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wan Tao est le roi incontesté du casino de Macao, possédant plus de 95% de ces temples de jeux. Décidé à passer au stade supérieur, il se lance dans la politique et cherche à se faire élire chef de l’exécutif de la ville. Pour aider à convaincre la populace, il embauche Léon, un écrivain autrefois prometteur, qui rédige désormais des articles à sensations en essayant de s’occuper de son alcoolique de père, afin d'écrire sa biographique. Enfermé dans le luxe du Royal Macao, Léon va découvrir un homme au passé trouble et à la volonté implacable.
Pour sa première BD, Willy Duraffourg, un passionné de la Chine et de l’Asie, s’associe avec le véteran Phillipe Thirault, pour un polar sur le Las Vegas de l’Asie. Dans cette cité de tous les excès, l’action se retrouve enfermée dans un seul bâtiment. Huis-clos aux proportions démesurées, le scénario prends le temps de poser les bases. Au compte-goutte, les auteurs étoffent les personnages et mettent en place les pièces du puzzle. Si cela suscite un intérêt certain pour la suite, la fin laisse un arrière-goût de frustration dans la bouche du lecteur.
Pour prendre son mal en patience ce dernier pourra admirer le dessin nerveux de l’Italien Frederico Nardo dont le bel encrage est mis en valeur par l’absence de couleur. Accompagné d’un découpage très varié, son trait réaliste et précis donne corps au récit et confère de l’énergie à cette histoire au rythme très lent.
La cité du dragon est un très bon tome de mise en place qui réunit tous les éléments d’une très bonne série criminelle. Avec des protagonistes intéressants et de nombreuses intrigues à explorer, le second tome aura du pain sur la planche pour confirmer tout le bien de ce début.
Macao est une série qui a énormément de potentiel. Scénario et dessins efficaces. À lire si vous êtes un amateur de bons thrillers.
Reconstitution étonnante du Macao d'aujourd'hui par un scénariste qui sait de quoi il parle, et par un dessinateur qui a bien su saisir l'ambiance de cette île fascinante !