L
’enfance de Brenda n’est pas celle à laquelle tout enfant devrait avoir droit. Humiliée et violentée par son beau-père, délaissée par sa trop jeune mère, elle se construit, seule, dans la souffrance et la culpabilité…
Véritable documentaire qui prend le crayon là où d’autres utilisent un micro et/ou une caméra Petite maman fait œuvre de tact pour aborder un sujet aussi douloureux que délicat. S’il est difficile de filmer ce que l’on subodore, il est plus facile de le dessiner avec toute l’intégrité morale que cela implique, et en cela cet album est un petit bijou d’équilibre et de psychologie. Ceux qui rechercheraient un plaidoyer larmoyant ou racoleur sur des drames qui se jouent à huis clos à un bloc, une rue ou même une porte, en seront pour leur frais. Halim Mahmoudi - en observateur discret - s’abstient de tout jugement à l’emporte-pièce et reconstitue avec compassion et douceur, mais sans occulter la douleur des coups et la violence des mots, la complexe résilience d’une enfant devenue la souffre-douleur expiatoire d’exactions banalisées par le quotidien.
Pleine d’espoir, cette chronique sociale que l’on souhaiterait n’être que de pure fiction interroge surtout sur notre capacité collective à ne pas vouloir voir, à ne pas savoir oser ou à refuser de s’imaginer un inimaginable qui chaque année fait plus de 98.000 jeunes victimes.
C'est une histoire bien triste comme il en existe malheureusement des milliers semblables à travers tout le territoire et dans le monde. Bien élever un enfant n'est pas chose aisée pour une femme seule. Aimer devrait pourtant l'être. On ne peut s'empêcher de trouver cette situation bien injuste pour cette petite fille qui s'occupe tellement bien de sa mère et qui en échange n'aura pas l'amour qu'elle mérite.
L'auteur Halim Mahmoudi qualifie la chanson culte "Que je t'aime' de grosse bouse. Les millions de fans qui ont tant pleuré la mort de Johnny Hallyday apprécieront sans doute pas. Mais bon, c'est un moyen de dire que l'artifice de gentils mots ne suffit pas et qu'il faut également des actes. Bref, beaucoup d'esbroufe !
Pour le reste, le sujet est sensible et il est bien traité malgré quelques maladresses dans la façon de raconter le récit. On peut se méprendre par rapport à certaines situations comme par exemple après l'attaque du pitbull.
C'est touchant, violent et bouleversant à la fois. Il faudra s'accrocher pour ne pas verser une larme pour peu que l'on soit sensible à la détresse humaine surtout quand cela touche des enfants innocents. Il ne faut jamais produire les mêmes erreurs que les aînés serait la grande morale de ce roman graphique.
Brenda est une enfant dont la mère a 15 ans. Face à ce nouveau rôle, Stéphanie est dépassée et se montre parfois violente. Pour ne rien arranger, Stéphanie se met avec Vincent, un alcoolique qui va amener la violence à son paroxysme.Le scénario est très intense et prenant. Ce one- shot m'a vraiment pris aux tripes. En effet, comment ne pas être émue par l'histoire de cette petite fille qui essaie de s'occuper de sa mère en vain. Les personnages sont très attachants et cette violence intense m'a révoltée.Vincent est exécrable, il m'a donné envie de vomir. Il y a aussi une haine exprimée contre le système en général. C'est une famille en souffrance que nous avons sous les yeux et nous avons l'impression d'être impuissant.Le livre est très dérangeant et questionne énormément. L'esthétique en noir et blanc accentue l'intensité dramatique. Les illustrations sont très sympas mais vraiment violentes.
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