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icolas reste introuvable et avec lui s’évanouissent les derniers espoirs pour Amédée d’avoir un toit à soi…
Avec À coucher dehors Aurélien Ducoudray s’en donne à cœur joie dans le bon mot. Sur un récit cacophonique dont la succession des rebondissements devient statistiquement problématique, l’auteur de Mort aux vaches ! peine à convaincre. L’histoire est jolie, mais sauf à rester dans le registre de la comédie, quelque peu forcée, la galerie de portraits comme les situations deviennent par trop caricaturales pour être crédibles. Graphiquement, Anlor emprunte la même voie et fait surjouer ses différents personnages. Toutefois, la composition classique de ses planches comme de ses décors évite à l’ensemble de glisser vers l’excessif.
Quoiqu’il en soit À coucher dehors possède le mérite de vouloir traiter de la connerie en générale et de la différence en particulier, ce qui - au demeurant - reste une louable et vaste entreprise.
L’histoire se tient pas trop mal avec son mini-rebondissement final. Ça part parfois un peu en sucette mais ça tient la route. Ce sont surtout les dialogues incisifs qui fonctionnent super bien, rythmés, drôles, percutants… Et les excellentissimes dessins ! Je suis fan de ces plans larges au mille détails, ces cadrages souvent sympathiques… C’est loufoque mais réaliste. Très bon tome !
Second tome et fin de notre histoire !
De l'action et des révélations sont au rendez-vous, scénario très bien maitrisé et des dessins toujours aussi agréables à regarder et fourmillent de détails sympas.
J'ai vraiment aimé ce dyptique et j'espère que les auteurs collaboreront à nouveau pour nous sortir un petit bijou, car ce 2e opus relève beaucoup le premier pour former une belle histoire dont le message est la Différence est une richesse et non un obstacle :)
Fin de l'histoire avec ce second volume d'ailleurs très (un peu trop, même) riches en péripéties, où Amédée se démène sans compter pour retrouver le jeune Nicolas.
C'est d'ailleurs le problème principal de ce second opus : le nombre de rebondissements finit par nous faire perdre pied dans cette aventure. Autant dans le premier volume,la volonté de faire du Audiard , nuisait à la lecture, autant celui-ci souffre d'un certain manque de réalisme pour croire à cette histoire d'amitié.
En outre, on crie beaucoup trop dans cet opus. A croire que les personnages , en particulier Amédée, ne savent s'exprimer que comme cela.
Un diptyque qui se laisse lire, mais qui avec ce final, m'a un peu déçu.
Aurélien Ducoudray ajoute une nouvelle belle pierre à son édifice. Pour à coucher dehors, il allie, avec maîtrise, humour et sujets graves. Avec des dialogues détonants et des réparties aussi bien senties que dans le premier opus, l’auteur accorde à chacun de ses personnages une vraie importance. Avec, bien sûr, Amédée au centre de l’intrigue car c’est à lui qu’arrivent toutes les situations rocambolesques.
En effet, Jean-Pierre Rousseau de son vrai nom, n’est pas épargné dans ce récit graphique. Mais quelle que soit la situation (comme se retrouver sur un « sputnik à l’envers » pour empêcher un drame, supporter un cours sur les bienfaits de la Reine des abeilles régnant dans sa sa ruche, ou s’attacher les services de frères religieux pour former une équipe d’investigations), le scénariste apporte à son héros la psychologie et l’humanité nécessaires pour qu’il réagisse intelligemment. Et ainsi donner l’image d’un grognon au grand cœur.
Pour le premier tome, nous avions déjà souligné l’importance du travail d’Anlor pour que cette histoire, à priori absurde, coule de source au fil des pages. Il est évident que la dessinatrice s’est totalement imprégnée de la trame imaginée par son compère. Ainsi, son trait qui pourrait paraître surjoué tant les faciès des personnages changent constamment et violemment, illustre en fait parfaitement le feu d’artifice émotionnel proposé par les protagonistes. Et confirme surtout qu’Anlor, en gardant son identité graphique, s’adapte très bien à des sujets plus « légers ».
Sans oublier la colorisation qui est très variée dans ce diptyque. Anlor offre deux partitions distinctes selon l’album. En témoignent les deux magnifiques couvertures qui résument parfaitement ce qui nous attend à l’intérieur de chacune d’entre elles. Elle ne triche pas et se veut même rassurante avec ses couleurs plus chaudes pour ce deuxième tome. De quoi nous faire pressentir une jolie fin.
À coucher dehors est une histoire en deux parties différentes. Et n’y voyons rien de préjudiciable tant elles offrent la même richesse…
Enfin un scénariste à la hauteur de son dessinateur : drôle, enlevé, passionnant! Dessins en adéquation totale avec la truculence des personnages!