O
kden, Colorado, 1866. Duke, assistant-marshall, cherche à faire régner l’ordre dans son village. Il y arrive à peu près, sauf lorsqu’il est question de la mine d’or dont les propriétaires se croient au-dessus des lois. Après qu’un des mineurs se soit illégalement approprié quelques pépites, McCaulky, leur larbin, se rend chez Cummings pour récupérer le bien de son employeur. Son intervention provoque la mort d’une femme et de son enfant. C’en est trop pour le héros qui refuse de rester les bras croisés. Pendant quelques jours, la lutte entre les pouvoirs sera vive : celui de l’argent représenté par l’exploitation aurifère, celui de la justice incarné par le protagoniste, sans oublier celui des ouvriers tentés de se révolter. Les colts se feront entendre et le sang coulera.
Au scénario, Yves Hermann réalise un travail intéressant. Il met en scène une galerie de personnages crédibles et les rapports de force qui les opposent sont plausibles. Le propos sous-jacent, à savoir les abus dont pâtissent les journaliers, est également pertinent. Dans ce monde dominé par le capitalisme, il est également intéressant de constater que les nègres noirs et les nègres blancs sont solidaires. Ainsi, Duke est amoureux d’une prostituée afro-américaine, mais en aucun moment il n’est fait mention de la couleur de sa peau, un peu comme si la discrimination était bien plus affaire de classe sociale que d’épiderme. Il y a d'ailleurs beaucoup de non-dits dans cet album où fiston n'hésite pas à concéder de longues séquences muettes à son père ; il a compris qu’il pouvait se taire et laisser parler les images.
Au dessin, Hermann n’a peur de rien. À 78 ans, il reprend feutres, crayons et pinceaux et se lance dans une nouvelle série. Son travail aux couleurs directes demeure de très haut niveau. Ses scènes de nuit, rendues avec grande efficacité par des teintes de gris et de brun sont particulièrement appréciées. La composition des pages, très cinématographique avec la multiplication des cadrages serrés et des gros plans, est réussie et assure à l’ensemble un beau dynamisme. Un seul reproche, le lecteur a parfois l’étrange impression que la tête des personnages est posée sur le corps, sans vraiment en faire partie.
Un western de lecture agréable qui évoque davantage Les raisins de la colère que Le train sifflera trois fois.
J’adore le dessin d’Hermann des années 1970 à 1990, et j’ai adoré Comanche.
Mais je n’avais pas fait Duke, car au feuilletage les dessins ne me semblaient pas au niveau. J’ai profité d’un passage en bibliothèque pour le faire les 5 premiers tomes de la série…
… et ma lecture est venue confirmer mon premier ressenti : ce n’est franchement pas terrible. Les dessins sont imprécis, bien loin de la grande époque d’Hermann. Et les scenarii sont d’une banalité affligeante.
C’est du vu et revu, aucune surprise, aucune originalité. Tout est cousu de fil blanc, les méchants sont méchants (patron de la mine, tueurs à gages et chasseurs de primes en tout genre, famille de bouseux avec 5 fils arrogants et violents, matrone irascible du bordel de la ville, etc) et les gentils se font violenter.
Bref, lisez le tome 1 pour vous faire une idée, ce sera suffisant : la série est résumée dans cet opus, la suite étant une succession de coups du sort et de mauvais choix en cascade.
Encore un western âpre et violent dans la plus pure tradition ! Ce qui changerait réellement et qui serait alors original, c’est un western doux et mélancolique. Mais non, c’est ainsi avec le genre marqué à tout jamais par la dégaine virile de John Wayne ou de Clint Eastwood.
Du coup, les shérifs et les adjoints doivent toujours combattre de grosses brutes épaisses qui pensent que l’argent peut acheter le monde et qu’on leur doit tout et même la vie. Une balle dans la peau est effectivement la réponse la plus adéquate.
Dans cet Ouest sauvage, il n’est pas bon de fonder une famille. Vaut mieux aller au bordel. Bref, toutes les règles inhérentes au genre seront respectées si bien que cela fait presque caricature. Pour le reste, le talent et le savoir-faire de l’auteur font que nous passons un agréable moment de lecture entre deux coups de révolver.
