Meminisse : se souvenir en latin. Rai Kusuru, lycéen ordinaire, aimerait en avoir la possibilité. Devenu amnésique après un accident dans lequel il a perdu ses parents, il vit seul dans son petit appartement. Lorsqu'il arrive en cours un matin, une foule d'étudiants est rassemblée autour d'un fatras de poutrelles métalliques et, trônant au sommet, son bureau ! Une jeune fille énigmatique et fantasque l'informe qu'un homme aux pouvoirs très spéciaux veut, par cette démonstration de force, lui donner un avertissement : sa vie est clairement en danger. Mais qu'a-t-il de si particulier pour être la proie de cet inconnu ? L'organisation Léviathan, dont fait partie Sai l'adolescente, lui propose d'intégrer ses rangs et par la même, obtenir des réponses sur son passé et ses étranges aptitudes.
Le mangaka Makoto Shiozuka réitère les mêmes défauts que dans sa série précédente Shimba Ra Da. Alors que le premier tome constitue une introduction classique correcte, bien que chiche en explications, les informations pertinentes se bousculent sur la fin du dernier épisode. Au milieu ? Des événements et de nouveaux personnages sans réel intérêt ! Le héros s'avère assez fade et manque de charisme. Cependant, le lecteur est finalement vite embarqué dans l'histoire et alors que les premières données sont à peine digérées, d'autres sont déjà servies. À regretter également des facilités scénaristiques qui masquent le manque de développement et ce ne sont pas les dialogues basiques qui le rattraperont. La thématique de fond, pourtant intéressante sur le problème de l'identité, n'est que peu exploitée.
Le graphisme est fin et soigné, sans toutefois dégager de réelle personnalité. Les décors sont un peu légers, mais c'est surtout l'abondance redondante de traits concrétisant les mouvements qui a tendance à engendrer une certaine lassitude au cours de la lecture.
Un diptyque fantastique qui se consomme vite et qui convainc difficilement, la faute à un défaut d'équilibre et d'originalité. La volonté louable de créer un réel univers reste à l'état d'intention faute d'un développement adapté. L'auteur avoue d'ailleurs qu'il avait prévu une suite... qui ne verra jamais le jour.
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