L
’annonce de la mort de Bragon assomme littéralement Mara et son père. Cette disparition annihile les espoirs de la princesse et, vu l’aura du Chevalier, affaiblit la position de la Marche des Voiles d’Écume. De son côté le sinistre Ordre du Signe continue d'accentuer son emprise et prépare plus que jamais le retour de Ramor pour les siècles et les siècles à venir.
L’emprise, le cinquième épisode d’Avant la Quête réjouira les habitués et permettra aux nouveaux convertis d’observer comment était abordé de l’heroic fantasy au XXe siècle. Blague à part et avec une certaine admiration face à la volonté du duo Serge Le Tendre/Régis Loisel de ne laisser aucun galet d’Akbar retourné, cette aventure débutée il y a plus de vingt ans (trente-cinq en comptant le premier cycle) commence légèrement à sentir la naphtaline. Malgré la facilité scénaristique qui guide l’album (Bragon méritait certainement mieux), l’ouvrage remplit sa part du contrat. Le dosage entre le cheminement du héros avec le devenir des Marches est bien balancé, les différents protagonistes font preuve d’abnégation pour les uns, de perfidie pour les autres et tout se finit sur un amer happy end en forme de coup de poing. Par contre, il faut bien l’avouer, le principal intérêt de la lecture vient du repérage des indices qui relient ce prequel à la série principale et de tenter de deviner de quelle façon les auteurs se débrouilleront pour clôturer ce chapitre zéro tout en restant synchrone avec sa suite. Malheureusement, ces derniers donnent surtout l'impression de jouer les prolongations et, sans s’éloigner vraiment de leur objectif, se limitent à simplement allonger la sauce, sans doute trop au final.
Autre signe d’essoufflement, l’usure des dessinateurs (déjà quatre au compteur). La tâche d’illustrer la saga incombe désormais à David Etien. Celui-ci joue son rôle avec professionnalisme et humilité. Dirigé par Loisel, il offre une copie parfaite de ce qui est devenu au fil des volumes le « style quête » : gros plans révélateurs, décors ultra-détaillés et mise en scène léchée. Le résultat est impressionnant de justesse, mais, évidemment, manque un peu de personnalité. La mise en couleurs de Bruno Tatti (également un nouveau venu) se montre aussi à la hauteur, quoique manquant parfois de contraste.
Comme ces vieilles connaissances que l’on revoit de temps en temps au coin d’une rue, L’emprise se lit avec curiosité et contentement, même si, en réalité, personne n'a véritablement changé d'une rencontre à l'autre. Vivement le tome six !
Un tome nettement meilleur que le précédent, avec plus de rythme, plus d'imagination, plus d'intensité.
Un album qui relance de manière convaincante la saga.
Comme je n’avais jamais laissé d’avis sur l’ensemble de "La quête", je passe sur les 4 tomes historiques, tout a été dit, la série est un chef d’œuvre total, culte, indispensable.
Sur la suite, je suis largement plus mitigé… Les disciples de Loisel chargés du dessin ont plutôt bien fait le job, et même si les scenarios n’ont plus rien à voir en termes d’inventivité, ce n’était pas si mal que ça jusqu’à "La voie du Rige"…
Mais avec "L’emprise", la chute dans la surexploitation commerciale est abyssale. Ce tome n’apporte rien et ne s’inscrit en rien dans la lignée. Les personnages sont insipides, l’artifice de l’amnésie est grossier, recuit, indigne. Faire de Bragon un pantin est une idée frigide. Même la tuerie finale, médiocrement mise en scène, sans tension ni émotion, m’a laissé indifférent. Deux pages plus loin, allez hop, tout est oublié, plus aucun problème !
Je songe avec nostalgie au rythme intense de la série-mère qui était l’une de ses qualités cardinales... et un modèle du genre! Chacun des 4 tomes avait sa propre intrigue, son compte à rebours, ses personnages clés, sa pièce du puzzle… Le tout en parfaite cohérence jusqu’à ce dénouement magistral. La matière était si riche que chaque tome aurait pu facilement en faire 2. Mais à l’époque, le moteur des auteurs devait être la qualité, non la quantité ; ils inventaient quelque chose. Avec "Avant la quête" c’est le contraire : chaque tome n’a pas la moitié de la matière qu’il faudrait mais se dilue à n’en plus finir.
