A
près un long sommeil punitif, le grand prêtre égyptien Imhotep se réveille.. à Tokyo ! Sa première rencontre, un peu brutale, n'est pas anodine. En effet, en échange d'une possible rédemption, sa mission est d'exorciser les Magai. Ces entités maléfiques prennent les humains pour réceptacle et les ensorcellent. Hinome fut leur victime il y a huit ans de cela. Depuis, elle reste muette sous peine de voir des flammes jaillir de sa bouche. Première démonstration de force, premier succès pour Imhotep. Après la guérison de la jeune fille, il s'invite chez elle et son père pour une cohabitation comment dire... compliquée. Commence alors la traque aux démons qui sera rapidement entravée par l'arrivée d'un autre être venu du passé..
Contrairement à Reine d'Égypte Lire la chronique du tome 1, autre sortie récente de Ki-oon, l'objectif ici n'est pas la reconstitution historique mais l'évolution de personnages authentiques (Imhotep était l'un des plus grands mages de l'antiquité égyptienne mais aussi architecte, médecin et vizir du pharaon Djezer) dans une époque moderne, avec tout ce que cela peut engendrer de décalages et de contrastes. Si le concept n'a rien de novateur, le choc des cultures et les caractères différents des protagonistes sont propices à des situations comiques intéressantes et des quiproquos loufoques. Makoto Morishita propose un second épisode beaucoup plus original et captivant dans le sens où il est entièrement dédié aux antécédents et à l'origine du crime du héros. Cet éclairage dramatique et l'ajout de mystère enrichissent grandement l'intrigue basique. Un mini Anubis aux allures de Ted (le film), ourson lubrique, est une bonne trouvaille.
Graphiquement, pas de réelle distinction, The great priest reste typique des autres shonen axé sur l'aventure : un trait fin qui se veut caricatural pour le côté humoristique et des décors assez pauvres. Cependant, le design des créatures est plus recherché et retranscrit de manière cohérente le côté égyptien. Fluides et dynamiques, les scènes d'action auraient gagné à être moins chargées.
Ces prémisses s'inscrivent directement dans le registre du divertissement et l'intérêt est de sortir du folklore nippon. Une tournure étonnamment plus sombre et tragique s'annonce à la lecture du deuxième tome. Si le mélange de tons perdure, la suite méritera le détour.
Je voulais tant me replonger dans un manga traitant de l’Egypte ancienne. Il faut dire que j'avais beaucoup aimé Reine d'Egypte chez le même éditeur. Mais force est de constater qu'on est très loin de l'excellent niveau de ce dernier titre.
Là, tout est poussif et peu croyable. On n'arrive pas à se projeter, ni même à être captivé. Peut-être qu'un public plus jeune pourra sans doute y parvenir sans trop d'efforts. L'humour est d'ailleurs omniprésent pour donner de la gaieté au milieu de combats épiques et de pouvoirs extraordinaires. Le mangaka va piocher d'ailleurs allègrement dans la mythologie égyptienne.
Perso, je m'éloigne de cette série aux lourds clichés et concepts peu originaux avec cette hiérarchie de démons.