A
près l’attaque terroriste sur la ville de Monplaisir, Springy Fool est fou de rage. Non seulement quelqu’un a osé attaquer sa création mais en plus son Interceptor, Zachary Buzz, a refusé de tuer un des suspects. Ce dernier est donc consigné dans sa chambre et rumine le meurtre de Niels, l’enfant tué lors de l’affrontement avec l’assassin Ibrahim. Pendant ce temps, Membertou, chef de la sécurité, et A.L.I.C.E., le système informatique, cherchent des boucs émissaires à punir.
L’année 2017 est celle de Luc Brunschwig. Après l’émouvante conclusion de La Mémoire dans les Poches, le scénariste livre avec ce pénultième tome de Urban, un petit bijou. Il donne encore plus de relief à Springy Fool, le dirigeant de ce parc d’attraction complètement délirant. La vision de ce dernier concernant la ville de Monplaisir et son isolement social, notamment avec les femmes, sont explorés au travers de flashbacks sur la création de la cité. Dans le présent, Zach est pris de remords suite au meurtre et commence à mener son enquête de son coté, démêlant les indices qui sont à sa disposition, sans pour autant que les allers-retours avec le passé nuisent à la fluidité du récit.
Si peu de réponses sont, au final, apportés, l’intrigue ne manque toutefois pas d’avancer et chaque pièce du puzzle se met en place doucement mais surement. L’auteur fait le lien avec les opus précédents et propose des pistes, mais maintient le suspense et le mystère du début à la fin.
Dans ce monde glauque et élitiste le crayon de Ricardo Ricci illumine les planches, apportant un vrai plus à l’album. Le travail sur la colorisation et le jeu de lumière est particulièrement somptueux et donne une réelle épaisseur aux personnages. Si le graphisme est magnifique, le dessinateur n’oublie pas de rester au service du scénario, trouvant le bon niveau de détail pour apporter de la consistance à la ville et les personnages sans pour autant surcharger l’ensemble et nuire à la lisibilité.
Avec Enquête Immobile Luc Brunschwig et Roberto Ricci confirment leur talent et leur synergie avec un quasi sans faute sur tous les plans. Seul problème, il faut maintenant attendre pour enfin connaitre la conclusion d’une des meilleures séries de science-fiction en BD.
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quel bonheur de trouver ce genre d'univers, mais très dessus de l'enlisement du scénario, le tome 4 est décévant et j'espère qu'ils feront un 5 qui rattrape et redonne du souffle au scénario
Excellente surprise que cette série B qui a tout d'une grande. Un fond de Blade runner, un soupçon de WestWorld, une pincée de Terminator et de Soleil vert, à feux doux pendant dix ans et vous dégustez cette série qui n'a rien à envier à ces illustres références animées. Des rebondissements vraiment surprenants mais cohérents entretiennent la pression jusqu'à l'épilogue. 2020 ?
En mettant en scène un univers qui rappelle forcément celui de Blade Runner ou d’autres dystopies célèbres, les auteurs d’ "Urban" prenaient le risque de banaliser leur histoire et de la truffer de clichés réchauffés. Il n’en est rien ! Ces 4 premiers tomes constituent une série magistrale et préfigurent une suite et fin d’anthologie. Au fil de la lecture on sent poindre le chef d’œuvre dans tous les compartiments : Graphiquement, le dessin, les couleurs, les cadrages, le découpage de Ricci sont fabuleux et justifient la lecture à eux seuls ; mais le récit, jusque dans sa structure où abondent les flash-backs révélateurs est lui aussi d’une richesse assez rare. Dense et précis, il respire bien grâce à un rythme efficace, foisonne de personnages à la psychologie complexe, de rebondissements inattendus et de cliffhangers diaboliques !
Le seul reproche objectif que l’on pourrait faire à "Urban" est sa profonde et désespérante noirceur, de laquelle aucun sentiment positif ne semble (pour l’instant) capable d’émerger…
Quoi qu'il en soit, "Urban" est à mon avis une série d’ores et déjà incontournable.
Voilà un album parfaitement équilibré, entre flashbacks permettant de mieux comprendre la genèse de Monplaisir et le passé des protagonistes... et avancement de l’intrigue principale. Il mérite largement ses 5 étoiles. L’histoire est toujours très noire et les morceaux du puzzle s’assemblent peu à peu. Le dernier tome s’annonce mouvementé...
J'adore... Cette ambiance lourde, noire, morbide est digne de grands classsiques tel Blade Runner... N'hésitez pas.
Les deux compères qui ont travaillé sur cet album se sont complétés à merveille. Les couleurs sont très agréables et j'en ai profité pour constituer une bibliothèque à mes petits enfants en reprenant les tomes 1.2.3 .4 et j'attend avec impatience un autre tome.
Un album centré sur Springy Fool : sa vie, son oeuvre, sa folie...
L'histoire monte en puissance au fur et à mesure de l'album avec un gros cliffhanger qui annonce le tome final.
Contrairement @Judoc, je n'ai pas pris le temps de relire les 3 premiers tomes... ceci explique peut-être mes (seulement) 3 étoiles.
J'adore... Cette ambiance lourde, noire, morbide est digne de grands classsiques tel Blade Runner... N'hésitez pas.
Tout va de mal en pis à Monplaisir. Monsieur Fool tente de découvrir qui est à l’origine de l’attentat afin de soulager les touristes. Il va pour cela faire tuer en direct un groupe de personnes innocentes.
Plusieurs éléments importants dans ce quatrième tome. Les auteurs nous apprennent comment Monsieur Fool a bâti son empire sur des ruines et surtout qui était le jeune Niels Cotton.
Zach a été mis aux arrêts mais va retrouver Ishrat. En parallèle, il va mener son enquête et, via A.L.I.C.E., découvrir plusieurs éléments importants de la vie de Springy Fool.
Quel album, encore une fois !!! On en prend plein la vue… je suis accro ! Combien d’années avant le final dans le cinquième et ultime album ? Je suis vraiment ébloui tant par le scénario que par le graphisme que je n’hésite plus à vanter à droite et à gauche. Et les couvertures, pffff… géniales. Directement dans le top 10 de mes séries préférées.
Après une relecture (indispensable) des 3 premiers tomes pour se ré-imprégner de cet univers futuriste, glauque et malsain, la découverte de ce 4ème opus fut un énorme plaisir.
Les personnages continuent leur descente dans l'enfer de cette sinistre ville dite de Montplaisir. Springy Fool (définitivement ravagé) et Zachary (maintenant conscient de l'absurdité de son rôle et de la déchéance qui l'entoure) sont servis par les dessins absolument somptueux de Roberto Ricci et une colorisation en parfaite symbiose avec cet univers déjanté. Associés à une intrigue dense et crispante, ils font d'Urban une série SF rare et définitivement magnifique.
Souhaitons très vite de pouvoir lire le 5ème et dernier album de cette superbe série.
Après un troisième tome qui m'avait vraiment déçu (et m'a fait revendre la série), j'ai lu ce 4ème tome, qui remonte le niveau. On commence à avoir quelques explications, toute issues de révélations plus glauques les unes que les autres, et plus gores également. Je suis curieux de lire la fin de la saga, même si ce 4ème tome n'est pas suffisant pour me faire racheter toute la série.