E
t si vous saviez exactement par qui, où et quand les voyages temporels allaient être inventés ? Et si vous aviez la possibilité d'en profiter ou de laisser faire même si cela doit mener à la destruction de l'Univers ? Ivar Anni-Padda le sait et fera tout pour changer l'Histoire, quitte à tout perdre...
Avec un tel pitch, les férus de science-fiction salivent d'avance. En ajoutant un peu d'amour (impossible, forcément), des dinosaures, de la bagarre, des frangins immortels mais surtout insupportables, quantité de mots savants et de théories incompréhensibles à toute personne n'ayant pas de prix Nobel de physique, Fred Van Lente risquait fort de proposer un ensemble indigeste. Pourtant, son récit se tient du début à la fin !
Drôle, terriblement rythmé et bien ficelé, jouissive l'intrigue qu'il a concoctée embarque le lecteur à travers les époques avec une facilité déconcertante et tant pis s'il ne saisit pas tout de suite. Sa prestation sur Archer & Amstrong (tiens tiens, déjà un frère Anni-Padda...) avait prouvé sa capacité à tenir la distance en terme de suspense, de cohérence et d'humour, Ivar, Timewalker ne fait que confirmer cette impression. Les amateurs de voyages temporels et de mondes parallèles penseront aux séries TV Doctor Who ou à Sliders, mais le scénariste dépassent ces références et s'approprie à merveille le sujet. Si l'entame peut laisser dubitatif et soulever bien des interrogations, au fur et à mesure de l'avancée, il devient clair que l'auteur sait où il va. Comme il ne néglige pas les règles de bases d'une bonne histoire en caractérisant parfaitement ses personnages, secondaires ou principaux, la mayonnaise prend et le périple se dévore d'une traite.
Les près de 300 planches sont découpées en trois parties de quatre épisodes : Marquer l'histoire, Défaire l'histoire et Achever l'histoire respectivement dessinées par Clayton Henry (encrage de Brian Reber), Francis Portela et Pere Pérez, (encrage de Andrew Dalhouse pour ces deux derniers). Malgré cette répartition, l'unité graphique est maintenue. Chaque artiste possède évidemment son propre style mais chaque duo parvient à garder des caractéristiques communes qui rendent le changement de tandem totalement naturel et aucunement gênant durant la lecture. De plus, les variations - en termes de bestiaire, de décors, de personnages et de costumes- sont un prétexte idéal pour que chacun laisse s'exprimer ses qualités bien servies par un découpage nerveux et idéalement pensé.
Après Archer & Amstrong déjà disponible et avant Eternal Warrior : la colère du Guerrier Éternel (annoncé pour le 8 juin toujours chez Bliss Comics), Ivar, Timewalker, en plus d'offrir une histoire complète à prix raisonnable, permet d'entrer de plein pied dans une famille importante de l'univers Valiant en suivant les aventures trépidantes du « Marcheur Temporel », l'aîné de la fratrie.
Il y a un intérêt plus que certain à lire cette œuvre à la suite de Archer & Armstrong ou d’autres histoires concernant les Anni-Pada. C’est très plaisant à lire, même s’il ne faut pas chercher à tout comprendre. Belle histoire, un peu douce amère sur la fin.
Lu d'un bout à l'autre d'une seule traite, cet album est des plus prenant.
On y fait la connaissance d'un des frères Anni-Pada, Ivar. Et cette histoire est la sienne. Pour qui aime l'Histoire, la SF, Doctor Who et les voyages dans le temps, ce bouquin est fait pour vous !
L'action est présente du début à la fin, tantôt à un rythme cool tantôt à un rythme effréné. Les personnages ont tous du corps et un background assez poussé. De plus, l'histoire se découpe en plusieurs périodes (chapitres) et c'est aussi bien vu.
Je retiens le dessin de Clayton Henri et celui de Francis Portela qui sont expressifs et très jolis.
C'est ma deuxième lecture dans l'univers Valiant et je suis bluffé par la qualité du récit. C'est épique et j'ai presque l'impression d'avoir vu un grand classique du cinéma, genre film de 3h mêlant "Les 10 Commandements", "Benjamin Button" et StarWars !