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ue faire quand on ne sait plus comment dépenser de son argent ? Existe-t-il un endroit sur Terre pour être en bonne compagnie sans risquer de croiser des pauvres ou, pire, des fonctionnaires (yuk) ? Non, évidemment. Alors, autant bâtir sa propre cité parfaite là-haut en orbite, loin des conventions fiscales et du commun des mortels. Bienvenue sur La planète des riches !
Alors qu’un groupe d’hommes d’affaires, sous le couvert du Seasteading Institute, pense réellement construire une île privée ultra-select et duty-free mouillant judicieusement en eaux internationales au large de la Polynésie française, Mo/CDM a propulsé le concept dans l’espace. À bord de cette ville idéale, un couple de 1 %, les Delatune vont découvrir la liberté et le vrai confort dû à leur niveau social. Version trash de Golden City passé à l’esprit vitriolique de Fluide Glacial, La planète des riches manque néanmoins de profondeur une fois l’idée de base posée. Le co-animateur de Cosmik Roger se contente simplement de tourner autour de son sujet sans jamais arriver nulle part. D’un autre côté, la chose est un peu normale quand on suit une trajectoire géostationnaire.
Quelques bons mots (« Un Quechua !!! Tous aux bunker !») font sourire ici et là, mais sur la longueur, les scénarios n’offrent rien de très excitant ou de vraiment original. De plus, la mécanique des gags se révèle quelque peu cahoteuse avec une tendance marquée aux doubles chutes. Résultat, entre la simplicité des arguments et la répétition des situations, la lecture n’est guère emballante et que bien trop rarement hilarante.
Graphiquement, le dessinateur a choisi une approche bouillonnante, aussi bien dans la manière que dans la construction. Cases surchargées à devenir illisibles, découpage n’hésitant pas à défier l’apesanteur et lettrage d’outre-espace, la palette est variée et passablement déconcertante. Le passage du magazine à l’album aura été dommageable pour ces historiettes amusantes sur trois ou quatre pages, mais indigestes une fois rassemblées en recueil.
Après la planète des singes, voici la planète des riches qu'on nous présente. En réalité, il ne s'agit pas d'une véritable planète mais d'une station spatiale en orbite autour de notre planète bleue.
En effet, les riches, fatigués d'être tenus pour responsables de tous les maux de la société, ont uni leurs forces pour créer leur propre pays en orbite autour du globe. Le club diamant est ainsi surnommé la planète aux riches. Tout est vraiment luxueux à bord de ce refuge abritant les plus grandes fortunes mondiales.
Il n'y a pas un seul pauvre sur cette station réservée à ceux dont la fortune dépasse le milliard. Les gags sont organisés autour de leur indécence. Le chapitre qui m'a fait le plus rire est celui de la soi-disante introduction d'un pauvre dans la station. En effet, il a été repéré car il portait un T-shirt venant de chez Décathlon de la gamme Quechua. Une véritable chasse à l'homme commence alors pour aboutir à un massacre. La chute sera d'ailleurs assez pathétique mais très réussie. J'ai bien aimé certaines expressions comme « Oh, my Dior ! ».
Au final, une bd plutôt marrante sur les très riches, tout en décortiquant leurs travers. On comprendra également qu'avoir tant d'argent ne fait pas le bonheur.