U
n monde fantastique, une fillette fascinée par la magie, un petit livre illustré offert en cadeau il y a longtemps, un professeur aussi séduisant que mystérieux et des élèves qui oscillent entre méfiance et emballement à la vue d'une nouvelle camarade. Voilà pour les ingrédients de l'une des dernières séries de Pika Éditions, très attendue.
Sans présager de ce qui suivra, il faut reconnaître que cette entrée en matière est à la hauteur de la curiosité soulevée depuis son annonce mi novembre. Le graphisme tout d'abord : détaillé, précis, le trait de Kamome Shirahama démontre une belle aisance dans son art. Un je-ne-sais-quoi d'envoûtant se dégage de ses planches, une atmosphère magique, certes, mais à la fois familière et mystérieuse. En près de deux cents pages, l'artiste peint une belle fresque, fruit de l'union de ses influences, où son expérience dans les comics (couvertures et illustrations) se mêle à son parcours (les beaux-arts de Tokyo) avec bonheur. Les quelques mimiques exagérées, de joie ou de peur, pouvaient laisser craindre un basculement caricatural mais utilisées à bon escient et avec parcimonie, elles apportent une touche d'humour agréable. Le reste du temps, les visages sont superbes, comme les tenues ou les habitations au point que les plus esthètes lui pardonneront volontiers d'en faire parfois un peu moins sur les paysages lors de certains plans larges. Un talent indéniable au service d'un dessin solide, mis en valeur par un découpage sobre et des angles variés sans exagération.
Coté intrigue, la mangaka adapte à sa guise la classique quête initiatique de l'Élu. Ce dernier, âgé de 11 ans, prend les traits d'une (adorable) petite fille dont la passion pour la sorcellerie rythme la vie et va guider les pas. Sur sa route, une galerie de personnages tour à tour intrigants, voire inquiétants pour certains, jovials, débonnaires ou sur la réserve, mais tous parfaitement caractérisés même s'ils ne dévoilent pas d'emblée leurs passés ou leurs intentions. Coco est animée par un but noble mais reste une enfant avec ce qu'il faut de naturel et de maladresse pour la rendre immédiatement attachante et créer l'empathie. Malgré les non-dits (l'absence du père) et l'élément déclencheur de l'apprentissage (le sort réservé à la mère de Coco) l'autrice évite de basculer dans la niaiserie tout en maintenant un rythme et un suspense appréciables. Et puis, avouons que devenir sorcière, percer les secrets de cet enseignement et être digne de ces pouvoirs, représente une ambition qui devrait emporter l'adhésion !
Une première publication qui étonne tant par sa maîtrise graphique que par l'enthousiasme soulevé par l'histoire, L'Atelier des sorciers s'offre une entrée en matière convaincante pleine de promesses dont le seul défaut est de devoir attendre juin pour lire la suite !
C'est un shojo tout en délicatesse sur une petite fille Coco qui rêve de devenir magicienne dans un monde où la magie existe vraiment. Elle va un jour dans son petit village natal croiser le chemin d'un sorcier. Ce dernier est obligé de jeter un sort afin de procéder à une réparation et elle en observe tous les gestes.
Il s'ensuit une grande aventure digne d'Harry Potter mais à la sauce manga. Il est clair que la mangaka s'en inspire beaucoup. L'auteure introduit tout de même une autre variation qui peut être intéressante à bien des égards (par exemple la magie par le dessin comme rituel).
Il est vrai que l'univers est plutôt immersif. Par ailleurs, le graphisme est d'une rare beauté avec une certaine délicatesse du trait. Les mangas se ressemblent généralement d'un point de vue graphique. Là, on note une véritable qualité du dessin. Il y a des cases qui sont vraiment merveilleuse à observer surtout dans les décors.
J'ai bien aimé les valeurs véhiculées par ce manga destiné principalement à la jeunesse à savoir la persévérance, le travail, l'effort, le dépassement de soi. On notera surtout une certaine maturité d'esprit même si le début est assez tendre et naïf avec le regard de cette petite fille sur ce qui l'entoure. Cela évoluera au fil des tomes.
Au final, un manga assez enchanteur.
Je reproche souvent aux dessins manga d'être un peu légers et il est indéniable que sur ce plan l’œuvre de Kamome Shiramaha, diplômée des Beaux-arts de Tokyo, est une révélation graphique du niveau des dessinateurs italiens, voir d'un Moebius. Il arrive qu'un manga évolue entre son premier tome et la suite et je dois dire que si le dessin ne baisse pas on est clairement en présence d'un des plus beaux manga jamais produits, tout simplement! Le niveau de détail de ces planches, la finesse du trait, la richesse des designs des costumes, décores et monstres vous plongent dans des gravures victoriennes largement au niveau du monstrueux Dracula récemment sorti par Georges Bess. Publiant un volume par an, la productivité de l'autrice est stupéfiants et montre son niveau technique très nettement au-dessus du lot. Précédemment à l’œuvre sur la courte série Divines (également chez Pika), je pense que je vais suivre Shirahama une fois que j'aurais rattrapé mon retard sur l'Atelier.[...]
Lire la suite sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2020/08/08/latelier-des-sorciers-1
Se livre est vraiment génial ses ce livre qui m'a inspiré à lire des manga je vous le conseille vivement
Bonne série manga pour la jeunesse.
Les dessins sont bons.
J'apprécie le concept des lancements de sort qui donne tout l'intérêt de cet atelier des sorciers.
Coco est jeune fille ordinaire qui découvre la nature de la magie par hasard. Elle devient apprentie sorcière. Si Harry Potter n'est jamais très loin, Kamone Shihama créé un univers riche et intéressant. L'intrigue est dense et les dessins convaincants. Un premier tome prometteur.
Une lecture originale sur le thème de la magie.
On trouve dans ce manga, une certaine originalité car il n’est, ici, jamais question d’une quelconque redite ou copie de l’histoire d’Harry Potter. Et rien que ça, c’est positif !
On découvre Coco, une jeune fille passionnée par la magie qui va entrer dans le monde de la magie à ses dépens. Elle est avide de savoir mais Coco n’est pas seule et va devoir se faire une place parmi ses camarades et prouver sa valeur ainsi que sa capacité à apprendre à ce magicien qui va devenir son maître. Voilà pour le pitch. C’est plaisant et plutôt fluide. Les personnages ont tous des caractères différents et Coco est attachante. L’intrigue qui se profile à l’horizon semble toute aussi originale que celle de ce tome d’introduction.
Pour le dessin, c’est très joli et le trait de Kamome Shirahama est très fin. Les décors de certaines cases peuvent paraître un peu sommaire mais ça ne gêne ni la lecture ni l’immersion dans cet univers fantastique et magique.
Ce premier tome est original et plein de promesses qui devraient toutes être honorées par la suite alors n’hésitez pas. Bonne lecture.