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artie un : Teeg Lawless a pris un mois de taule pour outrage à la cour à la suite d’une comparution pour des infractions routières. Lui qui venait de braquer un fourgon blindé… Quinze jours ont passé et tout va bien jusqu’à ce que Teeg comprenne que quelqu’un a mis un contrat sur sa tête. Il ne voit pas qui peut bien lui en vouloir. Certes, son incarcération doit contrarier quelques projets de son employeur, mais de là à financer son élimination ! Quoi qu’il en soit, le reste du séjour risque d’être animé.
Partie deux : Tracy Lawless est embarqué par son paternel pour une virée. Bon, le problème c’est que le paternel a une drôle de conception de la sortie père/fils. D’abord, le gamin est bien vite livré à lui-même. Ensuite, son aîné ne lui épargne pas grand-chose de ses activités illégales et violentes.
Après plusieurs années de disette, la nouvelle de la sortie d’un septième tome a fait frémir tous les aficionados de Criminal. Articulé en deux chapitres qui ont pour seul point commun la présence de Teeg Lawless, ce nouvel opus bénéficie de toute la science du « Noir » d’Ed Brubaker et de sa complicité avec Sean Phillips au dessin et Elizabeth Breitweiser aux couleurs. Comme à l’accoutumée, la narration est efficace grâce à une bonne gestion du rythme et cette capacité à brosser des personnages qui retiennent l’attention. Mais, cette science ne permet pas d’accoucher d'une histoire aussi prenante que ce qui était attendu. La première séquence est finalement sans surprise et laisse clairement sur sa faim. La tension est tout aussi absente de la seconde qui bénéficie, néanmoins, de l’empathie qu’éprouve le lecteur pour ce môme trimbalé par son gangster de père et bien trop lucide et mâture pour son âge.
Cette lecture reste tout à fait plaisante, mais si vous voulez découvrir cette série, piochez dans les six premiers numéros pour en comprendre l’aura.
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Pris individuellement, les tomes "Criminal" vont de bons à excellents . Cependant, difficile de trouver un fil rouge cohérent et c'est là le gros point noir de la série . Il lui manquait ce petit plus qui l'aurait propulsé au rang de série "inoubliable" .