À la plage, tout le monde est quasi nu, gras et souvent ridicule avec ses tongs et son maillot fleuri. Dans ce microcosme balnéaire, peu de choses distinguent le plombier du PDG et la coiffeuse de l’universitaire. Ne reste que la parole. Mais voilà, assis dans ce vaste carré de sable, le discours des occupants est habituellement éthéré. Certains tentent de l’élever, tout en avouant candidement qu’ils font pipi dans l’eau. Mais dans l’ensemble, le niveau des échanges est plutôt primaire. Après tout, on ne va pas à la mer pour se casser la tête.
La toute jeune Camille Pot semble l’avoir compris avec cet opuscule de toute évidence destiné aux amateurs de la saison chaude. Les personnages se multiplient et leurs propos sont généralement banals. Le lecteur devine par moment des conflits latents, mais ce n’est pas la voie choisie par l’auteure. Une montée dramatique aurait pourtant pu maintenir l’attention du bédéphile qui finit par tourner les pages très vite. Le ton se veut amusant ; il suscite quelques sourires, sans toutefois déclencher le rire.
Cet album relève plus du livre illustré que de la bande dessinée. Les images, une par planche, sont minuscules et perdues au milieu de la feuille. Elles sont parfois accompagnées du commentaire d’un des protagonistes, mais pas toujours. Bref, à l’instar du texte, le coup de pinceau est minimaliste.
Un petit ouvrage léger comme une petite brise venue du large. Juilletistes et aoûtiens. : bronzez en paix.
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