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okyo n'est plus, mais le village de Shirakawago au Japon a réussi, grâce à son isolement par les montagnes, à se protéger du désastre qui transforme peu à peu l'humanité en zombies. C'est aussi le lieu parfait pour conserver le corps vieux de trente mille ans, supposé être à l'origine du fléau. Daisuke, scientifique en chef, n'a donc à rendre de comptes à personne, même pas à son ex-femme, la maire. Bénéficiant d'un appui militaire obéissant, il a toute latitude pour étudier la momie et essayer de trouver une solution afin d'endiguer cette nouvelle peste. Néanmoins, la morale des uns peut surprendre celle des autres.
Après la France et la Suède, Olivier Péru pointe sa loupe sur l'Asie dans ce troisième spin-off de la série Zombies. Un épisode très intéressant, non seulement parce qu'il lève le voile sur le point de départ du virus, mais aussi parce qu'il ouvre le champ des perspectives sur son éradication... à quel prix cependant ! En effet, dans ce scénario glacial, le héros ne suscite aucune empathie. Il est Intelligent et calculateur, de ce fait sa psychologie parait discutable, mais cohérente au final. Car, même si ses choix, ses décisions et ses actes sont éthiquement extrêmes, il n'empêche que les résultats pourraient faire la différence. C'est donc l'atout indéniable de cette chronique : la réflexion. Sous le couvert d'un récit à l'apparence purement horrifique, le lecteur se retrouve tour à tour à s'indigner, hésiter, puis s'interroger et finalement, ne peut que constater, avec un frisson dans le dos, que la notion de sacrifice est complexe, ainsi que celle du courage.
C'est Stéphane Bervas (2021) qui s'attaque, cette fois-ci, à la direction des morts-vivants. Ceux-ci sont moins présents que dans les opus précédents. Point de hordes putréfiées, de ribambelles d'entrailles ou de massacre à la mâchoire hargneuse. L'habilité du dessinateur est davantage dans la suggestion que dans l'exposition, dans la modération que dans la surenchère. Rigoureux dans les détails, précis dans les attitudes, son trait réaliste participe grandement à l'atmosphère oppressante générale. La mise en scène classique est fluide, maintenant le suspense à un bon niveau. Les couleurs tons sur tons retranscrivent à merveille l'ambiance de suspicion de ce huis clos étouffant.
De l'anticipation brillante, car plausible et osée, qui n'hésite pas à mettre un point d'interrogation sur les évidences. Dans une abondante production zombiesque, La Peste offre paradoxalement une bouffée d'air frais... voire glacial.
Cette nouvelle approche originale du monde en plein effondrement zombiesque, nous emmène au Japon. On a petit aperçu de Tokyo qui subit les assauts des zombies, pour arriver dans l'autre archétype du Japon : le village perdu dans la montagne.
Si le personnage principal, nous rappelle le précèdant dans sa détermination et son intelligence au dessus de la norme, sa destinée et bien supérieure. Entre ses mains, il n'a pas la vie d'un petit groupe de survivants, mais bien celui de l'Humanité. Rien que ça.
Notre personnage au déficit d'empathie et au complexe de supériorité, trouvera-t-il la solution pour sauver l'Humanité. Ou bien, en laissant de côté la morale et la déontologie n'est-il pas occupé à lui asséner le coup de grâce.
Un scénario "aux petits oignons" de Peru accompagné d'un dessin bien rythmé de Bervas qui en font un véritable page-turner.
J'ai aimé ce dernier spin off de néchronologies pour plusieurs raisons, outre le scénario parfaitement maitrisé d'Olivier, il vient répondre d'une brillante manière de la raison de l'épidémie zombie, bien qu'il n'entre pas dans les détails en expliquant le processus de contamination à travers le monde en partant du patient zéro. Quoi qu'ilen soit, cet album est riche en détails et sur l'histoire du virus qui décimera la race humaine via la mystérieuse momie.. Comme je l'ai mentionné, cet album est riche et bien scenarisé par Olivier, comme toujours d'ailleurs, et très bien en mis en image par Bervas, même si j'aurais aimé un peu plus de vie dans les couleurs.
J'ai très hâte aux prochains albums, j'ai entendu dire qu'il y en aurait deux au maximum mais je continue d'espérer qu'il y en aura d'autres ;)
Pour moi c'est le meilleur des 3. même si les bonnes vieilles recettes sont là pour avoir une bonne histoire de zombie, le scénario amène une certaine originalité pour la résolution éventuelle à l'apocalypse zombie.
on s'ennuie pas une seconde.
Vivement le prochain, si il est de même qualité.
J ai trouve cet album parfaitement au niveau et j ai pris plaisir à le lire. Je trouve intéressant que les auteurs aient pris le temps de distiller des infos en liaison avec la serie principale et l univers de la serie. Non, franchement un bon album pour les amateurs du genre. Bon après clairement il ne révolutionne pas le genre mais je n'en attendais pas tant. 3,5/5
Très bon album scénario très dense qui creuse une belle histoire de zombies malgré la multitude d'oeuvre faite à ce sujet. Beaucoup d'horreur humaine en situation d’apocalypse et de survie. Tout ce que l'on aime
Un excellent tome, mieux que le premier et aussi bien que le second. Encore une bonne idée et bien exploitée qui plus est. Ici c'est l'homme dont il est avant tout question, un grand classique dans les oeuvres traitant des zombies mais toujours intéressant quand c'est bien fait. Surtout que cet album a aussi son lot d'originalité. C'est quand même appréciable de voir des idées nouvelles venir enrichir la "mythologie zombie". Pour ma part, je conseille fortement ce nouvel album et attend avec impatience le prochain en espérant que la qualité sera encore au rendez-vous!
25 pages pour que ça démarre enfin...
Ce troisième opus est clairement en dessous du niveau des 2 premiers :
. il est bien plus verbeux (alors que le scénario est finalement assez simple) ;
. le texte dans les bulles est très casse-pied à lire : les césures partout donnent l'impression que ça a été fait à la va-cite, sans grosse relecture ;
. le dessin est plutôt sympa, mais les persos lointains sont grossièrement esquissés, les persos changent de visage de temps en temps (notamment le personnage principal masculin), les japonais ont une physionomie quand même bien balèze (et semblent plutôt grands...). Bref, plein de petits détails que je n'ai pas remarqué dans les tomes précédents. Même la couverture de Sophia Cholet est un peu bâclée.
Au final, je pense qu'Olivier Peru devrait un peu ralentir la cadence sur tous ses scénarios de BD et de livres en parallèle pour un peu plus de qualité - je trouve que la baisse est clairement sensible sur l'ensemble de son oeuvre depuis au moins un an (syndrome que je retrouve chez d'autres auteurs à la côte qui surproductionnent - Dorison, Sente, etc.).