Être malmené par un minotaure enragé, passe encore, mais être sauvé par le sexe opposé, Bell ne s'en vantera certainement pas ! Pourtant, le jeune aventurier aimerait bien revoir Aiz, cette implacable guerrière... aussi belle que froide ; lui qui ne s'aventure dans le donjon que pour attirer les filles ! À Orario, le labyrinthe pullule de monstres et le passe-temps favori des dieux est de choisir des champions parmi les habitants et les faire se battre en leur nom. Qu'à cela ne tienne, Bell va se frotter aux créatures des plus bas niveaux afin de prouver sa valeur et redorer le blason de sa familia.
Dans ce premier tome, Fujino Omori met en place déjà de nombreux éléments, créant un univers foisonnant, mélange de fantasy et de mythologie grecque. Très peu de rôles masculins, le héros semblant n'être entouré que d'une flopée de donzelles à la poitrine pigeonnante (combattantes, déesses et serveuses). Une certaine misogynie se dégage ainsi aux prémisses de l'histoire, effacée en partie par l'introduction du monde des divinités, plus intéressantes et moins stéréotypées, ainsi que la timidité de Bell qui fait sourire. Les informations de base sont fournies à la manière d'un guide à début de chapitre, procédé certes facile mais efficace. Le rythme, sans être trépidant, est régulier et une réelle légèreté plane, pas de danger à l'horizon mais plutôt des enjeux relativement bon enfant. Cette entrée en matière laisse une marge de manœuvre assez large et ouverte, l'adolescent au cœur tendre montrant des capacités anormales et d'origine mystérieuse, affaire à suivre...
Manifestement, Kuneda préfère dessiner ses personnages plutôt que les décors, un peu pauvres et au rendu informatique. Néanmoins, son trait fin apporte de la vivacité et de la fluidité à l'ensemble tout à fait plaisant. Ses héroïnes sont bien différenciées et séduisantes, sans tomber dans l'exagération de leurs charmes naturels.
À l'arrivée, DanMachi démontre un certain potentiel grâce à des bases scénaristiques et graphiques attrayantes ; cependant, la série devra assurer sa part d'originalité sur le long cours (tome deux en octobre).
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