S
riza fait partie de l'Ordre du Temple. À la fois brillant prêcheur et maître exorciste, il est sollicité par les membres de sa race, comme par les hommes, pour venir à bout des cas difficiles. Ce fut le cas à Port-Gris, où il a dû user du tranchoir pour maîtriser un possédé particulièrement coriace. Car s'il sait convaincre par les mots, ce nain excelle également dans le maniement de la hache. Fraîchement revenu dans sa cité d'Ark'Om, il apprend qu'un marmouse originaire de Sarde a été retrouvé en état de choc. Accompagné de deux solides compagnons, il se met en route malgré la rudesse de l'hiver précoce. À l'arrivée, les trois compagnons trouvent un village ravagé. Un vieil ennemi semble vouloir prendre sa revanche...
Chaque tome de cette série-concept peut se lire de façon indépendante. Nicolas Jarry orchestre l'ensemble qui se déroule sur les Terres d'Arran, à l'instar de la grande sœur Elfes.
Le scénario est construit sur deux plans : l'enfance de Sriza (traitée en sepia) et l'aventure au présent. L'alternance des époques est intelligemment menée, les enjeux se dévoilent au fur et à mesure, maintenant le suspense. Les protagonistes sont bien campés et ne se marchent pas sur les pieds, la grosse pointure restant le pasteur à barbe grise. L'utilisation d'un argot propre à cet univers apporte une petit touche d'humour toujours aussi savoureuse. Et le thème dans tout ça ? La possession démoniaque, la revanche... certes, cela a été maintes fois utilisé mais la richesse du contexte, les nombreux rebondissements musclés et la profondeur du héros (exposée en voie off) en font un divertissement tout à fait intéressant et prenant.
Paolo Delplano (Mercenaires), déjà au pinceau sur Aral du Temple, propose un graphisme de qualité. En effet, si le découpage opte volontiers pour de nombreuses cases, cet artiste évite habilement la saturation par le biais d'un encrage subtilement dosé, tout en restant généreux et minutieux dans les détails de ce monde maintenant bien installé. Aussi à l'aise dans les décors variés que dans les scènes d'action relativement fluides, c'est un vrai plaisir pour les yeux.
Bien meilleur que le précédent qui pêchait par des bulles verbeuses et une intrigue ardue, ce huitième opus brille grâce à son vieux «cognar», un personnage atypique fort en gueule, attachant, qui reste droit dans ses bottes et garde foi en ses convictions.
[RELECTURE]
Les excellents tomes continuent de s'enchaîner! Cet album fait suite au tome 3... mais 500 ans plus tard, et il mène à la fin du troisième tome. Il semblerait que Sriza apparaisse aussi dans Elfes 17, mais je ne m'en souviens plus, ça fait trop longtemps. Ce n'est pas nécessaire de l'avoir lu pour apprécier ce volume.
Cet album alterne le présent et le passé de Sriza, ce qui nous permet de comprendre sa psyché. C'est bien réalisé et je n'ai pas trouvé que ça fracturait le récit. On continue avec cette histoire de traité et de démons qui veulent s'en emparer, ce qui, il me semble, va disparaître de l'histoire générale après ce volume. Jarry a déjà clamé qu'être seul à bord du navire de la série Nains lui permettait de mieux naviguer (je paraphrase), mais à trop vouloir l'ancrer dans l'univers d'Aquilon (avec les personnages), la série va quand même perdre de sa cohérence par endroits.
Le dessin de Deplano est superbe, encore mieux que dans le tome 3. J'aime beaucoup la prière de Sriza écrite en fioriture de style, ça donne une belle touche à l'album. Une histoire de fantômes, de démons et d'exorcisme superbement réalisée.
Ce 8ème tome est centré sur Sriza, un personnage déjà aperçu dans Elfes tome 17. Nous le retrouvons au cœur d’une enquête visant à lutter contre l’obscure. C’est également l’occasion de découvrir le passé de cet exorciste de l’ordre du Temple.
J’aime énormément les dessins de Paolo Deplano, notamment sa façon de dessiner les cités et édifices nains. J’ai apprécié le scénario et les liens qu’il peut avoir avec d’autres épisodes de la saga.
Ce tome possède énormément de textes ce qui le rend très dense et copieux. Cela pourra en indisposer certains, mais pour ma part, j’ai beaucoup apprécié ma lecture.
Bon tome avec de tres jolis dessins même si il est regrettable qu'il n'y ait pas un vrai fil rouge conducteur au fil des tomes comme le fait si bien Elfes. Le scénario lui est très classique. Trop ?
Bonne aventure du prêtre Sriza, qui a fait une apparition remarquée dans la série Elfes. Ce procédé de crossover entre les deux séries est d'ailleurs très intéressant.
L'album met en lumière également la formation d'un maître exorciste.
Un personnage haut en couleur ! Déjà vu dans la série Elfes, Sriza revient pour un tome qui lui est propre.
Et c'est un succès ! Une histoire prenante, des décors magnifiques dignes de Dun Morogh et surtout un héros charismatique.
Exorciste, prêtre et maire en même temps, Sriza veille sur sa paroisse et ses administrés. Il est le modèle du patriarche, bon et strict à la fois.
En ajoutant régulièrement des flash backs sur son enfance, qui servent particulièrement bien le scénario, l'histoire est dynamique.
Encore une fois un bonheur à lire.
je mets 3 sur 5 car le dessin est top, mais une fois de plus (comme pour les tomes 3 et 7) le scénario est pompeux. trop de cases. un poil au dessus du tome 3 tout de même.