1960. Le Congo accède à l’indépendance. Quelques mois plus tard, le nouvel Eldorado qu’est le Katanga fait sécession. Commence alors une période de troubles et d’exactions en tous genres…
Après avoir clôturé le cultissime Il était un fois en France, le retour du tandem Nury/Vallée était attendu avec une once de curiosité. Exit la Seconde Guerre mondiale et la vieille Europe, le duo a jeté son dévolu en terre africaine en un temps où le continent noir s’émancipe de la tutelle coloniale et cherche à assumer, seul, son destin. Mais toutes les richesses que recèle son sous-sol attisent la convoitise d’aventuriers et d’industriels peu scrupuleux prêts à mettre le pays à feu et à sang pour s’enrichir.
Après une introduction tout en panoramiques qui est à elle seule un petit bijou de concision et d’ellipses, Fabien Nury plonge le lecteur dans l’horreur d’un conflit fratricide où la machette sert de juge de paix. En quelques pages, le contexte est posé dans toute sa complexité, la galerie typée des protagonistes est mise en place et le chassé-croisé d’arrivistes, de mercenaires et de politiciens véreux de tout bord peut dès lors commencer ! Au fur et à mesure que le fil de son histoire s’étire, Diamants résonne des barbouzeries de la Françafrique ou des derniers massacres en date. Et même si le cruel l’emporte sur le sordide, la violence affichée n’est pas gratuite et concoure à la puissance d’un thriller politique dont il sera difficile de s’extraire tant les planches de Sylvain Vallée sont - par leur composition et leur puissance d'évocation - d’une efficacité redoutable
Katanga est un nouvel exemple du talent conjugué de ces deux auteurs qui n’ont plus rien à démontrer, mais qui s’attachent à nous gratifier d’un triptyque qui s’annonce déjà comme un modèle du genre.
Enfin ! de retour , NURY et VALLEE continuent leur œuvre de BD Adulte , réaliste , et sans concession .Du grand Cinéma sur papier ! Ce sont ces auteurs qui vont sortir la BD d'une certaine ornière ou la continuité des anciennes BD Franco-Belges l'avait enfermé ( des milliers de "fidèles " par exemple , continuent d'acheter , sans les lire , les albums bien dessinés mais , illisibles de BLAKE et MORTIMER .... ) Au moins , ici , on retrouve des BD que l'ont dévore ! ...Vivement les prochains albums de ces auteurs , qui n'ont pas besoin de HEROS RECURRENT , pour nous tenir en haleine ! Bravo .
Comme précisé par les auteurs, ces derniers ont souhaité nous apporter un moment de divertissement sans s'autoproclamer historien et il ont réussi à merveille, je leur tire mon chapeau mais également pour m'avoir fait connaître cette série, absolument remarquable, avec des trognes caricaturées avec un dosage parfait et avec ce fonds de véracité qu'on peut parfois s'imaginer dans ces conflits géopolitiques liés à des exploitations diamantifères ou autres même, dans des pays pauvres ou en voie de développement ou la corruption fait rage, surtout dans ce contexte historique où les colonialistes étaient très méchants et se considéraient supérieurs aux africains.
Moi l'histoire, c'est simple je suis un nul absolu. En tout cas cette bande dessinée comprend 70 planches sulfureuses à souhait avec des trombines à faire peur et surtout à faire perdre confiance en quiconque, c'est le "tous pourris". Les scènes de terrain sont simplement splendides et représentées avec beaucoup de cruauté, surtout les tronches des cannibales. N'empêche, lorsqu'il s'agit de tellement de diamants, il est clair que la mort guette et personne n'est à l'abri et tout le monde est capable des pires horreurs. C'est un peu comme ce fameux film qui s'appelle Blood Diamond avec Jennifer Connelly et Léonardo Di Caprio il me semble.
