S
ud de la France, il y a grosso modo 2.000 ans. Lorsque Claudius Vacumjtepus meurt écrasé sous une grosse pierre tombée d’un pont, la thèse de l’accident est tout de suite écartée. Qui est le coupable? Son épouse jalouse, Ala Vacumjtepus ? Les promoteurs du nouveau port de Marseille contre lequel il militait ? Le protagoniste (rebaptisé Lodanum), policier déchu recyclé en détective privé, enquêtera avec l’aide de tonton Ulysse et celle de sa fiancée Marlène (Marlena pour cet épisode).
Dans Massilia aeterna, Scotch Arleston transpose le monde de son célèbre enquêteur dans celui d’Astérix. L’esprit se révèle le même et les clins d’œil à l’œuvre de René Goscinny et Albert Uderzo s’imposent dans toutes les cases : « Ne m’attends pas pour l’orgie du soir », dit le mari en partant travailler. « Elle te plaît ma fille ? » demande le sicilien Corleonus dans une scène qui pourrait se passer en Corse. Et, sacrilège ultime : « C’est pas bon le sanglier rôti. Aucun Gaulois n’en mange, on sert ça juste pour les touristes. » Cela dit, une fois le filtre goscinnyen retiré, le lecteur découvre une bande dessinée de Léo Loden avec ses thèmes récurrents, à savoir l’oncle « pot de colle » et sa dulcinée qui aimerait lui mettre le grappin dessus en l’épousant une fois pour toutes. Comme à l’habitude, le héros pourchasse le délinquant et, après une enquête assez brève et ponctuée d’heureux hasards, dévoile son identité. Bref, l’amalgame est réussi ; les bédéphiles sont tous satisfaits, les amateurs de résistants gavés de potion magique comme ceux du limier marseillais.
Le coup de pinceau de Serge Carrère pastiche de belle façon celui du maître. Du dessin (vignettes bien remplies, rondeur du trait, gestuelle des acteurs, caricatures, etc.) à la police de caractère, tout renvoie à la série crée en 1959. Les décors sont chargés de détails sympathiques : chariot de Nicolus, vins et cervoise, annonce du réparateur de char Boitautomatix où les chevaux s’abreuvent en aqua super, etc. L'illustration est certes un peu relâchée (notamment certains visages de personnages secondaires), mais personne ne s'en formalise. Enfin, le récit se termine, comme il se doit, par un pique-nique à la plage. Parmi les convives, accompagné de sa matrone, un grand guerrier roux portant des braies à rayures bleues et blanches.
Les pasticheurs semblent très à l’aise dans l’univers qu’ils ont emprunté le temps d’un album. Le ton est léger et le gag coule de source. Le bouquineur est convaincu qu'ils se sont bien amusés et il s’ennuiera de ce Léo Loden au temps des Romains.
Une enquête originale et inattendue pour Léo LODEN alias Léo LODANUM. J'ai beaucoup apprécié cette nouvelle aventure. Un scénario et des dessins toujours au top. Tous mes félicitations et mes remerciements aux auteurs.
Il y a un peu plus de 2000 ans, le questeur privé Leo Lodenum enquête au coeur de la jeune Massilia sur l'assassinat du patron des thermes d'Aquae Sextiae, qui s'opposait au projet de construction du nouveau port sur les rives du Lacydon. Une enquête semée d'embuches qui verra notre héros massaliote arpenter les vertes campagnes des quartiers nord de la cité phocéenne, les tavernes louches des quais du port ou encore les théâtres antiques où le tout-Massilia se côtoie.
Un LEO LODEN au parfum d'ASTERIX pour le moins original. L'enquête proposée n'est pas la plus étoffée de la série mais reste plutôt sympa et l'humour reste bien présent, avec de nombreux anachronismes bien drôles. En outre, il est très sympa de s'imaginer Marseille à cette époque-là, et la représentation qu'en font les auteurs laisse suggérer que les lieux à l'époque devaient être vraiment paradisiaques !
Personnellement j’ai toujours aimé cette série depuis sa création.
Pour son 25ème anniversaire, notre détective nous fait remonter le temps, c’est toujours à Marseille mais à l’époque de la la Rome Antique.
Nous retrouvons tous les codes de cette série qui font tout son charme, avec un scénario bien d’aujourd’hui, je dirais plus d’actualité sur l’abus des promoteurs, l’expropriation, le chantage et la corruption.
Le scénario de Loïc est bien structuré et il y a toujours cette pointe d’humour qui fait le charme de cette série.
Que dire sur les dessins magnifiquement réalisés par serge. Toujours d’une qualité qui mette en valeur la série.
Comme d’habitude les couleurs sont superbes, elles correspondent à l’ambiance générale de l’album.
En résumé: C'est un bon album, l’opération pour son anniversaire était fort sympathique, pour ma part j’aurais préféré le 4x4 de Léo mais les différentes tractions sont magnifiques, à collectionner.