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lus que jamais sur la corde raide, Cengiz doit jongler entre ses ambitions personnelles (autant professionnelles qu’amoureuses), les forces de l’ordre et son frère, Sayar. Ce dernier a profité d’un concours de circonstances pour s’évader de sa geôle turque et est de retour du côté de Lyon avec l’intention de se venger.
Conclusion de Jeu d’ombres, Ni ange ni maudit est la suite de directe de Gazi !. Jeunes en dérive, gangs jaloux de leurs territoires, policiers sur les dents, politiciens à la pêche aux voix et quelques trop rares bonnes âmes, la toile sociale tissée par Loulou Dedola est bien en place. Par contre, si le scénariste offre un portrait minutieux et cinglant de sa banlieue, il manque le coche au niveau narration. En effet, le scénario déborde tant de détails et de rebondissements qu’il étouffe littéralement les protagonistes. Le découpage en sept, voire huit bandes rend la lecture quasi-impossible, les ellipses deviennent de plus en plus énigmatiques à mesure que la dernière page s’approche et, finalement, les différentes intrigues peinent à se dénouer. Un troisième volume, ou même un quatrième n’auraient pas été de trop afin d’explorer toutes les pistes et toutes les nuances de cet univers. La déception est grande, car Dedola propose une vraie écriture sachant aller au-delà des stéréotypes (la rivalité entre Arabes et Turcs, les volontés sincères, mais cyniques des élus, etc.).
Aux pinceaux, Merwan fait ce qu’il peut pour sauver les meubles. Malheureusement, à force d’être contraint à « concentrer » son art sur des surfaces toujours plus réduites, son trait finit par se troubler. Les personnages se confondent et les scènes d’action perdent leur force tant elles sont écrasées. Le résultat n’est pas catastrophique pour autant, mais au vu de ce qu’il avait montré dans le tome précédent, bien regrettable.
Fin de partie frustrante, Ni ange ni maudit se referme en donnant l’impression de ne pas avoir su exploiter tout son potentiel. Dommage.
Après la lecture de ce tome 2, impression d'inachevé.
Les idées de base étaient bonnes mais le scénario donne une impression globale de brouillon qu'il aurait fallu affiner.
De plus, les dessins de Merwan n'arrangent rien : les personnages sont difficiles à identifier, ce qui rend la lecture très pénible. Et je ne parle pas de l'argot et du mélange des langues...
Une belle initiative ratée. Dommage !