Le scénario, bien que complet et précis pour l'ensemble des événements qui se déroulent dans cette aventure, est un peu compliqué, je reproche un peu les répétitions du départ avec Msiri, mais les planches sont vraiment chouettes. Il me semble toutefois que le tome 2 était mieux mais je vais le relire. Mais il faut avouer que cette série a le mérite d'être une grande nouveauté dans la bande dessinée, pour moi, d'une originalité absolue.
Katanga 1960.
Contexte ;
Quatre-vingts ans de colonialisme belge au Congo se sont achevés le 30 juin 1960. Moins de deux semaines plus tard, Moïse Tschombé devient le président du Katanga, riche province minière du Congo. Le Katanga s’est déclaré indépendant au grand dam du Congo et des instances internationales. Mais vous savez ce que c’est ! La médisance va vite et les mauvaises langues affirment que derrière cette indépendance et Moïse Tschombé se trouve en réalité une entreprise belge, l’Union Minière du Haut-Katanga. Ah, ce que les gens peuvent être médisants ! Evidemment, tout ça ne se déroule pas sans de nombreux massacres et exodes de population. L’ONU décide donc d’y envoyer les casques bleus.
Petite page d’histoire :
Il y a toujours eu des mercenaires au Katanga. On prétend même qu’il serait la création de l’un d’entre eux ! Oh, non ! Pas un blanc ! Non ! Un Africain : Msiri ! Pas vraiment un enfant de la région (ni un enfant de chœur). Il est né en 1830 entre le lac Tanganyika et le lac Victoria. Il était l’un des fils d’un chef de la tribu des Nyamwezi qui tirait sa fortune du trafic d’esclaves en vendant des filles aux négriers de Zanzibar. Msiri qui prenait part aux expéditions se réservait les plus belles. Charité bien ordonnée…
Fermons ici cette page historique et revenons à 1960.
Tout ça pour vous dire qu’il va falloir que les autorités katangaises embauchent des mercenaires. Heu… Qui va payer ? Le Katanga est une jeune nation et… Ne vous fatiguez pas ! L’Union Minière du Haut-Katanga règlera la note ! Tant que le cuivre coulera à flots, la société se chargera de ces menus frais et de quelques autres…
Critique :
Ah, sacré Français ! Ce Fabien Nury quel scénariste ! Bien sûr, il prend quelques libertés avec l’histoire ! En fait, même un peu beaucoup, mais c’est pour nous concocter un scénario brillantissime qui tient du polar et du récit d’espionnage, mais c’est aussi un thriller politique rondement mené même si certains stéréotypes sont bien présents tels que cette espèce de Lino Ventura qui sera le personnage principal de cette super production. Les autres principaux « affreux » sont bien typés et ont des caractères très différents. Certains plus sympas que d’autres (ou moins antipathiques).
Si des mots tels que « nègre » vous mettent hors de vous et que vous envisagez de lapider les auteurs et de brûler la maison d’éditions Dargaud, plongez-vous la tête dans un seau d’eau glacée, ou carrément de glaçons, et respirez profondément (pas quand vous avez la tête sous l’eau ou dans les glaçons). N’oubliez pas le contexte de l’histoire : on n’est pas à l’époque de « Black lives matter » ! C’est une société coloniale profondément raciste où les idées de sous-hommes sont très présentes.
Les dessins de Sylvain Vallée sont légèrement caricaturaux mais conviennent si bien à cette histoire que je les applaudis des mains et des pieds.
Je ne vous recommande pas la lecture de ce premier tome, « Diamants », si vous n’êtes pas en possession du coffret avec l’intégrale car vous allez souffrir si vous ne disposez pas directement de la suite ! En homme prévoyant, après avoir été frustré à la lecture du premier album ne disposant pas de la suite non encore dessinée et diffusée, j’ai patiemment attendu de disposer du coffret pour les enfiler d’une traite… Rââââhhh ! Que c’est bon !
