeance mettra sur son chemin un groupe d’humain souhaitant tirer profit des vestiges de la guerre. Les dialogues et la relation entre l’orc et une jeune humaine du groupe sont particulièrement touchants. Le regard innocent de cette enfant, qui ne voit pas Gri’im comme un monstre, rend leurs interactions différentes et très agréables à suivre.
Par ailleurs, j’ai apprécié le parallèle avec les événements survenus dans la série Elfes. L’arc narratif autour de la guerre des goules a laissé des traces, notamment dans le Nord avec cette cité d’Aspen complètement ravagée.
Ce troisième tome m’a légèrement moins plus au niveau des dessins même si j’ai passé un bon moment de lecture grâce à un récit de qualité.
Compliqué peut-être, mais plutôt grandiose. Le scénario est intéressant et tordu. Les dessins sont à la fois magnifiques (cadres, couleurs, personnages) et pénibles avec des actions illisibles … Le titre n'a pas encore tout à fait la noirceur de "La Poisse" ou la finesse de "Silence", mais l'humour noir est là et les prémisses de la culture orque apparaissent.
L'histoire s'intègre bien dans les terres d'Arran incluant notamment la guerre des goules et la géographie du Nord, et donc des références aux tomes 1 et 9 des elfes. Le personnage de Griim, qui n'est toujours pas un orque classique (le premier sera Ayraak au tome 6), est attachant et philosophe, ce qui nourrit l'histoire de réflexions sombres et touchantes. Les autres personnages, très nombreux, servent un peu de chair à canon, mais ils le méritent. Seule la jeune Syll sauve en effet les créatures intelligentes de la dérive morale généralisée, dans une philosophie assez classique de la série d'inversion de la monstruosité (cf tomes 1,5,8,9,10).
Pourtant la réflexion finale de Griim sur la primauté à venir des humains sur les races anciennes (assortie d'une situation comique géniale) amène le tome dans une autre dimension. Cet album fait ainsi partie d'une catégorie fascinante de titres originaux qu'il est difficile d'apprécier en première lecture: nains 9 et 16, orcs 5 et 6, elfes 13 et 29. Il constitue de plus la première pierre du grand édifice que deviendra la série par la suite.
Je suis assez d'accord avec mes collègues, une bonne BD, une bonne histoire, quelques rebondissements inattendus mais l'histoire de Gri'im est diluée dans une autre qui prend le dessus pour finalement être presque anecdotique.
Etant un fan, je noterais minimum 4/5, chaque Orc et Goblins.
Cependant, cet album, est moins centré je trouve sur le perso principal, de l'orc Gri'im. il est noyé parmi d'autres persos, tout aussi sympathique, il est vrai, mais qui au final, en font un album plus collectif, qu'axé sur le " héros " du jour.
Il aurait mérité je trouve, plus de place, d'autant que l'histoire de cet orc était vraiment bien amené.
Mais rassurez vous, ça reste une très bonne BD à découvrir absolument. ;-D
Même si Gri’im peut attirer une certaine sympathie pour un Orc, ce n’est pas cela qui nous fera un bon album.
L’idée de départ me semble bonne mais, avec un graphisme en dessous des deux premiers tomes celle-ci prend du plomb dans l’aile. Le dessin n’est pas foncièrement mauvais mais il y a un décalage concernant le niveau des cases entre très moyennes et très bonnes. Ensuite, cela est subjectif comme remarque (surtout pour quelqu'un qui est nul en dessin) mais je n’ai pas vraiment pris de plaisir à cette histoire à cause de l’aléa graphique.
Et Nicolas Jarry suit Jean-Luc Istin dans la forme négative. Il est autorisé de dire « c’était pas » mais il faut écrire « ce n’était pas ». Je fais aussi des fautes dans mes avis mais il me semble qu’un livre quel qu’il soit devrait être exemplaire.
Voila bien le 1er album de la série sur les terres d'Arran ou je n'accroche pas à l histoire .
Pas assez d explications sur le fond de l histoire , cette race ancienne nous est donnée comme cela. On passe les pages mais l'accroche ne vient pas .
Gri'im a un graphique que je n 'ai pas aimé :(
Le personnage de Gri'im est attachant et intéressant mais l'histoire ne m'a pas emballée plus que cela...
Je n'ai pas apprécié les "monstres" des montagnes du Nord. J'ai trouvé qu'ils "alourdissent" le scénario : on ne connait rien de cette race ancienne, à part qu'elle est issue d'une magie ancienne et impie... J'ai trouvé que ces créatures ne "collent" pas avec le monde des terres d'Arran.