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ema Ling, petite fille devenue orpheline après une vengeance du despote local, est déguisée en garçon par son oncle pour être élevée dans un monastère. Elle va ainsi entamer sa longue préparation pour devenir "la lionne des neiges", chef de bande et guerrière redoutable et redoutée.
Il faut aimer ou vouloir aimer le Tibet pour se plonger dans le récit que nous offre Georges Bess et l'apprécier. Pour qui est indifférent au monde des Lamas, l'aventure peut rester obscure et il sera alors difficile de dépasser les premières pages tant l'ambiance est pesante de lenteur, de tristesse et de traumatisme inexprimé.
Le parti pris d'annoncer la destinée de la jeune héroïne n'est pas dénué d'intérêt et apporte le petit plus nécessaire pour poursuivre la lecture. Découvrir le cheminement de cette figure hors du commun depuis son enfance contrebalance la première impression d'ennui éventuellement ressentie.
Le dessinateur du Lama Blanc excelle dans la retranscription des "gueules" himalayennes et des scènes de vie tibétaine. Le carnet de croquis réservé à la première édition montre le travail de recherche effectué sur ces aspects. C'est un réel plaisir que de contempler cette "vraie" vie (du moins ce qui semble être la vraie vie au Tibet) et les moments intenses du quotidien.
Un début prometteur pour ce qui devrait être une belle aventure humaine.
La lecture de ces trois tomes aura été à la fois un peu fastidieuse à cause d'une narration un peu pesante et d'une action très lente mais également et curieusement très enrichissante d'un point de vue "culture personnelle". En effet, le sujet de cette histoire traite sur le Tibet et de ses liens très contrastés avec la Chine impériale.
Dans le contexte actuel à l'approche de l'ouverture des jeux olympiques de Pékin, nous découvrons un éclairage très intéressant sur l'histoire de ce pays aux confins de l'Himalaya à travers les yeux de cette petite Pema Ling travesti en garçon pour les besoins de la cause.
Tout d'abord, on découvre un pays gangrené par la corruption de certains lamas avides de pouvoir. On est loin de la philosophie pacifiste prônée actuellement par la Daïla Lama. Ceci n'est point une critique de son action que je respecte humblement mais une façon d'indiquer que le gouvernement tibétain en place à cette époque de la fin du XIXème siècle n'était pas tout à fait rose. Les exactions chinoises commises par le général Ma sont également décrites de manière dramatique. Bref, il y a beaucoup d'objectivité historique concernant le cadre de cette banale histoire de vengeance.
Le dessin contribue à rendre réaliste toutes les scènes: c'est appréciable même si on peut regretter le minois de certains visages apparemment déformés. Les paysages enneigés sont par contre saisissants de beauté.
J'ai ressenti également comme un mélange de deux films emblématiques du cinéma: "7 ans au Tibet" et le fameux "Kill Bill". Pema Ling y tire des références: c'est incontestable. Au-delà de cette observation, c'est avec plaisir qu'on peut suivre l'évolution de ce personnage. La qualité est au rendez-vous. Il manque juste un parfum épique ou de véritables surprises dans le scénario...
Ce premier tome est construit de façon subtile et nous conte l'enfance de Péma Ling. Le passage du passé au présent se fait sans heurt, de façon naturelle qui n'alourdit pas le récit mais l'illustre et le tonifie. On sent que le drame qui a frappé Péma Ling est terrible et Georges BESS sait nous le raconter en nous laissant le temps de nous attacher à la famille de l'héroïne. Son regard d'enfant hypnotise le lecteur et lui donne envie de plonger dans les tomes suivants afin de l'aider à se venger des assasins de ses parents. Superbe !!!
Un premier tome classique : une enfant dont la famille a été massacrée, trouve refuge dans un monastère. De là elle va parfaire son éducation et on se doute qu'elle se vengera.
L'originalité tient lieu à l'endroit : le Tibet et donc au dépaysement tant historique que géographique qui s'y dégage.
Pour Georges Bess, ce n'est pas une nouveauté car il avait déjà officié dans la région grâce à son "lama blanc".
Son album serait à ranger dans la catégorie des livres intéressants sans plus, s'il n'y avait pas ses dessins et ses couleurs. Ça explose de partout et c'est magnifique. A suivre donc...
Je tire mon chapeau à Georges Bess. Très belle histoire. La fin de l'album donne envie de continuer à lire la série, quand Péma Ling nous dit: "Je serai une guerrière!". Je tire aussi mon chapeau aux Repérages Dupuis. Une fois de plus, pas de déception, registre différent.