Incapable d’en faire la critique tellement j’étais sous le charme, j’ai laissé en sommeil durant quelques semaines ces merveilles. J’ai repris le coffret pour me délecter une fois encore de ce bijou (diamants serait plus de circonstance) afin d’en tirer une critique.
A retenir :
1. Achetez le coffret pour éviter une longue et trop pénible frustration !
2. Lisez bien les albums dans l’ordre !
3. Si vous êtes allergique à des mots tels que « nègre » et que vous êtes plutôt bienpensant, évitez de vous donner un gros coup de marteau sur les orteils car à la fin les méchants gagnent toujours !
4. Couper vos téléphones, prévoyez du ravitaillement, ligotez et bâillonnez vos enfants, faites croire à vos proches que vous êtes parti en Amazonie dans une zone blanche, barricadez-vous chez vous, volets fermés pour que tout le monde vous croie absent, pour profiter pleinement de ce bijou ! … Pardon de ces diamants si finement taillés sous la plume brute de Fabien Nury et le dessin étincelant de Sylvain Vallée.
Il est vrai que le nom de Fabien Nury est associé à de séries de bonne qualité. Il arrive toujours à dégager un cadre historique puis à concrétiser un scénario plus individuel. Il nous rejoue la partition de Il était une fois en France. Certains crient déjà à la meilleure bd de l’année. Je dirai qu’il ne faut quand même pas exagérer et prendre un peu de recul.
Là, j’avoue que le cadre du Katanga est très intéressant et habilement exploité. Cependant, en ce qui concerne le récit individuel de ce chauffeur félon en fuite et de ce mercenaire belge blasé ou cette femme black de petite vertu, ce n’est franchement pas folichon. J’avoue honnêtement avoir eu du mal à m’intéresser à leur sort sans compter sur le fait qu’il n’y a pas point d’originalité dans la trame.
Le dessin et les cadrages sont impeccables par contre. C’est réalisé à la manière cinématographique qui cartonne. Le personnage du mercenaire belge ressemble d’ailleurs à Lino Ventura comme une espèce de clin d’œil. Les dialogues sont assez percutants dans un contexte assez authentique. Bref, du rythme et de l’efficacité.
Il est question de la colonisation de l’Afrique et de l’exploitation des ressources par de grandes multinationales blanches qui corrompent les gouvernements locaux. Il est également question de l’histoire de l’Afrique avec ses dictateurs qui agissent au nom du peuple et de la décolonisation. Saga Africa…
Si vous n'avez que le tome 1, ne démarrez pas la lecture au début d'une période de confinement, les 2 autres tomes vont vous manquer cruellement. L'ensemble se dévore!
Le scénario est cynique à souhait, le dessin légèrement exagéré lui répond parfaitement et la mise en page nous fait tourner les pages.
Une très bonne série.
Ce 1er tome est clairement une mise en place... d'abord une introduction geographico-politique un peu longue à mon goût, suivie de la classique mais toujours efficace constitution de l'équipe de choc. Puis, place à beaucoup d'action, de violence, et de jeux de pouvoir. La suite s'annonce palpitante...
Et à la fin c'est toujours les méchants qui gagnent...
Excellente série en 3 tomes : à découvrir absolument !
Le meilleur exemple est le nombre d'avis déposés sur ce site concernant ce triptyque.
Nous sommes en 1960, le Congo vient d’accéder à l’indépendance mais sa plus riche province, le Katanga, poussée par des compagnies occidentales fait sécession. Pour l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) et l’ONU pas question d’ouvrir un boite de pandore qui contaminerait tout le continent (Kamerun, Biafra, Erythrée, etc.). Le régime katangais est donc illégal au regard de la communauté internationale. Du coup le gouvernement sécessionniste recrute avec l’argent des compagnies occidentales des mercenaires qu’on surnommera bien vite les affreux.
