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uand les garçons du village sont partis à la chasse, Olympe est restée. Après tout, traquer les bêtes, ce n’est pas une activité pour les fillettes. Elle se consolera avec un bébé chauve-souris trouvé sous un arbre près de chez elle. Lorsque les aventuriers rapportent fièrement la dépouille d’un gorille, c’est la fête et tous s’empiffrent. Le lendemain, plusieurs sont malades… les adolescents n’ont pas avoué que le quadrumane était mort lorsqu’ils l’ont trouvé. Mais peu importe, tous conviennent que la jeune fille et le mammifère sont les responsables des malheurs qui s’abattent sur le hameau. Ce n’est que le début puisque, de marchands ambulants en coopérants internationaux, la maladie fera du chemin, beaucoup de chemin.
Traduite en une trentaine de langues, lauréate du Prix Goncourt (Confidence pour confidence, en 1998) et du Grand prix de l’Académie française (White Spirit, en 1990), Paule Constant est une écrivaine confirmée. Elle signe ici un livre destiné aux enfants sages, ceux qui ont une conscience citoyenne, s’intéressent au sort de l’Afrique et aux droits des femmes. Pour tout dire, il est à craindre que cet ouvrage plaise davantage au parent qui l’offre, qu’au gamin qui le reçoit. Cela dit, c’est intéressant de voir comment un virus passe de l’animal à l’être humain et profite des moyens de transport pour entreprendre la conquête du monde.
Des chauves-souris, des singes et des hommes n’est pas une bande dessinée. Il n’y a pas de phylactères, pas d’onomatopées, le texte n’est pas contenu dans une case, etc. Il s’agit plutôt d’un récit abondamment illustré où chacune des pages peut compter jusqu’à trois ou quatre images. Le travail de Barroux demeure joli et agrémente gentiment le propos de l’auteure avec son style naïf et très coloré.
Un bel outil de vulgarisation sur la propagation d’une maladie.
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