«L'étoile rouge de Montreuil», c'est le nom que se sont donnés Nicole, Jeanne, Antoine, Francesco et Carlo. Tous pratiquent l'athlétisme et ensemble, ont décidé de participer aux Jeux Olympiques Populaires en Espagne, en réaction à ceux officiels de Berlin souillés par le nazisme. Jamais auparavant leur devise : «Brise et passe tous les écueils ! » n'aura requis autant leur engagement. Car en ce mois de juillet 1936 éclate le coup d'état de Franco. Loin de contrer leur élan, ce sera l'occasion pour eux d'utiliser leurs talents et se surpasser, pas pour eux-mêmes ou un titre, mais au nom de la liberté et de la vie, tout simplement. Sur le terrain, la petite troupe s'enrichira de Neil, l'irlandais au sang chaud, et Rudi le juif allemand.
Kris et Bertrand Galic (Un maillot pour l'Algérie) présentent leur version du chiffre symbolique. Prenant appui sur des faits réels, ils mettent en scène un groupe de sportifs et amis d'origines différentes, mais dont les idéaux se rejoignent. Partis pour s'engager dans une compétition, ils se retrouvent impliqués dans un conflit contre un adversaire d'une autre envergure : le fascisme. Imbriquée dans ces événements historiques, l'intrigue brillante est relativement cohérente. Le sport est prétexte à la démonstration de leur esprit d'équipe et l'expression sincère de leurs valeurs nobles. Les personnages, hauts en couleurs, sont attachants et possèdent un caractère intéressant, ainsi qu'une personnalité bien développés, ce qui constitue l'un des principaux défis de ce concept. Le rythme est savamment dosé, laissant les tensions monter et les enjeux se resserrer progressivement, passant de l'international, au personnel et familial. Le ton évolue également, de léger (grâce aux relations pimentées entre certains personnages), il devient sérieux pour finir dramatique.
David Morancho est un dessinateur espagnol qui a déjà démontré son talent dans une première série, Sara Lone. Son style réaliste est parfaitement indiqué pour le contexte. Son trait est fin, régulier et plein d'allant. Net, minutieux et sans surcharge, son encrage délicat met en valeur décors et paysages, que ce soit les citadines Paris et Barcelone ou les petits villages ruraux de l'arrière-pays. De pair avec les couleurs lumineuses de Javi Montes, le rendu est impeccable. Les scènes de batailles finales sont retranscrites avec souffle grâce au dessin inspiré, très agréable.
En attendant le dernier ouvrage de cette troisième saison (Sept macchabées), c'est assurément jeu, «sept» et match pour ce nouvel opus, au scénario comme au dessin.
Sept a tendance à sortir les prémices les plus insolites et encore une fois on y a droit ici.
En gros, on a 7 athlètes qui vont se joindre à un conflit armé et utiliser chacun leur propre talents particulier pour atteindre leurs objectifs. C'est étrange, c'est différent, c'est frais. J'aime ça. J'irais jusqu'à dire que c'est même assez bien exécuté. Les personnages sont attachants et on veut les voir réussir dans leur quête impossible. On essaie de me faire avaler une pseudo intrigue familiale dans les dernières pages et l'album s'en serait porté mieux sans.
Les dessins sont très jolis, certains des meilleurs que j'ai vu jusqu'à présent dans la série sept.
En résumé, ça a été une lecture super agréable et c'est probablement un ouvrage que je vais relire de temps à autre.
Une BD à saveur politique...
Page 2: "Aux militants de MERE 29, mémoire vivante des républicains espagnols." - Kris
MERE 29? Sur leur page officielle, on y trouve ceci :
"L’association MERE 29 a vu le jour au printemps 2012. Elle est issue de la rencontre de plusieurs personnes liées par la volonté de « connaître », « faire connaître » et «faire reconnaître » la mémoire des exilés républicains espagnols dans le Finistère. Immigration peu commune et méconnue de plusieurs milliers d’individus entamée dès 1937 et qui se poursuit durant les années sombres de l’Occupation. [...] et qui finira pour certains dans les camps de concentration nazis et à la Libération, par l’installation en France."
