C
lémentine tape la petite balle jaune depuis sa prime jeunesse. Plus exactement, son entraîneur de père lui impose des séances d’entrainement draconiennes afin qu’elle devienne une championne… ce qui est une nuance de taille !
Prenant pour base un fait divers réel, Théo Calméjane le transforme en bluette aux airs de conte de fée et ne peut insuffler à ses planches la profondeur et la puissance évocatrice d’un Max Winson auquel il sera inévitablement comparé.
À travers la vie d’une adolescente obligée de se sacrifier au rêve obsessionnel de son père, Jeu décisif tente une réflexion sur la projection des parents sur leurs enfants et les désastres qui en découlent parfois. L’intention est louable, mais pour qui a promené sa progéniture aux abords des stades des week-end durant, l’album apparaît un rien superficiel même s‘il aborde une réalité maintes fois observée.
Si Jeu décisif ne fait qu’effleurer son sujet, il peut constituer cependant un excellent support pédagogique pour travailler avec un jeune public sur les limites de la compétition et les choix qu’elle impose.
Cette chronique sentimentale autour du tennis pourrait presque passer inaperçue malgré une édition en grand format. Pour autant, j'ai bien aimé malgré un manque d'audace sur certains plans. Il n'en demeure pas moins une réflexion sur ce qu'il faut payer pour réussir dans la vie que cela soit dans sa passion ou dans son travail.
Certes, le tennis occupe une grande place mais c'est la relation amoureuse dont il s'agit véritablement. On s'apercevra également que les faits divers sordides du milieu sportif seront également repris comme ingrédient du scénario vers la fin.
Il y a un côté fleur bleu qui indique que l'amour parvient à nous transcender au point qu'on peut devenir un champion en tennis sans s'entraîner. Malheureusement, la morale que j'aurais à communiquer dans la vraie vie est qu'il faut faire hélas des efforts dans la vie pour réussir car cela ne tombe pas du ciel.
Des couleurs chaudes rendent la lecture particulièrement agréable.