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ès son ouverture, la bibliothèque du centre Pompidou-Metz a recruté Charlie Zanello. Au fil des ans, il a côtoyé les visiteurs, les artistes, les commissaires d’exposition, les agents de sécurité, les invités de marque, bref, tout le monde. En tout, six années à collectionner les anecdotes. Dedans le centre Pompidou-Metz, raconte avec humour la vie de l’institution, mais, surtout, celle des gens qui la hantent.
L’ouvrage propose une collection de courts récits, généralement résumés en deux ou trois planches. Les historiettes sont particulièrement plaisantes lorsqu’elles explorent les coulisses de l’établissement, par exemple l’organisation d’une rétrospective ou les mesures de protection entourant l’arrivée d’un tableau précieux. Elles apparaissent cependant moins convaincantes, lorsqu’elles dépeignent le quotidien des employés et les taquineries entre collègues. Les railleries sur l’art moderne ont également quelque chose de convenu.
Le dessin se révèle très sommaire. Les personnages et les décors sont presque systématiquement du niveau de l’esquisse. En fait, et c’est intéressant, seules les créations sont illustrées avec soin. L’architecture du bâtiment est l’objet de jolis croquis, idem pour les œuvres. La colorisation renforce ce choix graphique. Alors que le livre adopte la bichromie, quelques dizaines de peintures, sculptures et installations sont représentées en couleurs ; un peu comme si le lecteur devait retenir que dans ces lieux, l’art constitue l’essentiel et que le reste est terne.
Après Orsay (Les disparues d’Orsay et Moderne Olympia), Beaubourg (Le syndrome de Stendhal), sans oublier le Louvre (une vingtaine d’albums dont Le chien qui louche et Le sous-sol du révolu), un nouveau musée français aura une bande dessinée à vendre à sa boutique de souvenirs. Celle-ci est sympathique, sans toutefois s’avérer essentielle.
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