D
e retour d'une retraite chamanique quelque peu troublante, Bouncer est immédiatement sollicité pour démêler une violente empoignade qui dégénère. En réponse au meurtre sauvage de Gretel, la fille de l'horloger, les villageois de Barro-city veulent faire un exemple et s'en prennent au premier indien venu. Cette justice expéditive, qui a déjà coûté la vie à trois innocents, insupporte le bourreau manchot qui réussit tant bien que mal à calmer les ardeurs de tous. Scalper une enfant, il n'y a qu'un monstre pour infliger une telle mutilation à un être aussi pur. Cet acte effroyable coïncide avec l'arrivée d'un bonimenteur mexicain, trop poli pour être honnête...
L'or maudit entame un nouveau cycle qui prend directement sa source dans le précédent. Si Alexandro Jodorowski n'est plus au scénario, François Boucq prend la relève avec les honneurs. D'anciens personnages s'opposent à de nouveaux, charismatiques et exubérants comme depuis le début de l'aventure. De tous bords, les diverses factions dont les intérêts s'entrecroisent se lancent dans une traque doublée d'une chasse au trésor. Conventionnelle dans la mesure où elle utilise les ingrédients les plus traditionnels du genre, l'intrigue n'en reste pas moins poussée dans l'exploitation des instincts barbares et primitifs de l'Homme. Difformes dans leurs corps et tordus dans leurs esprits, cette foire aux monstres fascine. Dense et captivante, la course-poursuite effrénée met en exergue le contraste entre l'intégrité et l'innocence des uns et l'immoralité sans borne des autres. Jouant moins du burlesque et de l'adultère, mais plus sur la tension et l'amour filial, le récit installe subtilement le suspense grâce à la narration habile. En même temps que les enjeux, l'ennemi se dévoile et prend de l'ampleur pour laisser le lecteur frustré en plein cliffhanger, mais pas pour longtemps, la suite est annoncée pour mars !
Côté coup de crayon, François Boucq n'a plus rien à prouver et ce, quel que soit le genre abordé. Son trait impeccablement maîtrisé est toujours aussi impressionnant de réalisme et d'expressivité. Rehaussé de couleurs éclatantes, les décors fouillés possèdent un souffle indéniable et les protagonistes, une réelle présence. La mise en scène cinématographique, à la fois recherchée et naturelle, déroule le fil de l'histoire sans accroc.
Alliant graphisme puissant et trame solide, Bouncer se révèle assurément la meilleure série de western actuelle.
Malgré le départ de jodorowsky le niveau est resté aussi haut je suis fan des personnages et du dessin j ai hâte de lire la suite
Une de mes séries Western préférées. J'avais des craintes lorsque j'ai vu que Jodorowsky n'avait pas signé le scénario de l'album... Mais les craintes ont rapidement été dissipées! L'une des forces de cette série ce sont les différents personnages hauts en couleur et à ce niveau, je n'ai pas été déçu. L' un des meilleurs albums de 2018. Hâte de lire la suite!
Le dessin est toujours bon, par contre j'ai trouvé le scénario pauvre et les dialogues encore plus.
Alexandro Jodorowsky n'est plus là et on dirait que Boucq a essayé sans succès de combler le vide laissé.....
Bon album avec un scénario original sans être révolutionnaire, tout comme les dessins. Ce souci du détail empêche malgré tout de rendre les personnages attachants. Dommage...
Très bel album
Scénario de qualité et dessins soignés
Cela fait plaisir en ce début d’annee de disposer de ce nouveau tome de Bouncer
Avec Undertaker le western retrouve ses lettres de noblesse
Nous sommes gâtés en ce début d'année 2018 au niveau du western. Avec la sortie de Lonesome (d'Yves Swolfs) en même temps que ce dernier tome de Bouncer.
Ce nouvel opus est excellent : très bon dessins, scénario alléchant. J'ai dévoré cet album !
Vivement le 11ème !
Les élucubrations de Jodorowsky ne sont plus qu'un mauvais souvenir, gageons que cela ne soit pas contagieux et dommage que BOUCQ ait déjà 62 ans, il ne pourra pas nous en pondre encore 15 des comme ça.
Que de gâchis..
François Boucq nous offre un génial Bouncer pour ce début d’année. Tous les ingrédients d’un grand Western sont réunis. Un quiproquo, une carte au trésor, des bandits, les militaires français de l’empereur du Mexique, des indiens et une poursuite entre tous les protagonistes. Pas le temps de souffler, de s’ennuyer et les 80 pages passent à une vitesse vertigineuse. Quand nous savons que la suite et la fin arrivent au mois de mars… merci M. Boucq et chapeau bas !