S
eul avec sa chienne Simone, Karl fait de son mieux pour s’intégrer dans la vie des gens. Méritant et toujours positif, il fait réellement des efforts afin de partager la beauté de l'instant présent avec ses prochains. Bon, évidemment, il y a parfois des dommages collatéraux : on ne fait pas des saucisses sans casser quelques œufs ou l’inverse d’ailleurs. Simone attaque !
Recueil d’histoires parues il y a bien longtemps dans le Psikopat cher à Paul Carali, Dirty Karl rassemble une dizaine de récits à l’humour aussi odieux qu’absurde. Plus proche d’un galop d’essai que d’une œuvre complètement aboutie, Relom y fait ses classes et y développe l’approche décalée et passablement noire de charbon qui est devenu sa marque depuis (cf. Les fabuleuses aventures autobiographiques de John Relom). Sans trop faire de détail, la lecture passe, au fil des pages, du gag à chute classique à l’anthropophagie et à la nécrophilie, le tout étant généreusement arrosé d’une bonne dose de misanthropie bien assumée. Heureusement, l’esprit retors et le talent de l’auteur d’Andy et Gina garde suffisamment de distance pour le que le résultat réussisse invariablement à faire rire ou, dans le pire des cas, sourire.
Remède passager à la morosité des temps, Dirty Karl fait passer un agréable moment aigre-doux (plutôt le premier cas) teinté, ici et là, d’excellentes réparties délicieusement bêtes et méchantes. Un album qui ne changera pas les choses, mais qui défoule, ça fait du bien.
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