C’est le début d’un épisode sanglant pour lequel les magazines anglo-saxons titreront « The Darkest Africa » et qui d’une certaine manière se prolonge encore aujourd’hui.
C’est ce contexte qu’a choisi Nury pour nous raconter une formidable histoire avec un clin d’œil au film « Le dernier train du Katanga » (l’épisode du coffre qui s’ouvre à une heure précise et bien sûr les diamants).
C’est aussi superbe que sordide, l’homme dans son côté le plus sombre et le plus sauvage ... mais malheureusement tellement vrai.
Le dessin de Sylvain Vallée, à la limite de la caricature, sert de contrepoint magnifique à la noirceur du récit. Les couleurs de Jean Bastide sont à l’unisson.
Brillantissime ! Quelle classe, quel talent ! Fabien Nury est incroyable, Sylvain Vallée idem au dessin. Rien à redire, du très gros niveau. Chapeau bas Messieurs.
Excellent premier tome signé par le tandem Nury-Vallée. Le dessin est très bon mais ce qui est excellent, c'est qu'il n'y a aucun partis pris ni pour les mercenaires ni pour les fonctionnaires et politiciens corrompus
Afrique noire, dans les années 60. Des diamants, cachés quelque part dans la nature, à récupérer. Et tout un tas de salauds en concurrence pour empocher le butin.
Le scénario très accrocheur et le dessin irréprochable (en particulier les cadrages, quasi-cinématographiques) rendent cette BD très attrayante. Ajoutez-y une atmosphère nauséabonde et tout un tas de personnages répugnants (mercenaires sans scrupule, hauts-fonctionnaires corrompus, ethnies africaines aux moeurs barbares ...), et vous obtenez une BD d'aventure très efficace. Très très bon !
L’indépendance du Congo en 1960 attise les convoitises sur les matières premières d’un territoire encore mal contrôlé par un régime hautement corrompu. La Francafrique se mets en place à l’aide de conseiller de l’ombre et de barbouzes cherchant de l’activité après la fin des guerres coloniales. L’histoire ne sent pas bon et les hommes sont cupides. Bienvenue dans la réalité de la Francafrique…
Le duo d’il était une fois en France se reforme pour une série très ressemblante dans son traitement historico-realiste mais transposé dans la francafrique. Ce que j’aime chez Fabien Nury, comme chez Lupano, c’est que tout en restant dans de la vraie BD plaisir ils gardent toujours une part politique, polémique, grise.
J’avais lu avec réticence Il était une fois en France dont le thème ne m’attirait pas, avec des dessins que je trouvais assez grossiers… Et à la lecture j’avais été conquis par le talent d’écriture du scénariste et par une certaine expressivité des visages du dessinateur. Il en est de même ici. On part dans une BD d’aventure politique au sein des sales opération politico-economiques, à base de barbouseries les plus noires. Les héros sont de gros réac venus en Afrique pour buter du nègre et se remplir les poches… Pas vraiment de gentils chez Nury, mais comme il se place dans de la BD d’aventure cela n’est pas déprimant comme peuvent l’être certaines BD documentaires. La vision des africains pourrait même friser le racisme… si les blancs n’étaient pas tout aussi monstrueux.
La part graphique est étonnante, avec le trait presque cartoon ou BD jeunesse de Vallée qui s’avère (une fois qu’on s’y est habitué) très précis, lisible et particulièrement bien découpé. Si la version N&B de l’album permet d’apprécier les encrages du dessinateur, ce sont surtout les extraordinaires couleurs de Jean Bastide (pour moi le meilleur coloriste actuel) qui rehaussent ces dessins de façon impressionnante. Nous avons ici une vraie BD à trois mains où du scénariste au coloriste chacun participe à une partition graphique d’assez haut niveau.
