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ropulsé dans le passé grâce à l’invention de professeur Wells, Peter offre à Oliver la chance de revoir sa mère qu’elle meure. De son côté, sa rencontre avec Mme Thingummy lui remet en mémoire différentes choses, dont le fait qu’il avait un frère, mort en prison. Dans sa tête germe un nouveau projet. Mais pour le moment, il faut trouver de la poussière de fée, revenir dans le présent, puis à Neverland, et se débarrasser de ce nouveau Crochet, l’ancien ayant a priori fini sa carrière dans un crocodile.
Si le premier tome laissait tout de même place au doute, à l’issue du second ce n’est plus le cas : Oliver & Peter est un récit dur. Ainsi, derrière le voile de douceur que représente le dessin de Cinzia Di Felice, Philippe Pelaez développe un scénario âpre, bien loin de la tonalité du dessin animée de Walt Disney. Habilement agencée (l’utilisation d’un certain Wells et de sa machine à remonter le temps en est un exemple), l’histoire prend de l’ampleur dans ce deuxième épisode. Le rythme est alerte et l’alternance des temps forts et faibles entretient efficacement l’intérêt du lecteur. De plus, les personnages bénéficient d’une définition sérieuse, l’auteur n’oubliant jamais que ses héros sont des enfants, permettant ainsi que, malgré la noirceur de certains événements, l’atmosphère ne soit jamais pesante. La partie graphique de l’artiste italienne, assistée aux couleurs par Florent Daniel, soutient agréablement et efficacement l’histoire et l’ambiance grâce à l’expressivité des personnages et une mise en scène limpide. Certains pourront regretter que la tonalité, via les décors et la lumière, ne soit pas parfois plus sombre afin d’accroître la tension.
En s’appropriant ces deux personnages mythiques, Philippe Pelaez prenait quand même un sacré risque. Le pari est clairement engagé sur la voie de la réussite.
Philippe Pelaez sait nous emmener là ou on ne s'y attends pas ! et on se laisser guider ... Le texte est tres beau ... ciselé à point ... Heureusement quelques pointes d'humour ici et là pour faire passer la "noirceur" du récit ... bravo aux auteurs ( sans flagornerie car je le pense réellement ) J'ai adoré "parallèle" du même scénariste mais je craque littéralement pour ce titre . Le dessin de Cinzia est de plus en plus abouti et le découpage et le cadrage superbe ... La couleur sert bien ce récit même si je suis moins fan des scènes sur Neverland en foret .... Des planches superbes ( page 43 géniale ) Vous comprendrez que j'ai adoré ... Petit bémol ( si si ) le format ... Plus grand Sandawe svp ( on a parfois l'impression que des planches ont été coupées en hauteur avec un déséquilibre entre le haut et le bas de la page .. Bref pour moi un satisfecit pour cet album ....en attendant avec impatience le tome 3 de cette série .
lu le t2 en ayant relu le 1 juste avant...
Alors au niveau graphisme c'est un cran au dessus du t1, le trait est plus fin, les expressions sont plus travaillées, c'est toujours dynamique, les décors et fonds de cases ne sont pas laissés de coté. Un travail admirable de cinzia !
Niveau colorisation florent respecte le trait de cinzia et apporte une belle ambiance à l'ensemble... il y a une belle osmose entre les deux à mon sens.
Coté découpage c'est très cinématographique et réussi même si le format ne permet pas trop aux planches de respirer.
Niveau scénario on ne s'ennui pas et c'est plutôt cohérent avec qq "twist" ;-) originaux. on attend la suite et la conclusion pour voir comment tout s'imbrique.
Voila, dans l'ensemble c'est un bon page turner avec un très bon travail graphique et un scénario qui ne manque pas de fond quand on y regarde de plus près.
J'avais tellement aimé le tome 1 que j'attendais beaucoup du 2. Est ce que ces croisements entre toutes ces œuvres de l'époque Victorienne allaient tenir la distance ?
Je ne vois qu'une seule explication rationnelle qui puisse éclairer sur ce tome 2. Philippe Pelaez a retrouvé la machine à voyager dans le temps et l'a utilisée pour monter toute cette histoire avec les auteurs des romans. Ça a du se passer juste avant la mort de Dickens, en 1870. Certes, Barrie n'avait que 10 ans et Wells que 4 ans , mais avec sa machine, allez savoir comment fonctionne le temps. Et Pelaez a du être très convaincant.
Parce qu' évidemment, ça tient la route, avec toujours ces moments d'émotion, de drôlerie mais aussi beaucoup de profondeur et bien plus de noirceur que dans le tome 1. Le dossier inédit à la fin de l'album est très éclairant à cet égard.
Cinzia Di Felice est toujours très à l'aise, avec des personnages aux expressions très justes, même si son dessin se retrouve parfois un peu à l'étroit dans ce format normal.
Je me suis retrouvé un moment à faire mon Peter Pan et à penser à pleins de beaux moments perdus, et ça ne fait pas toujours du bien.
Mais quel bel album !! J'attends avec impatience mais aussi avec appréhension la fin de la trilogie, parce que les histoires d'amour finissent mal..........en général.