D
écidée à faire l'éducation à coup de batte de son voisin pervers, Valérie défonce sa porte et se retrouve nez à nez avec un tueur et son cadavre. Penny, sa sœur, fait demi-tour après avoir oublié de prendre un truc et retrouve son mec, pantalon baissé devant une vidéo pour le moins choquante. Mike se rend, comme d'habitude, dans le joli quartier WASP et propret où il donne des cours, pour tomber sur le genre de réunion qu'un noir devrait éviter : un barbecue du KKK. Marv, Chip et Jev veulent se lancer dans une vente de drogue avec le maffieux du coin et un jeune looser d'Hollywood approche son acteur favori. Secouez, agitez, c'est explosif !
Ce n'est pas un train, c'est un TGV lancé à grande vitesse. A train Called Loved est rythmé à la dynamite, avec un découpage en séquences de une à trois pages consacrées à un ou plusieurs personnages qui se finissent impérativement par un cliffhanger des plus détonnants pour ne pas dire WTF. C'est comment transformer une situation banale ou dangereuse en une sortie totalement absurde ou décalée. Pour mener cette histoire folle, les auteurs ont opté pour un style cartoonesque qui se revendique des Lonely toons et de Tex Avery, à la colorisation punchy pour ne pas dire flashy.
Une bombe jubilatoire, réservée à un public adulte.
Encore un titre beaucoup trop délirant signé par Garth Ennis. Cela part dans tous les sens avec quelques scènes vraiment scabreuses du genre porno zoophile. Je n'aime pas du tout le style de cet auteur. Je m'ennuie à chaque fois à la lecture car les bavardages sont longs et incessants.
Les situations sont beaucoup trop cocasses pour être crédibles comme ce brunch chez le KKK. Par ailleurs, nous avons à faire à une oeuvre qui mélange un peu tous les genres entre le polar, la chronique sociale, l'aventure et l'humour. Le dessin fait très cartoonesque. Bref, il faut aimer.