E
t de quatre ! Voilà maintenant la brigade au complet : la candidature de Jean-Claude Maleval est approuvée par Armand, Louis et leur chef, le commissaire Camille Verhoeven. Réputée pour son taux de réussite élevée, cette équipe composée de personnalités atypiques se voit chargée d'une nouvelle affaire explosive : Jean Garnier exige la libération de sa mère Rosie, incarcérée. Quelle est la nature de la menace ? Des bombes disséminées dans des lieux publics de la Capitale. Tout le monde s'affole dans cette course contre la montre tandis qu'un fac-à-face psychologique tendu s'engage entre Camille et le terroriste amateur. Il va falloir décrypter les étranges motivations du jeune homme, difficilement crédibles au vu du crime de la prisonnière : le meurtre de sa petite amie. Rosie : aimante ou démente ?
Deux ans se sont écoulés depuis la parution de la brillante adaptation de Au revoir là-haut. Du même écrivain, Pierre Lemaitre, Rue de Sèvres propose à présent Rosie, un premier tome issue de sa tétralogie policière. Pascal Bertho (Chevalier Malheur, Chéri-Bibi) aime mettre en avant le côté humain dans une histoire. Ce drame entre une maman et son enfant, leurs rapports complexes et toxiques, associé à la qualité du texte original, est un terreau idéal. Les échanges entre l'homme de loi et le criminel exercent une rémanence propice à la résurgence de souvenirs qui résonnent douloureusement dans le vécu de Camille. Ces échos sont l'occasion de flashbacks pertinents et instructifs quant à son caractère. Si les trois subordonnés restent discrets pour le moment, leurs interventions augurent d'intéressantes perspectives. Qu'importe si l'issue se laisse deviner un peu tôt, car la narration maîtrisée, le rythme bien géré et surtout la mise en exergue de l'aspect relationnel et l'empathie suscitée convainquent aisément.
Après le Dix-huitième siècle (Célestin Gobe-la-Lune et La Belle Époque (L'assassin qu'elle mérite), Yannick Corboz fait un bond dans le temps pour une halte dans le monde moderne. Son trait a évolué, s'est affiné et lissé pour un rendu plus épuré et moins torturé. Affichant de ce fait peut-être moins d'originalité et plus de lisibilité, le résultat ne manque pas pour autant de charme. Chaque physionomie se détache, dégageant une belle expressivité. Les couleurs lumineuses contrebalancent et allègent le propos, relativement sombre.
Plus qu'une introduction, cette première enquête troublante présente une alléchante brochette d'inspecteurs, plongés dans la violence et l'intimité d'une famille perturbée, coupable de trop s'aimer.
Avis valable pour les 3 premiers albums.
Un triptyque distrayant servi par de beaux dessins. Je lui fais néanmoins quelques reproches.
1. Le dénouement des enquêtes est attendu, sauf peut-être pour le tome 3.
2. On n'a pas l'impression que notre équipe de détectives serve à grand chose. Ils n'arrivent souvent que trop tard, pour constater les crimes plutôt que les empêcher.
3. Malgré une pagination plus importante qu'une BD classique, on ne prend pas vraiment le temps, à mon sens, de vraiment connaître les personnages secondaires. Un des inconvénients de passer d'un roman à une BD, je suppose.
Camille Verhoeven reçoit un candidat qui souhaite se joindre à son équipe. Jean-Claude Maleval est très bien noté à la BAC, bien que parfois trop impulsif. Le supérieur de Camille, et néanmoins fidèle ami, se marie dans deux heures… Pour la troisième fois. Et Camille sera son témoin… Comme d’habitude !
Soudain, une explosion se fait entendre jusqu’au quai des Orfèvres et des panaches de fumée sont visibles depuis les fenêtres des bureaux du commissaire…
Critique :
Transformer un roman de Pierre Lemaitre en bande dessinée est loin d’être une chose aisée. Bertho et Corboz y sont-ils parvenus ? Cela fait plusieurs années que le roman attend d’être lu. Je ne puis donc comparer les deux. Cependant, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt le développent de cette enquête qui tient solidement la route.
