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azz, acteur sans envergure à Hollywood et petit truand/rabatteur de filles pour le patron de la mafia locale, se voit contraint de jouer au nettoyeur après un début de soirée qui tourne mal. Le lieutenant Chavez est chargé de retrouver à qui appartient ce corps de femme sans tête retrouvé près de Hollywood Sign. Enquête difficile car semée d'embûches en tout genre pour ce flic chicano débarqué de San Diego suite à une bavure.
Disparition de jeunes filles, magouille politique, chantage et policiers véreux nous sont proposés par le tandem Hermann & fils dans un Los Angeles bien moins brillant que ne pourrait laisser l'espérer le rêve américain.
L'arrivée du one shot annuel est toujours attendue avec ferveur par les amateurs et autres lecteurs d'Hermann. Les parutions de ses albums sont rythmées par une alternance de Jeremiah et d'albums indépendants issus depuis quelques années de sa collaboration avec Yves H. son fils. Si les premiers volumes de ce que l'on peut appeler la trilogie américaine (Liens de sang et Manhattan Beach 1957) restent de très bons souvenirs de lecture, il n'en est pas de même avec The girl from Ipanema au titre si prometteur. Marier Antonio Carlos Jobim (même repris par Sinatra) au polar noir américain ne pouvait que nous mettre l'eau à la bouche. Seul l'arrière-goût du mauvais whisky restera en mémoire.
Si le dessin en couleurs directes reste d'une qualité irréprochable, avec ces tons si adaptés à chaque ambiance et ces lumières de nuit et de pénombre si formidablement rendues, deux phénomènes viennent gâcher l'ensemble. La surabondance de texte d'abord qui masque sur la majorité des pages la presque totalité des cases rendant ainsi la lecture pénible et l'admiration du graphisme presque impossible. Une insipidité notoire du scénario allié à des personnages sans intérêt et dénués de toute originalité ensuite.
La proportion importante de texte aurait pu être justifiée voire appréciée au sein d'un récit dense et complexe mais pas pour combler les vides d'une histoire digne d'une mauvaise adaptation du moins bon des romans de James Ellroy. II parait que cela existe un roman moins bon d'Ellroy, je n'en ai pas trouvé mais on me susurre à l'oreille que cela existe. Enfin, la neige fond bien au soleil….
Bref, le flic véreux et brutal, le parrain intraitable et sanguinaire, le petit lieutenant de police isolé et obstiné et une enquête résolue dès le début puisque le lecteur assiste à toute la scène. Seul l'avenir de Jazz et Chavez reste un peu dans le flou, c'est bien mince pour captiver le lecteur. Avec ses scénarii précédents Yves H. savait nous emmener sur les autoroutes menant du rêve à la réalité. Ici nous restons au péage, c'est bien dommage. Le quatuor de Los Angeles ne sera pas donc pas quintet. Tout le monde ne peut pas être James Ellroy.
La seule bonne idée de cet album est de le proposer en version coffret avec un CD comprenant deux versions de la chanson d'Antonio Carlos Jobim. Chantée par lui-même et reprise par Stan Getz & João Gilberto. Un moment rare, celui-là.
Oulala, vraiment long et ennuyeux comme histoire.
Autant les deux autres histoires de la trilogie USA étaient énormes, autant celui là est carrément loupé.
Certe le dessin est superbe, mais le fait d'une part qu'Yves H nous met tous ses passages de lecture est trop long et trop détaillé, de plus le fait, sans doute, que l'histoire soit contemporéne dans une ville comme Los Angeles, ne m'a fait accrocher.
Pour résumer,
- liens de sang top
-manhatan beach top
-ce dernier loupé.
C'est d'un longuet à mourir... J'ai du mettre 3 jours à lire cette cinquantaine de pages, et je pense que je vais mettre autant de temps à m'en remettre.
Un début assez captivant, c'est vrai... Puis arrive l'enquête, et là c'est du très lourd. Des lignes et des lignes de textes, de la marge gauche à celle de droite, pour un format qui ne s'y prète absolument pas, à moins d'avoir une règle à portée de main.
Les pages sont d'un condensé textuel qu'elles en sont étouffantes, pas un seul centimètre carré n'est laissé au hasard histoire d'aérer un peu le lecteur. L'harmonie visuelle des planches s'en ressent, et plus on avance dans cette enquête interminable, plus on angoisse sur les pages qui nous restent à lire, on jette vite fait un coup d'oeil et on voit que le pire reste à venir... Enfin, quand arrive la fin, c'est le coup de grace : on se dit "hé beh, tout ça pour ça !", et le seul sentiment réconfortant qu'on ait, c'est celui d'avoir fini notre laborieuse lecture de The Girl from Ipanema.
J'ai cru lire un remaeke du Dahlia noir, de James Ellroy...Au niveau graphisme, rien à dire, c'est excellent. Par contre, la forme romancée, "casse" un peu le rythme. C'est dommage. Du coup, à la fin, tout s'essoufle un peu. Un bon polar, rien de plus...
cette BD me laisse un peu sur ma faim... J'aime toujours autant le style d'Hermann mais ce que je n'ai pas trop apprécié ce sont les trop présents pavés qui pourraient être de la voix off dans un film... Il y en a vraiment beaucoup...
Cependant, le scénario est bon. Aurait-il fallu faire 2 tomes histoire de faire moins de pavés de "commentaires" ?
Une histoire somme toute plutôt banale... dans le fond c'est clair que ça manque d'originalité, et d'ailleurs le scénariste ne s'en cache pas.
Non ce qui fait la force de l'album c'est sa forme. Bien sûr je comprends que ça puisse déplaire, tant de texte, qui recouvre parfois trop les superbes planches en couleurs directes auxquelles nous a habitué le grand Hermann (oui je suis fan et j'en redemande !)
Mais personnellement j'ai été captivé par le réçit, et j'ai trouvé ça très bien écrit. Bravo !
J'attends avec impatience le projet sur Dracula des mêmes auteurs !
C'est le genre d'histoire qu'on a déjà vu par ailleurs mais qui prend une bonne dimension sous le trait d'Hermann.
A noter qu'il y a beaucoup plus à lire que d'habitude : l'influence de son fils ?
On a presque l'impression d'être dans Tintin ;-)
Au final c'est une histoire agréable à lire mais comme on en a vue des dizaines en téléfilm ou en roman. Cependant malgrès le côté classique celà reste un bon polar assez prenant. En fait c'est surtout un roman illustré. En fait la naration est exactement construite comme celle d'un roman avec un détail sur les objets (au début) et une présentation des personnages très littéraire. Par moment on a même l'impression que le lecteur est un peu pris pour un imbécile car il n'était pas nécessaire de préciser par exemple que le dessin d'une boite de coca en allu et une boite de coca ça se voyait très bien. Bref un polar assez sympathique mais qui ne m'aura pas marqué plus que ça.