L
a matriarche l’a décrété : l’ennemi, c’est Amarelle, la responsable de la scission, et toutes celles qui l’ont rejointe dans sa trahison. Il a été décidé d’envoyer les Ombres pour manipuler, corrompre, intimider, assassiner et finalement détruire l’influence montante de cette nouvelle concurrence.
Ce vingt-cinquième opus – qui fait suite aux conséquences de la guerre des Sardes (cf. tomes 17, 18 et 20) – est dans la droite ligne du précédent. Point de dragon ou de « veill » mais des jeux de barbouzes et des complots politiques entre l’ordre des Chevaliers Dragons de Messara et celui d’Orient, le dissident ; en fait rien de vraiment trépidant ! Si aucune faute de goût n'est réellement à reprocher à Ange, il est cependant difficile de se passionner pour des événements qui se déroulent bien trop vite et des personnages qui ont juste le temps d’être esquissés. Le lecteur a presque l’impression de suivre un résumé de quelque chose de plus grand et plus complexe, avec les points et les acteurs à retenir. Le graphisme de Stefano Martino ne peut pas offrir plus de corps à cette histoire. Sa prestation classique est plutôt solide, dynamique et assez séduisante.
Un épisode anecdotique dans cette longue saga qui semble souffrir de son modèle organisé autour de successions de one-shots et de ses tentatives décousues de donner de la continuité entre certains albums.
pas le pire et pas le meilleurs, le dessin de Martino est de bonne facture ! mais le scénario peu trépidant, cet épisode n'est pas indispensable à la série. je pense que deux albums par an c'est peu être trop maintenant.
L'Ordre d'Occident a décidé d'en finir avec l'Ordre d'Orient une bonne fois pour toute. La matriarche charge donc ses Ombres de se débarrasser d'Amarelle, le chevalier félon à la tête de l'Ordre dissident. Les espionnes de l'ordre menées par Lou, véritable atout dans la main de la matriarche, suffiront-elles à mettre fin à la guerre. D'autant que Lou commence à douter.
Le fil rouge de la Geste des Chevaliers Dragons s'épaissit d'album en album. Moins de sauts dans le temps, quasi plus d'anecdotes sur l'histoire de l'Ordre. La guerre des Sardes, le schisme entre Orient et Occident et leur conséquences sont au coeur des derniers tomes. On s'éloigne des dragons, du Veil (dommage) et des chevaliers en armures minimales (pas un mal en soi), pour des intrigues toujours très humaines mais plus politiques. Ici, l'intrigue avance à bon train (trop?) à coup de rebondissements (trop?) jusqu'à un final qui s'il n'est pas surprenant a le mérite d'être satisfaisant.