B
orbos, le satyre, Nessia, la sorcière thessalienne ne sont plus. Laissant Manaos derrière eux, Jason, Leitos, Eurymion et Skarra partent explorer les rivages de l’Hyperborée, à la poursuite de l’Orbe du Monde.
Les derniers Argonautes renoue avec les épopées antiques en un temps où l’Humanité vénérait un panthéon olympien à la perversité toute humaine… confirmant ainsi que l’Homme est bien à l’image des Dieux qu’il vénère…
À mille lieues de la magnificence des héros d'Homère, L’orbe du Monde s’attache aux destins d’individus blessés pour lesquels ce périple s’apparente à une rédemption, voire une thérapie. Bien qu’il soit toujours difficile de développer des psychologies complexes tout en répondant aux canons de la BD d’aventure et ce sur quarante-six planches - fussent-elles d’un triptyque - Jean-Blaise Djian et Olivier Legrand parviennent à donner de l’épaisseur à leur récit et de la consistance à des personnages qui doutent, essayent, se trompent et s’entêtent plus que de raison... Si le lecteur trouve dans le final de cet ultime volet réponse à toutes ses questions, quelques interrogations demeurent sur le parti-pris graphique de Nicolas Ryser : le trait semi réaliste se fait moins précis, tandis que la mise en couleurs privilégie des teintes très septentrionales qui atténuent la luminosité et les contrastes de son dessin, l'enfermant dans une monotonie préjudiciable.
Ainsi se clôt l'histoire du dernier des Argonautes et l’avènement du nouveau maître de Belerion…
Poster un avis sur cet album