Q
ue faire lorsque vous êtes une lycéenne craintive et, qu’inopinément, vous vous trouvez dépositaire d’un pouvoir capable de protéger le monde contre des démons prêts à l’envahir ? Cette question peu courante, Mélanie est obligée de se la poser et Wraithborn est son histoire !
Les spécialistes noteront malicieusement que les frasques fantastiques de la timide héroïne datent quelque peu, puisqu’il y a plus d’une dizaine d’années que l’issue#1 est parue chez DC Comics. Cinq livrets plus tard et un petit problème de droits à récupérer, Joe Benitez reprend l’affaire en main, en profite au passage pour dépoussiérer l’ensemble, le réorganiser, ajouter quelques planches, compiler le tout et sortir Wraithborn : Redux (Wraithborn : Renaissance de ce côté-ci de l’Atlantique). Toutefois, que personne ne soit abusé : pour l’instant, pas de suite en stock, ni même prévue. À cet effet, la politique éditoriale de Glénat Comics apparaît pour le moins singulière. Donc à ce jour, Renaissance fait figure d’intégrale !
Ceci étant dit, qu’en est-il de l’album lui-même ? Coté scénario, Marcia Chen et Joe Benitez reprennent des thèmes pour le moins usités et en livrent une variation qui vaut essentiellement par son dessin. Bien que n’ayant pas toute la richesse d’un Lady Mechanika , les amateurs du genre seront satisfaits. Il faut dire que le contraire serait affligeant lorsque l’on sait que le maestro s’est adjoint les services de deux assistants aux encrages, six encreurs dits « additionnels » et trois assistants aux crayonnés… sans parler de la mise en couleurs, elle aussi collégiale. À l’évidence, Joe Benitez délègue beaucoup…
Colorée, dynamique en diable, remplie de jolies créatures et de filles démoniaques (à moins que ce ne soit l’inverse ?) cette petite gourmandise de « fantasy urbaine » constitue une bonne introduction à l’univers graphique de Benitez. Elle aura au moins le mérite de tenir les aficionados en haleine jusqu’à la sortie du prochain Lady Mechanika annoncé pour mars 2017.
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