Dans ces conditions je doute fort, hélas, que le prochain soit le dernier…
Je n'ai jamais été un super-fana de Régis Loisel et de la Quête (série avec laquelle est née à l'héroïque-fantasy toute une génération des années 70) mais j'ai appris à apprécier le monde d'Akbar et le style cracra-réaliste insufflé par Loisel. J'avais pourtant pris le train en marche d'Avant la quête et apprécié la série malgré un étirement de publication qui mine de rien joue en défaveur d'une implication du lecteur. Il faudra probablement attendre le dénouement (au prochain tome on l'espère) pour vraiment apprécier la valeur de ce projet dans une lecture intégrale et chronologique des aventures de Bragon.
Ici Etien remplace un Mallié qui avait suscité l'espoir d'être le dernier dessinateur de la série. Ce dernier avait su trouver un style à la fois respectueux du graphisme de Loisel et possédant son caractère et rehaussant un niveau fragilisé par l'album moyen (graphiquement) d'Aouamri. Comme beaucoup l'ont dit, l'un des intérêt de cet album est donc plutôt graphique, le nouveau venu s'en tirant vraiment bien et Loisel assurant (comme Yslaire sur Sambre) une direction artistique redoutable mais vraiment justifiée lorsque l'on voit l'homogénéité que recouvre cette saga.
Pour le reste, on se demande tous le pourquoi de cet album... La Quête formait une quadrilogie, l'Avant aurait pu se clôturer au bout de cinq. D'autant que l'essentiel de la genèse du chevalier Bragon a déjà été racontée à ce stade et les pistes vers l'évolution de Mara déjà posées. Les principaux piliers ont été abordés: si l'ami Javin pouvait être une introduction originale, le grimoire, le Rige et la formation du chevalier ont été traités chacun dans un album. Quel est le thème de L'emprise? Outre un piétinement sur l'intrigue générale, la ficelle scénaristique (l'amnésie de Bragon et l'emprise) de l'album est vraiment faible. Alors ce tome se lit bien, est visuellement très agréable, mais l'on a un désagréable sentiment d'un tome 5.1. Surtout que le ton utilisé est étonnamment grand public (venant d'un Loisel dont l'érotisme et la violence marque le style...) et perd un peu le côté "sérieux" de la saga. Ce qui m'inquiète c'est que la seule justification à cela serait la volonté de prolonger commercialement la série sur un long court. Si le prochain est le dernier je fais confiance à la troupe pour clôturer cela de façon classieuse et ce tome 6 n'aura été qu'un semi-loupé. Sinon je risque fortement d'arrêter les frais avant d'être allé trop loin.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/03/02/lemprise
S'il est vrai que l'intrigue continue d'avancer au ralenti, c'est néanmoins toujours avec plaisir que je suis la destinée de Bragon et des autres héros de LA QUETE. L'ambiance de cette série est toujours aussi particulière, les personnages ont un vrai charisme, et le dessin est bien dans l'esprit de la série, c'est-à-dire excellent. Le scénario s'étoffe petit à petit et, n'en déplaise à certains, cet épisode n'est pas sans surprise, loin de là! Certains événements, et non des moindres, marquent par leur intensité dramatique. Vivement la suite.
Des dessins toujours aussi magnifiques, une magie de tous les instants, des personnages plus incroyables les uns que les autres et une fin d’histoire triste et pleine d’espoir.
Évidemment, notre chevalier Bragon avec cette perte de mémoire n’est plus lui-même et il peut paraître passif voire par moment totalement amorphe. Cependant, le plaisir à la lecture de cet album et à la vue de ces superbes cases est bien présent.
J’ai du mal à comprendre les quelques avis désabusés. Je ne trouve pas que le scénario soit sans surprises puisque celles-ci émaillent l’histoire et la rendent captivante.
