L
es enquêteurs Barron et Oshii, vedettes d’un reality show qui les suit 24 h sur 24, sont sur la piste du Triangle Rouge. Mais ce tueur en série aux capacités extraordinaires ne semble pas être motivé que par le meutre… Oshii en a l’intuition et veut approfondir la réflexion, n’en déplaise aux spectateurs qui veulent toujours plus d’action.
Surprise ! Cette série futuriste qui ronronnait doucement dans la critique facile d’une télé-réalité toujours plus stupide, change d’orientation avec cet album. Celui-ci conclut brillamment le cycle en donnant une perspective différente aux deux premiers tomes, qu’on relira donc en ne voyant pas simplement cette peinture simpliste, mais y cherchant les indices de ce récit de science fiction qui va chercher son inspiration du côté d’Isaac Asimov et de Philip K. Dick.
Malgré un titre plutôt dévalorisant, en regard du véritable thème de ce récit, Morvan donnait déjà des pistes en mentionnant les fameuses lois de la robotique au 4e plat de chaque album, mais on ne perçoit réellement leur importance que dans ce dénouement qu’on n’attendait plus. Il faut dire que le scénariste prolifique a habitué son public à alterner le bon et moins bon, semblant réserver ses meilleures idées à sa série phare, Sillage. Sans se copier lui-même, il retrouve ici le meilleur de sa forme, notamment en approfondissant les personnages principaux qui sortent enfin de la caricature, humanisant intelligemment le producteur véreux comme le flic beau gosse. En reléguant au second plan les caméras, toujours présentes, mais dont l’importance est toute relative, il ramène le projecteur sur les concepts (déjà vus mais toujours passionnants) de la matrice, âme commune de tous les robots, et de l’émotion perçue par une intelligence artificielle.
Au dessin, l’espagnol Porcel est au diapason. Moins spectaculaire et tape à l’œil tout en respectant néamoins les codes du genre, trait plus fin pour les gros plans des personnages, couleurs plus douces, il accompagne avec justesse l’évolution du scénario.
Avec cette troisième partie réussie, Reality Show, l’un des blockbusters du moment, montre qu’on peut réconcilier qualité et tirages importants. Un exemple à suivre…
Découverte du 1er cycle en médiathèque, regardé sans conviction car les dessins ne m'attiraient pas plus que ça, et au final j'ai lu les trois premiers tomes d'une traite.
Le scénario est réellement prenant avec une fin originale, pas de temps mort, bref un divertissement de qualité.
Série sympa sur le thème de la télé réalité, avec un peu de mélange façon Matrix. C'est un peu tiré par les cheveux au final mais bon, on passe un bon moment et qui nous dit que la télé réalité n'en n'arrivera-t-elle pas à ce point ?
Fin du premier cycle et dénouement de qualité. Sans nul doute une série d'anticipation de très bonne facture.
Je regrette encore la piètre qualité des illustrations.
A découvrir d'urgence.
8/10.
Je trouve que ce troisième opus cloture le cycle de manière très satisfasante. Les personnages ont bien évolués et on finit retirer une leçon de tous ces évènement (enfin presque tous). L'intrigue en elle même se termine de manière tout à fait cohérente. La fin est géniale et terriblement réaliste. Bref morale de l'histoire : the buisiness must go on.