Dis, et si en 2001, c'était l'Empire Britannique qui tenait l'humanité entre ses mains ? Grâce à sa supériorité en matière technologique et robotique, elle chercherait à fabriquer une armée de super soldats et materait les soviétons bien sûr. Et si elle avait ajouté de l'ADN martien pour en faire des sortes d'hybrides ? Elle obtiendrait des humanoïdes comme Kinu, le seul exemplaire a être réellement performant. Cependant, détail de taille, elle leur a filé entre les doigts. Tu sais pourquoi elle veut fuir ce monde ? Parce que ce n'est pas sa patrie, elle est martienne et rien ni personne, pas même la Royale Navy, ne l'empêchera d'aller sur la planète rouge. Quelqu'un peut l'aider ? Ah, il y aurait Roku, la petite vendeuse de nouilles et ses guibolles en ferraille. Reste à savoir si elle accepte d'aider la furie furieuse ! Quoique, elle n'aura pas vraiment le choix !
Portant bien son titre, Cavales vers les étoiles est un seinen qui galope dès les premières pages. Les informations inhérentes au sombre univers steampunk sont injectées en cours de lecture, sans que cela nuise à la compréhension des enjeux. Le mangaka Ryoma Nomura lache la bride à son duo d"héroïnes et lui donne carte blanche pour se débrouiller entre les différents ennemis qui se battent contre elles, ou entre eux. Main-mise sur les villes, manipulations génétiques, course-poursuite... rien de complexe dans ce scénario ; néanmoins, le but clairement affiché est de se divertir en sacrée compagnie : une fillette à couettes maigrelette qui affiche une hargne et une pêche d'enfer, une autre, plus empotée, impliquée malgré elle dans un plan qui la dépasse. Leurs antagonismes enrichissent le récit et alimentent leur potentiel sympathie auprès du lecteur qui les encourage gaiement. Les personnages en orbite autour d'elles auraient mérité un développement plus poussé mais le format court impose ce sacrifice.
Rappelant Blame par un graphisme au rendu organique et un encrage marqué, le résultat est assez brut et ne s'embarrasse pas forcément de perfection dans les proportions ou la fluidité des scènes d'action. Indépendamment de cela, l'immersion est naturelle grâce aux plans variés et aux trouvailles graphiques sympathiques.
Mettez votre ceinture et décollez pour l'univers alternatif de ce gros one-shot à la mécanique bien huilée. Attention, à vos côtés, un duo cyborg féminin qui en a sous le capot, des opposants dont les plombs ont fondus et un rêve aux dimensions planétaires
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