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aede, Daichi, Iori et Hina se retrouvent dans une clinique privée sous la coupe de l'O.C.I, un organisme chargé du contrôle de l'information. La raison est simple : ils sont atteints de la maladie du vide qui se traduit par une amnésie progressive et définitive. Un antidote sous forme de puce informatique est en phase d'élaboration et les quatre enfants servent de cobayes pour une éventuelle diffusion à toute la population atteinte. Entre entretiens psychologiques et tests divers, une permission de sortie s'avère salvatrice. Cependant, loin d'être récréative, la promenade tourne court suite à une explosion. Le groupe est alors enlevé et apprend par leur mystérieux ravisseur que la vérité est ailleurs. Qui exploite qui ? Les rumeurs de trafic des pensées par l'État sont-elles vraies ? Que contient donc l'artefact greffé dans leur cerveau ?
Dans ce premier tome, Apeiron ne perd pas de temps dans sa mise en place et privilégie l'efficacité. Shynia Kusaka impose un rythme alerte et haletant aux personnages qui présentent une personnalité intéressante et prometteuse, quoiqu'assez peu dégrossie, les vilains spécialement . Une touche d'humour dans la noirceur ambiante vient du petit androïde Anaxi, sorte de peluche mécanique qui aide les jeunes en fuite. Cependant, le ton est résolument adulte, notamment par la présence un peu déplacée d'une scène de nu saphique. De nombreuses pistes s'annoncent et laissent planer des zones d'ombre intrigantes, reste à savoir si elles s'éclaireront par la suite.
Les illustrations vont à l'essentiel, avec des décors un peu pauvres. A contrario les protagonistes sont soignés et bien individualisés. L'action ne s'étire pas en cases inutiles et s'avère gérée avec fluidité.
De la science-fiction mouvementée qui se base sur le thème de la manipulation de l'Homme, Apeiron a le mérite de divertir sans s'appesantir. Le gros challenge sera de satisfaire, en un dernier épisode, la curiosité du lecteur, appâté.
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