Alors, combien d’années à attendre pour s’émerveiller encore ?
Pour une reprise Étienne s en sort très bien le dessin est top pour l histoire cela traîne un peu j espère qu ils ne vont pas imiter chez soleil 18tomes pour arriver à rien le plaisir est quand même la
Laissé pour mort, c'est un Bragon amnésique qui tombe entre les mains de la secte du Signe, qui veut se servir de lui pour tuer Mara et son père.
La quête est toujours de très bonne qualité, rythmée, drôle, bourrée d'action. Le nouveau changement de dessinateur se fait sans douleur et même si après 5 tomes de préquelle, je ne sais toujours pas bien où vont les auteurs (j'espère juste qu'eux le savent), impossible de bouder mon plaisir.
Même genre de commentaire que pour l’album précédent : je retrouve avec plaisir l’ambiance et les personnages de cette saga, mais malheureusement la trame générale avance trop lentement. Néanmoins c’est un bon album qui doit être lu en continuité des précédents pour pouvoir être apprécié.
Un très bon tome, meilleur à mes yeux que les deux précédents. L'unité graphique est conservée, malgré un 4ème dessinateur, et je retrouve dans cet avant-quête tout ce qui a fait le succès de la série mère. Chapeau aux auteurs, mais quel dommage que le rythme de parution soit si lent.
J'avais peur, au vu des critiques lues ici ou là, que ce 5ème tome ne fasse pas avancer l'histoire. C'est vrai que l'intrigue reposant essentiellement sur la perte de mémoire de Bragon, on aurait pu s'attendre au pire. Mais non, lorsque je suis arrivé au terme de cet opus, j'ai trouvé cette idée bienvenue pour expliquer le destin des principaux protagonistes.
Cinquième volume, mais aussi quatrième dessinateur!
Etien tire parfaitement son épingle du jeu, en se moulant dans le style de ses prédécesseurs, même si j'ai trouvé que les décors en arrière plan étaient moins fouillés que ceux proposés par Mallié.
Par contre , j'ai tiqué sur les couleurs, un peu fades à mon avis.
J'espère ne pas attendre 4 ans pour découvrir le tome 6.
Le Chevalier Bragon et son disciple Bulrog ont survécu au piège tendu par le traitre Frange. Malheureusement, Bragon a perdu la mémoire. La lutte se poursuit entre l'ordre du Signe qui prône un retour de Ramor le dieu maudit et les princes des Sept marches. Même s'il manque le souffle épique du premier cycle, la lecture de cet album est plaisante.
Que dire ...
J'y croyait encore au Tome 8 qui déjà patinait un peu, mais alors là le Tome 9 est sans intêret.
Le scénario est sans surprise, aucune avancée dans le cycle et clairement je me suis ennuyé.
La série s'essoufle et en manque d'inspirations.Il faudra m'expliqué le besoin de sortir cet album qui ne raconte pas grand chose.
1 pour le dessin.
Je n'ai jamais donné mon avis pour cette série...
En ce qui concerne la série mère, elle mérite 4 ou 5 étoiles : un classique de la BD.
Le tome 5 (qui lance "Avant la Quête") est excellent également et mérite 4 étoiles minimum.
Pour revenir à ce tome 9, il est dans la lignée des tomes 6, 7 et 8 où les auteurs s'intéressent à la formation du Chevalier Bragon.
"L'emprise" marque un tournant, je pense que notre héros va se transformer en traqueur-exécuteur de tous ceux qui portent le symbole de l'ordre du Signe.
Énorme déception alors que j'avais jusque là énormément apprécié toute la série, qui perd dans ce tome toute sa richesse.
Bragon cadavérique, personnages insipides, antagonistes ridicules, intrigue prévisible: un ensemble qui semble bien bâclé et dénué d'émotions; seul le dessin vaut réellement le coup. Un "one-shot" qui ne respecte pas les attentes, c'est-à-dire embrayer vers le dénouement de ce cycle, qui s'attarde ici sans aucune montée en puissance.