À bord du Kouklamou, Romuald a un petit coup de mou : il n'y a plus de trésor, mais des livres à ras bord ! À fond de cale, il lui faudrait plus qu'une cure de pizzas pour remonter à la surface et retrouver goût à la vie. Pourquoi pas des têtes de Vô ? Le capitaine doit réunir ce groupe de «copains d'avant» afin de toucher un héritage. Hissez le pavillon, moussaillons, direction l'île de Phâque !
Après quatre ans d'absence, la bande de pirates la plus bancale est de retour sur les planches. Nicolas Pothier (Walhalla, Caktus, Junk) conserve les ingrédients de base de sa recette fétiche pour mitonner ces Têtes de Vô : une aventure exotique permettant le déferlement débridé de jeux de mots, références et autres calembours bien sentis. L'intrigue classique permet l'introduction de personnages haut en couleur et la mise en avant de la solidarité maritime, certes consolidée par l'appât de gain pour certains ! Outre la volonté de faire rire, le scénariste fait mouliner les méninges en puisant dans toutes les époques et tous les registres (ne serait ce pas Le Cri d'Edward Munsch ? Tiens, Corto Maltese ! ). Les dialogues s’enchaînent sans heurts et la moindre péripétie est propice au gag, sans disperser la trame de fond. L'auteur multiplie les différents niveaux de lecture, ce qui en fait un divertissement tout public. Réduire Ratafia à une série humoristique basique s’avérerait une erreur car l'étendue du registre démontre un socle culturel avéré, ce qui est loin d'être le cas de la production actuelle du même genre.
Johan Pilet participe grandement au ton humoristique grâce à son style caricatural très dynamique et expressif, ses trognes typées et les clins d’œil disséminés ça et là s'avèrent un plaisir à chaque page.
Surfant sur la vague de leur succès précédent, l'équipage qui vogue de galère en galère continue de délasser sans lasser. Plongez dans cette lecture !
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La recette est toujours la même : une histoire drôle et absurde, pleine de calembours, de jeux de mots, de parodies, de références, d'allitérations, d'assonances ... servie par un dessin jovial et très expressif. Les personnages sont toujours aussi barrés; bref, on rigole du début à la fin. Je ne m'en lasse pas.
Un Ratafia excellent, comme les autres d'ailleurs. On comprend tout à la dernière case, bravo les auteurs ! Pour ceux qui ne connaissent pas la série, l'idéal est quand même de lire les autres albums avant, dans l'ordre, afin d'apprécier encore plus celui-ci.