C
’est la tradition, toutes les princesses de la mer doivent passer une année sur la terre ferme. Marina n’y coupera pas : direction Aquatown, la ville-île. Heureusement, sa famille d’accueil, spécialement Sasha, s’avère sympathique et, de toute façon, ces terriens sont faciles à berner grâce à son ocarina magique. Un peu de courage, douze mois, ça passe vite !
Série fantaisiste aux allures de manga, Ocarina Marina rassemble tous les éléments pour passer un petit moment de lecture pétillant. Une héroïne délurée au caractère bien trempé (c’est le cas de le dire), des compagnons hilarants et originaux comme mémé Octavia ou Callipso l’otarie garde-du-corps, des péripéties charmantes comportant néanmoins un fond sérieux tout en subtilité, Mr Tan a imaginé un univers sautillant rempli d’humour et de piquants. Le format court – chaque récit fait trois pages au maximum – impose un rythme endiablé au découpage. Celui-ci est cependant au point et, si les intrigues ne sont finalement que des anecdotes minuscules, fonctionne parfaitement.
Une grande partie de la fraîcheur de la série est à mettre au crédit de Stan Silas. En effet, son style typé asiatique et les agréables couleurs pastelles donnent une véritable énergie à l’ouvrage. Les acteurs sont expressifs à outrance et la mise en page virevoltante, mais toujours ultra-lisible. Joli mélange de narration européenne et japonaise, l’ensemble se montre très convaincant et dépaysant.
Méga-strips vitaminés aux fruits de mer, Ocarina Marina devrait plaire aux jeunes amateurs de plage et autres terreurs de cours de récréation.
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