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ome a emporté la bataille. Les Huns ont été massacrés ! La romaine Flavia Aetia a vaincu leur roi, Attila. Mais l’empereur, à peine victorieux, a peur de devoir affronter ceux qui pourraient bien être deux divinités. Sans hésiter, il les fait jeter au cœur même du Soleil. Mais peut-on tuer des dieux ? L’Empereur a commis une trahison de trop. Déjà les compagnons de Flavia, le préfet Avitus et le barbare Ébarse, se soulèvent contre cette injustice au risque de détruire Rome, à jamais.
Pour Flavia et Attila, l’heure est venue de rencontrer les dieux de l’Olympe et de tout découvrir de leur passé et de ceux qui les ont créés et manipulés.
Comme on l’avait deviné dans le numéro précédent, Dei ex Machina parachève le changement d’intrigue, passant d’une guerre galactique entre Huns et Romains à un conflit beaucoup plus compliqué entre divinités. Loin d’ennuyer, la nouvelle trame de la série se révèle très vite plus captivante que l’ancienne. Ainsi, au lieu de chercher la facilité en nous proposant un récit d’aventures et de guerre (le conflit armé entre les Huns et les Romains s’y prêtait facilement), Mangin a préféré nous offrir une tragédie complexe et extrêmement bien structurée. Via des coups de théâtre parfaitement maîtrisés, Mangin renouvelle le genre tragique tout en gardant les caractéristiques essentielles, à savoir des dieux cruels et manipulateurs et des héros humains voulant à tout prix échapper à leur destin.
Une solide histoire a toujours besoin d’un support graphique à la hauteur. Comme d’habitude, Gajic s’est surpassé en donnant à la série un dessin grandiloquent, pompeux même diront certains. Ce côté ampoulé, au lieu d’être assommant, renforce le côté tragique et mythique de l’histoire. On notera aussi le subtil jeu de couleurs, oscillant entre un mélange éclatant et le contratste noir/blanc, ainsi qu’une mise en page moderne et dynamique.
Mangin et Gajic devraient être condamnés pour avoir produit une telle histoire tant l’attente pour lire la suite (apparemment le dernier tome... du premier cycle) sera longue et douloureuse pour tout amateur BD de science-fiction qui se respecte.
>> Voir la chronique du tome 4, Vae Victis
Le dessin est toujours aussi bon. L'intrigue en revanche s'étiole. Il n'est plus question de luttes entre humains mais de guerre de dieux. La référence mythologique, bien qu'une bonne idée de départ, est assez superficielle et on se rapproche avec les deux derniers tomes d'une guerre entre super-héros de type comics. J'ai mieux apprécié les quatre premiers albums de la série.
C'est un peu le tome des très grandes révélations qui annoncent le dénouement final. Tout est très bon saud peut être que c'est vraiment de plus en plus tiré par les cheveux. C'est pourquoi, ce n'est pas mon tome préféré de la série.
Magnifique. voilà le mot qui résume le mieux ce cinquième opus. Magnifique pour le dessin vraiment à la hauteur et dont on ne se lasse pas d'en admirer le moindre détail. Magnifique aussi pour l'intrigue très habillement menée tout du long. En effet cet album est riche en surprises et en rebondissements avec une fin à s'en décrocher la machoir tellement on est bouche bé (gaffe aux mouches qui trainent quand même). Les révélations sont très nombrauses mais les zones d'ombres aussi et il y a vraiment matière à une suite. Bref un grand moment de bonheur.