A
près leur victoire sur la sorcière, les cinq gamins pensaient en avoir fini avec les ténèbres. Mais la disparition de leur surveillante, Lena, va cette fois les obliger à explorer les sous-sols du collège et à affronter de nouveaux ennemis terrifiants. Avec la même issue ?
Le tome un et la lune avaient vu les jeunes amis perdre l'un des leurs, ce deuxième opus, celui de la pierre, commence aussi par une disparition. Sans s'embarrasser d'une mise en place trop longue, Ulysse Malassagne plonge ses héros dans le vif du sujet. Course-poursuite et dangers de toutes sortes sont au menu, mais l'auteur en profite aussi pour dévoiler quelques informations sur le passé de Lena et sa connaissance du monde des Ténèbres ainsi que la malédiction qui pèse sur Ulysse. Ces épreuves permettent également de souder son groupe et d'étoffer leurs liens. Sur un rythme effréné, au gré des douze épisodes, les événements s'enchaînent et ne laissent que peu d'occasion de reprendre son souffle. Le scénariste démontre par la même - si besoin était - sa facilité à raconter et envoûter sans négliger l'humour grâce à des dialogues percutants et modernes. À la manière des séries télévisées Les contes de la crypte ou de Chair de poule, son récit effraie gentiment et passionne jusqu'à l'ultime planche.
Cette sensation est renforcée par l'approche graphique, simple mais efficace. La mise en scène est axée sur le mouvement même si le découpage reste plutôt sage. De plus, les mimiques exagérées soulignent avec force les situations d’urgence, de panique ou de frayeur et ajoutent un côté comique bienvenu. Enfin, sous-sols obligent, les choix de teintes effectués par Walter permettent d'habiller les séquences d'ambiances sombres et inquiétantes à souhait.
Avec Le livre de la pierre, Ulysse Malassagne transforme l'essai et continue de faire peur en amusant les lecteurs. Un album idéal en cette période de l'année.
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