À l'occasion de retrouvailles, Thérèse et Marie-Colombe évoquent leurs vies mouvementées et bien remplies, après l'époque du pensionnat. Quand l’une monte une pâtisserie avec son compagnon Benoît, la seconde s'installe à Londres avec un Anglais, Peter, et s'abîme dans la vie nocturne.
Cette rencontre tardive donne lieu à un dialogue qui prend rapidement la forme d'un catalogue de souvenirs. Résumer le parcours de deux femmes ancrées dans des périodes riches en évolutions sociales, le tout en moins de cinquante pages, est un challenge : luttes féministes, pilule, droit à l'avortement, les hommes, les enfants, le travail, les années sida...
Si ce second opus se lit avec plaisir et bien que les personnages demeurent éminemment sympathiques, la structure de l'album ne permet pas d'en être aussi proches que dans le volume précédent, et crée le sentiment de survoler plus que d'accompagner les deux protagonistes. Cette suite au titre impossible laisse donc un peu sur sa faim, considérant ce qu’annonçait cette belle et improbable amitié à l’aube des sixties… Reste la "gouaille graphique" de Florence Cestac, elle aussi témoin de tous ces moments historiques.
Album jouissif comme souvent chez Florence Cestac.
Cette histoire au long cours qui part d'une recherche d'idéal post 68 jusqu'à la vie établie des années 2000 est menée tambour battant. Le ton est léger et souvent loufoque, surtout pas donneur de leçon. Même si in fine ce qui reste c'est l'amitié!
Un album qui m'a fait du bien et que les générations plus jeunes pourront découvrir avec plaisir, j'en suis sur.