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umiliée, délaissée, Eva traverse son adolescence avec l’envie d’en finir jusqu’à cet instant fatidique où elle décide de goûter aux lèvres ensanglantées de Donatien…
María Llovet livre un récit inquiétant, à la violence sourde et à la sexualité exacerbée. Derrière la voix off d’un récitatif empreint d’une introspection faussement romantique, la jeune auteure espagnole dépeint un univers scolaire dont les états d’âmes glacent les os. Cependant, à la relecture, ce manga n’est pas si éloigné des contes d’antan, à la différence près que toute la charge psychanalytique traditionnellement sous-jacente est ici traitée sans fard. Heart beat s’épanche sur le spleen et les pulsions d’un quintet de lycéens pervertis au-delà de l’imaginable. Servies par des cadrages travaillés et une mise en couleur particulièrement adaptée, les planches - tout en horizontalité – mettent en exergue une esthétique qui transpire un mal-être amoral.
Cheminement initiatique d’une jeune fille qui se cherche, Heart beat fera le bonheur des adolescent(e)s et de leurs psychiatres.
Tres joli graphiquement, c'est quand même assez cliché et prétentieux sur le fond. J'aurais sans doute plus apprécié si j'étais une adolescente gothique