Bon, je ne connais rien de cette histoire, mais je respecterai toujours ceux qui tentent de préserver la mémoire de ceux qui ont injustement souffert. À cet égard, l'effort des scénaristes pour rendre honneur aux descendants des exilés républicains espagnols est louable. Par contre, je *crois* que le scénario de cette BD a été inventé de toutes pièces. Une fiction inscrite dans une réalité historique. J'ai trouvé l'histoire intéressante à suivre, quoique parfois légèrement improbable.
Ce qui me dérange plus, c'est ce sentiment anti-capitaliste qui imprègne l’œuvre. Le capitalisme est loin d'être parfait, certes, mais c'est quand même le système économique qui a le plus tiré les gens de la pauvreté dans l'histoire du monde, point. D'ailleurs, je trouve toujours ça ironique qu'un scénariste soit anti-capitaliste alors qu'il... fait de la BD pour vendre. Croyez-vous que les auteurs fassent dans le bénévolat? Peut-on obtenir cette BD gratuitement si on écrit à Kris? Avez-vous contribué à engraisser les poches de Delcourt avec votre argent durement gagné pour vous procurer cet album?
Enfin... Un album quand même agréable à lire et, à la base, avec de bonnes intentions.
Ceci est l'avant-dernier tome de la fameuse collection sept. Il faut dire qu'il y a eu de nombreux titres et une sacré exploitation de ce filon. Pour autant, je n'en n'est pas loupé un seul. C'est une collection qui a été plutôt constante avec peu de haut et peu de bas. Ma lecture a été encore une fois satisfaisante sans friser l'extase ou la déception.
Le scénario est signé par Kris qui est très à l'aise dans les récits historiques. Nous avons sept athlètes qui vont participer aux jeux de Barcelone qui doit faire concurrence aux jeux olympiques organisés en 1936 à Berlin. Or, ces sportifs vont se commuer en de farouches combattants allant faire face aux nationalistes baptisés dans cette bd les fascistes dans le contexte de la guerre d'Espagne.
Il faudra accepter de nombreuses facilités. J'ai bien aimé le dessin dans un style réaliste ainsi que les couleurs qui concourent à la dynamique de l'ensemble. L'angle d'approche peut paraître original mais comme dit, c'est du surfait dans cette collection. Pour une simple question de moralité, c'est un peu dommage d'associer le sport à la guerre alors que ce n'est pas dans l'esprit d'olympiades entre différentes nations. Mais bon.
Fluctuant ces histoires de 7 où il faut absolument caser 7 personnages semblables.
7 athlètes ici, une trame de fond intéressante avec ces Jeux, ce voyage…
Les personnages sont bien campés, c’est bien dessiné…
Pourtant, j’ai moyennement accroché avec l’histoire.
Globalement, elle reste assez classique et n’apporte pas beaucoup de surprises alors que la relation entre chacun était prometteuse mais rapidement mise en retrait.
Et puis j’ai trouvé que le sport de chacun tombait bien, un peu comme si on avait cherché 7 sports et ce qu’on pouvait en faire dans un combat, pour que l’ensemble colle, mais ça fait trop « fait exprès »…
Pas totalement convaincu.
Excellent album que ce Sept athlètes :) j'ai vraiment pris énormément de plaisir à le lire et je ne regrette vraiment pas mon achat !!
5 amis sportifs français sont rejoins par un allemand juif et un irlandais pour participer aux jeux olympiques de Barcelone mais la guerre civile est déclarée entre l'armée de Franco et les anarchistes et nos protagonistes se joindront à la rébellion..
Excellent scénario et très beaux dessins de Morancho qui collent parfaitement au recit dont on ne s'ennuie pas une seconde jusqu'à la fin...
Excellent one shot de la série Sept
3 étoiles tout juste...
Cela m'a fait penser aux Sept Mercenaires, mais à l'envers, les héros se retrouvent assaillants face à des défenseurs supérieurs en nombre.
Les dessins et la construction des personnages sont bien faits mais le scénario est rapidement bouclé.
Si le format est un peu court pour dérouler une intrique approfondit, l'album tire tout de même son épingle du jeu.
On fera, sans doute, le parallèle avec l'excellent "Un maillot pour l'Algérie" des même scénaristes avec là aussi des sportifs en pourfendeurs de tort, mais la comparaison s'arrête là et l'histoire trouve rapidement sa propre voie. Les personnages arrivent à susciter l'empathie et les dessins (tout comme la colorisation) sont parfaitement adaptés aux années 30 du siècle dernier.
Album plaisant au final, bourré d'action et de dynamite.