Malgré son traitement vraiment sans détours et totalement pessimiste, Katanga réussit le pari d’allier l’action, l’exploration historique et la dénonciation d’une époque au sein d’un album de BD très grand public. Une réussite qui donnent envie de lire la suite.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/02/22/diamants/
Le scénario approche une partie de l'histoire africaine peu raconté, dans la bédé ou en général. Le dessin appuie bien l'action et on sent qu'il n'y a pas vraiment de partie pris entre cet univers qui semble a priori séparer les blancs des noirs.
En fait, seuls le pouvoir et l'argent dictent les actes des hommes quelques soient leur clan. Une réussite dans ce domaine. Ambiance inédite années 60 en Afrique inédite.
Katanga est une très bonne bédé mais de là à crier au génie...
A la personne qui n'aime que l'eau de rose :
Le Katanga, j'y ai vécu ! Je l'ai quitté il y a un an et je peux assurer que le travail de Nury (le scénariste pour info !) est encore plus archi-doux que la réalité !
On ne vit plus (a t-on déjà vécu ce genre d'époque) à l'ère des bisousnours !!!
Pq ne pas présenter des réalités ? Cela vous fait mal à votre compte en banque ?? !!! Vous vivez des métaux dits "précieux" ?
Vous avez tjs envie de vous payer votre dernier IPhone vendu à un prix pour débiles mentaux ???
La BD, comme les romans SE DOIVENT aussi de nous présenter ce qui existe, et encore une fois, c'est encore plus loin de la réalité qu'on ne le pense...
C'est ce qui a fait que je me suis "enfuis" du Katanga malgré un salaire "net d'impôts" (quel impôts ??) que vous ne pourriez espérer !!!
Moi non plus je n'ai pas aimé "il était une fois en France", histoire réelle qui, bien avant la BD (ce que je reproche par ailleurs à cette BD...) avait été mise en scène avec Roger Hanin comme le "juif" de service. Et JAMAIS on n'avait "signalé" la chose... D'où mon propre boycotte aussi, même si les cotes BDM sont élevées.
Mais ici, on parle de qlq chose que les journaleux (journaleux, parce que les vrais journalistes d'investigations n'existent presque plus, et que ceux qui existent encore, ne font pas échos de par leur rareté, triste époque que nous vivons où tout finira par péter, je plains nos gosses !!), je disais donc, que l'on parle de qlq chose qui est encore pire que dans la BD.
Et si faire de la BD est pour vous n'est de ne faire que des images d'Epinal, et bien c'est que :
soit vous êtes plein de frics et n'avez aucune empathie, soit que vous êtes aveugle (volontaire ??) des milliers, je dis bien des milliers de "crasses" qui se passent dans notre "beau" monde que l'on appelle "Terre"...
Triste sire !
Et pour bien me faire comprendre : j'aime aussi les BD amusantes (de qualité !!) et ne suis pas un pessimiste prêt à se flinguer !
Don acte ! Et je reste poli !!
Y a du rythme et du dessin et de l'histoire et j'ai aimé et je le conseille et c'est tout et j'aime pas le commentaires longs et prétentieux mais il faut 100 caractères.
Les 12 salopards mercenaires.
Encore une histoire avec des bêtes immondes, à la recherche du mauvais coup, dans une afrique de cauchemar, plus sordide q'un western sauce Pekimpah ou Tarantino.
Les premières pages, d'une longueur infinie, donnent le ton du récit. C'est sordide, sans concession pour l'être humain, ça se veut ironique mais ça tombe à plat.
Difficile de s'attacher aux personnages, ils sont tous puants. Même le personnage central, Lino Ventura du pauvre, n'inspire ni la confiance ni le respect.
Il n'y a pas que des héros sur terre, mais il y en a quand même. Ce serait bien que les auteurs en parlent aussi. Les méchants ne servent qu'à mettre en valeur les gentils ; les méchants entre eux perdent totalement de leur saveur.
La soeur de "charlie", par exemple ; impossible de croire à ses larmes de crocodile, elle peut mourir dans d'atroces souffrances que cela ne me fera rien. Son personnage est aussi détestable que les autres.