Pour ceux qui n’auraient pas encore lu ces polars de Pierre Lemaitre, il convient peut-être de présenter le principal personnage, le commissaire Verhoeven ! Bien qu’accumulant les succès, Camille Verhoeven souffre d’un complexe de taille : il est très petit. Il ne souffre pas de nanisme, mais il est très petit. Visiblement, ses relations avec sa mère, artiste-peintre décédée au moment des faits rapportés dans ce récit, ont entrainé quelques blocages dans leur relation. Toutefois, il a hérité ce celle qui l’a mis au monde un talent fou pour le dessin. Contrairement à certains policiers impétueux, Camille approche avec intelligence les suspects, non pour les piéger forcément, mais pour tenter de comprendre leur psychologie. Il se montre même extrêmement compatissant. Il sait avouer quand il a été berné. Certaines rumeurs disent de lui qu’il est « chiant » …
Yannick Corboz a opté pour un dessin assez épuré, tout en permettant de distinguer clairement chacun des personnages. Les expressions sont en parfaite adéquation avec les circonstances et les caractères.
Quant à la couverture, son graphisme est une pleine réussite.
Pari réussi pour la nombreuse équipe qui s’est attelée à mettre en BD ce roman de Pierre Lemaitre.
J'ai été franchement enthousiaste à cette lecture d'un vrai polar à la française. Généralement, c'est alambiqué et tortueux. Là, c'est tout le contraire avec en prime un dessin réaliste très sympa. Finalement, il ne m'en fallait pas plus. Si seulement...
Le commandant de police Verhoeven souffre d'un complexe d'infériorité malgré sa position sociale. Cela le rend très humain. C'est le genre de personnages que j'aime bien. On va entrer dans sa psychologie intime et ses relations avec sa mère ce qui permettra d'être le fil conducteur de cette enquête intrigante.
Je serai partant pour une suite s'il y en a une un jour. C'est réellement impeccable comme travail.
Une lecture agréable.
L’histoire est aboutie et plutôt bien rythmée. Les personnages sont travaillés et certains deviennent attachants. Même le principal "méchant" de l'histoire est réaliste. Tout ça nous donne un scénario sans fausse note.
Côté dessin, Corboz place son trait parmi ceux de Lafebvre et Monin. C’est très joli, expressif et complètement adapté à ce « polar parisien ».
Cette première enquête est réussie et personnellement, j’attends la suite avec impatience. Bonne lecture !
Contrairement à l’avis de Rody Sensei, j’aurais vu une autre fin peut-être encore plus machiavélique. Du coup, cette intrigue ne me semble pas bateau puisque j’ai été surpris. Comme toujours, il est compliqué de mettre en image un roman. Aussi pour la relation entre les personnages, je pense qu’il faut lire le livre « Rosy & John » de Pierre Lemaître.
J’ai trouvé le personnage du commissaire Camille Verhoeven plutôt sympathique, plein de surprises et de bienveillance. Sa petite taille semble un poids difficile à porter et des Flash-back nous aident à mieux comprendre ce fardeau. Je pense que cela sera développé dans les volumes suivants.
L’ensemble est très agréable à parcourir même si ce n’est pas la BD de l’année. Je suis curieux et attends la sortie des trois volumes suivants (il me semble…).
Plutôt bon ! Je trouve l’intrigue bien presente juste un peu juste dans la chute...j’aurais aimé plus de détails sur les relations des personnages...j’attends le tome suivant pour savoir si je poursuis la collection.
C'est plutôt beau et bien raconté. En revanche, l'intrigue est ultra bateau et on voit venir la fin dès le premier tiers de l'histoire.
Au final, pas emballé plus que ça.