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h, Flora ! Ta mère à peine perdue que son spectre, flottant dans l'air, te retrouve et que sa voix te sauve des souterrains de l'enfer. Le sort a encore frappé et fait un autre mort : la menace masquée s'acharne sur l'entourage de la cantatrice sauve, pour le moment. Mais non, Olympe de Fiortakas, la diva qui fait du plat à Flora, n'exécutera pas son chant du cygne ! Dans la place, l'équipe Aspic réplique.
Voici la seconde partie du troisième diptyque des Détectives de l'étrange. L'enquête entamée précédemment s'intéressait à des méfaits perpétrés à l'Opéra Garnier, dans un Paris du XXème siècle. Paranormal, vous avez dit paranormal ? La capitale est légèrement sous influence ésotérique, un postulat qui permet à Thierry Gloris de pimenter les codes classiques des investigations de ce duo qui ne partait pas gagnant, mais, ayant appris à se connaître l'un l'autre, se complète instinctivement à présent. Le scénario ingénieux ne dissémine que peu d'indices et laisse le champ ouvert à de nombreux rebondissements. L'humour, autre caractéristique de la série, est bien présent, avec des joutes piquantes, un soupçon de gaudriole et des petits clins d'œil savoureux (Gaston Leroux en personne par exemple). Le sérieux et le drame ne sont pas mis au ban pour autant avec la violence des crimes et le passé familial de la miss en bottes de cuir, particulièrement le flou entourant le décès de sa maman.
Si le changement de dessinateur a pu un temps déstabiliser, Emmanuel Despujol s'est subtilement imposé comme le digne successeur de Jacques Lamontagne. Son style, un brin plus académique, campe les nombreux personnages avec malice et les décors avec un réalisme soigné.
Cette Rhapsodie fantomatique confirme la qualité de la reprise et conclue brillamment l'affaire, tout en introduisant des éléments alléchants pour une suite impérieuse.
chronique tome 3
Ça se suit.
Je ne saurais dire pourquoi, mais ça ne m’a pas autant emballé que le premier diptyque.
Bien sûr, on a notre lot de découvertes, de rebondissements, d’humour.
Mais je ne suis pas tenu en haleine : je suis ça avec plaisir mais sans crainte pour les protagonistes quand, dans le premier diptyque, je sentais plus l’angoisse et l’urgence…
Très agréable néanmoins.
La série reste de qualité et Emmanuel Despujol s'en tire plutôt bien. Ce T6 clôture de manière cohérente ce diptyque tout en ouvrant sur une possible nouvelle enquête : celle des circonstances réelles du décès de la mère de Flora.
L'histoire est bien menée, entre rebondissements et humour et le dessin (mais aussi la colorisation) est en phase avec le déroulé de l'enquête. Un bon point pour l'expressivité des visages et le soin apporté aux décors. Ok ce n'est pas Lamontagne mais il y largement pire en matière de reprises.
J'ai aimé. C'est simple et amusant au niveau scénario. C'est soutenu et détaillé au niveau dessin. Ce dernier volet est du même niveau que l'ensemble de la série. C'est une chouette série. Allez-y.