Je ne comprend pas l'intérêt de s'attarder sur des salauds, comme dans "il était une fois en France", que j'ai abandonné au 1er tome.
Le dessin de Sylvain Vallée sauve l'ensemble du naufrage, mais ce n'est pas suffisant. J'espère qu'il reviendra un jour à des projets plus ambitieux et plus nobles. Ce serait dommage de gâcher ainsi son talent.
Une très bonne BD superbement dessiné et bien écrite. C'est très rythmé, les personnages sont travaillés avec soin et l'histoire est prenante sans être politiquement correct. Que ce soit dans le dessin ou dans le texte, c'est sans détour et c'est agréable. C'est pas forcément la claque que j'attendais mais j'ai passé un super moment à lire cet album!
A lire absolument. Scénario remarquable et original. On attend la suite avec impatience. Le dessin est super. Quel suspense
Excellent scénario de Nury et toujours bien accompagné de Vallée : le duo gagnant encore une fois. Très bonne BD. Impatient de voir la suite.
Tout commence avec l’histoire du fondateur du Katanga, un certain Msiri. Né en 1830, il devient vite un mercenaire après que son père l’eut chassé de ses terres, pour une tentative d’enlèvement d’une fille de son clan. Accompagné d’une armée de cinquante hommes, il quitte donc le territoire de Nyamwezi et part à la conquête de lieux inconnus vers l’Ouest. Fort de son armement rare à l’époque (ses guerriers étaient équipés de mousquets), Msiri se retrouve rapidement à la tête de plusieurs régions. C’est ainsi qu’il baptisa son royaume Katanga. Celui qui s’était constitué un harem de 1200 femmes instaura terreur et respect très longtemps. Il aura fallu l’arrivée du commandant Le Marinel, mandaté par le Roi belge Léopold II, pour que disparaisse le Katanga avec son monarque. C’était sans compter sur les moult procréations du mercenaire aux milles femmes…
Cette riche introduction est fièrement narrée par Godefroid Munongo, Ministre de l’Intérieur du Katanga indépendant. Nous sommes en 1960, le Congo proclame son indépendance. Le Katanga présidé par Moïse Tshombé fait sécession. Cette riche province aux zones diamantifères veut garder le contrôle de ses territoires et se revendique comme Etat. La guerre entre le Congo et le Katanga est inévitable. Avec toute l’horreur que cela implique pour les civils. L’ONU fait intervenir ses Casques Bleus en tant que médiateurs. La puissante Union Minière du Haut-Katanga (UMHK), ne s’en satisfait pas et décide, par l’intermédiaire du Conseiller spécial du ministre nommé Orsini, d’embaucher des mercenaires pour protéger l’Etat du Katanga et leurs richesses minières.
Orsini supervise le recrutement d’une bonne trentaine de soldats désœuvrés. La tête de ce commando spécial est confiée à Felix Cantor, un ancien officier dont le curriculum vitae parle pour lui. Entouré de têtes brûlées sans foi ni loi, idoines pour accomplir leur tâche, on s’apercevra au fil des pages que Cantor sera un personnage phare de ce triptyque. Cette équipe d’anciens criminels aura fort à faire puisqu’une mission subsidiaire lui sera imposée. Celle d’exfiltrer un domestique noir, qui s’est réfugié dans un camp de l’ONU. Charlie, de son prénom, accorde une importance toute particulière dans la mesure où il est en possession d’une belle poignée de diamants. Cette histoire parallèle ajoute une tension considérable à l’ambiance déjà peu respirable.
Diamants, titre de ce Katanga est doté d’un dynamisme remarquable. Fabien Nury n’a plus rien à prouver si ce n’est de continuer à nous faire plaisir. Avec derrière lui des titres aux succès mérités (Il était une fois en France, Tyler Cross, Mort au Tsar), F. Nury démontre des qualités scénaristiques impressionnantes. Cette nouvelle série ne déroge pas à la règle. En mêlant réel et fiction, il donne le résultat d’un thriller politique palpitant. Et pour que l’illustration soit à la hauteur de l’intrigue, il s’associe une nouvelle fois à Sylvain Vallée. Par sa faculté à faire d’une caricature, un personnage quasi réaliste, le dessinateur nous abreuve de scènes, d’expressions plus vraies que nature.
Au final, ce binôme qui nous avait déjà conquis avec Il était une fois en France, réédite leur parfaite entente. Il n’est ainsi pas risqué d’affirmer que ce premier volet de Katanga fait partie des meilleurs productions de l’année. Et il ne devrait vraisemblablement pas être le seul puisque la suite devrait paraître fin 2017. Pour notre plus grand plaisir.
La perfection existe !!!
Pas possible de faire mieux avec un scénario et un dessin de très haute qualité.
Ce sont vraiment 70 planches de pur bonheur ... !!!
Formidable bd ! Voila bien un moment que je n'avais pas lu une bd au scénario et au dessins de cette qualité. Petit bémol, le choix du papier...cela mérite une édition bien superieur..
Superbe BD !!! Pour moi la BD de l'année 2017, voire plus !!!
Le début m'a fait penser au film "les 12 salopards" avec la sélection de l'équipe.
On a l'impression qu'à un moment donné on va voir surgir Lino Ventura, Alain Delon ou même Bebel... un vrai film des années 1960 mis en BD... Si elle n'est pas adaptée au grand écran, je ne comprends plus rien...
Sur l'aspect historique on se rend compte que le rôle des européens n'est pas glorieux (colonialisme...), que le capitalisme et le pouvoir sont encore une fois la source de tous les maux (toujours d'actualité en cette période électorale)
Le seul petit reproche au niveau du dessin est que tous les africains sont représentés avec des grosses lèvres.
Un duo de talent qui a déjà fait un carton avec "il était une fois en France", et les revoilà reparti pour le Katanga pour nous décrocher le titre du meilleur album de l'année 2017! Respect!
Le moins que l’on puisse dire c’est que cette nouvelle série démarre très fort.
Fabien Nury offre avec «Katanga » une véritable démonstration de scenario. Un récit copieux au rythme haletant, à la narration habile et accrocheuse dans un contexte historique bien restitué…Bref, une redoutable mécanique parfaitement ordonnée qui augure d’une suite d’anthologie !
En revanche - et c’est le seul bémol - c’est très violent et nombre de gros plans sanguinolents m’ont semblé gratuits voire superflus ; cela contribue à renforcer l’ambiance déjà un peu caricaturale créée par les visages de certains personnages.
Superbe histoire de barbouzes qui relate l'épopée katangaise.
Fabien Nury est un très grand scénariste et les dessins de Sylvain Vallée ont du style.
On veut la suite...
Une nouvelle prouesse de la part de ces deux auteurs que j'adore. Un scénario très prenant et terriblement bien ficelé, associé à d'excellents dessins qui nous offrent des personnages charismatiques, une histoire originale et un album tout à fait somptueux.
Courrez dévaliser votre libraire !
Étant professeur d'histoire je ne peux que saluer la performance d'équilibre entre le contexte historique, très bien représenté, et la nécessaire part de fiction qui apporte ce plus qui fait toute la différence.
Tout est dans l'équilibre, et le duo Nury-Vallée nous assure encore un excellent album. Tout est très juste, précis et bien adapté à l'attente des lecteurs.
tout dans cet album m'a plu.
que ce soit les dessins, en particulier les visages et leurs expressions, que les couleurs parfaitement adaptées.
quand au scénario rien à dire à part, bravo!
une fois lancé dans la lecture il est très difficile de s'arrêter.
une grande série commence.
vivement la suite.
Et bien une très bonne série en perspective. Ce premier tome ouvre le bal avec intelligence en plantant le décor, les personnages et en lançant les hostilités. C'est parfait. Une grande différence, il est vrai, avec "Il était une fois en France": la dose de cynisme qui irradie l'ensemble.
Les dessins sont bien sûr au niveau y compris la colorisation qui m'a beaucoup plu. C'est parfait.
Presque trop. Tout est si méticuleusement emboîté que sa lecture me laisse craindre une forme de stéréotype notamment pour les personnages.
PS : En réalité pas tant que ça et faut bien râler un peu. Je l'ai déjà prêtée à deux personnes en une semaine...
A mon avis, cette BD est librement inspirée du roman de Wilbur Smith « Le dernier train du Katanga » écrit en 1965 et qui donna en 1968 un film avec l’acteur Rod Taylor.
Mais je dois dire que cette BD est très largement au-dessus du roman (ce n’était pas encore la grande époque de l’écrivain) et du film.
Donc, comme dans le film, une bande de mercenaires triée sur le volet part à la recherche de diamants. Ici le prétexte n’est pas de sauver des colons mais une prétendue alliance avec la région frontalière du Kasaï et, toujours comme dans le film, c’est un ex nazi qui va venir mettre la zizanie dans une opération qui semblait pourtant réglée comme du papier à musique.
Les gueules des protagonistes sont des vraies gueules un peu comme dans ces films des années 50 et 60 avec Gabin, Ventura, Meurisse, Constantin, Aznavour et tant d’autres. Pas le temps de s’ennuyer et les 72 pages (merci messieurs) défilent à la vitesse grand V. Le dessin est tout simplement extra comme dans « Il était une fois en France » et le scénario, même s’il n’est pas totalement original, tient bien la route.
De la bonne BD populaire comme je l’aime. Loin, très loin de la prise de tête et rien que pour le plaisir de l’aventure même si celle-ci a une part de monstruosité.
Génial !
Une belle promesse que nous offre ces auteurs de talents! Une histoire bien réfléchi à 100 à l'heure ! des tronches de mercenaires aux personnalités tout droit sorti d'un film d' Audiard, la qualité du dessin de Vallée est toujours au rendez-vous et la couleur accentue ce plaisir de lecture ! on boude pas notre plaisir qui plus est, avec une pagination de 70 pages ou on s'en prends plein la tronche façon film d'action, j'ai aussi beaucoup aimé le découpage ainsi que les cases "courrier"
Une collaboration des auteurs qui n'est plus à démontrer... Merci ,j'ai adoré ! vivement la suite :)
J'attendais cet album avec impatience. Jugez donc, la nouvelle série des auteurs de "Il était une fois en France".
Il faut l'avouer cet album est une réussite totale. Tant au niveau du dessin (on y croise des trognes et des gueules dignes du cinéma américain ou français des années 50), que du scénario, qui est très cinématographique au demeurant.
Les premières pages commentées en voix off sont en ce point remarquables. Le procédé est d’ailleurs souvent réutilisé sur ce premier volume, tout comme la reproduction de courriers. Tout concourt ou presque à nous faire croire que nous suivons une histoire véridique.
La touche locale( corruption, massacre, colonialisme et trafic en tout genre ) est très bien mise en scène dans cet opus, qui met en place avec talent tous les ingrédients de cette nouvelle série.
Même si le rôle des mercenaires occupe une place prépondérante ici, on sent que le dénommé Charlie va vite occuper le terrain dans les prochains volumes.
Une aventure comme j’aime lire et, à l’image de « Il était une fois en France », que j’aime relire.
Fabien Nury s’affirme là , de nouveau ,comme un scénariste hors pair. Quant au dessin de Sylvain Vallée, il ne souffre d’aucun défaut et les personnages qu’il nous présente ont tous une présence imposante.
Une réussite.
Vivement la suite.