Quelle pitié que de voir un dessinateur aussi talentueux qu'Hermann s'égarer dans cette série absolument sans intérêt.
Le dessin d’Hermann est souvent malhabile et les visages des personnages semblent plus proches de l'esquisse que du rendu auquel il nous avait habitué. Par moment, certaines cases paraissent même bâclées.
Et le scénario ... d'une banalité à pleurer. Tous les poncifs sont réunis : la prostituée (noire ... quelle originalité) au grand cœur, les mineurs exploités et la bande de malfrats qui sévit dans la région....
On dirait plus une série de commande de la maison d'édition ...
Un bon Western, qui se lit extrêmement vite et dont le scénario ne révolutionne pas le genre. Une simple et déjà vu histoire de vengeance et de duel...
Néanmoins l'histoire est menée tambour battant et nous accroche dès les premières pages.
Le dessin est lui aussi efficace et nous entraîne avec facilité dans le monde de Duke.
Nouvelle série western signée Hermann et son fils Yves H. et je dois dire que la série part sur de bonnes bases. Une histoire et un scénario cohérent, des dessins que j'apprécie toujours même si on est loin du style des premiers Bernard Prince, Comanche ou encore Jérémiah avec des crayonnés plus précis et moins "brumeux". Bref, je suis preneur de ce nouveau western et attend les prochains tomes pour savoir comment le tout évoluera.
Je ne me suis pas ennuyé une seconde. C'est vrai que c'est très classique mais quand on aime le western, on est forcément classique. J'aime le style Herman (père) avec des gueules pas possibles et des paysages apocalyptiques. Allez, moi, je suis plutôt de ceux qui vous disent: lisez-le!
Quelques jolies planches, ( surtout de nuit) un nouveau personnage de Hermann que l'on a parfois du mal à reconnaître tant les visages sont négligés. Côté scénario, ( si on peut dire ) Yves H ne fait pas dans la dentelle : c'est cru, vulgaire et on a du mal à se prendre au jeu. Hermann père assure toujours côté dessins, un bon point !
bd vite lue au scénario sans aucunes surprises ...
les personnages ont de sales têtes mal dessinées
bref, sans intérêts pour ma part .
Un western très classique.
Un propriétaire qui souhaite faire régner ses intérêts par tous les moyens, notamment une bande de portes-flingues sans foi, ni loi.
Un vieux shérif qui souhaite faire respecter l'ordre, mais qui doit son poste au maître de la ville.
Et Duke "le justicier" qui n'a pas peur d'affronter le système.
Bémol, les dessins perdent en qualité par moment,
Il y a une suite... Hermann et Yves H. nous avaient plus habitué à des one-shot.
encore un très bon album du duo père/fils.
bon scénario très western avec un héros ayant sa part d'ombre.
les dessins de Hermann sont toujours aussi bons.
je les préfère d'ailleurs nettement à ceux des ses premiers westerns.
seul bémol, récurent à tous les albums, les femmes ne sont pas vraiment belles.
Encore une très bonne BD signée Hermann avec son fils au scénario. Le voici de retour au western avec une nouvelle série « Duke ». Premier volume de haut niveau avec cette lutte entre Duke l’adjoint du Marshall et Mc Caulky le bras armé de Mullins qui fait régner la terreur dans une petite ville de prospecteurs qui travaillent pour lui.
Il s’agit d’une histoire très sombre, comme Yves H. nous en sert souvent. Elle aurait pu aller comme un gant à Clint Eastwood comme dans « Pendez les haut et court » ou « Impitoyable ». Car Duke est impitoyable comme le sont ceux contre qui il se bat. D’ailleurs la fin de ce premier tome lui pose une sacrée question quand il est obligé de tuer une femme et un enfant. Est-il meilleur que Mc Caulky qui a fait de même au début de l’histoire.
L’amour de la prostituée Peg lui fera abandonner son étoile qu’il cèdera à son frère Clem un joueur invétéré de Poker. Le prochain volume nous dira certainement si celle-ci est prête à changer de vie et à suivre Duke.
En comparant à « Comanche » ou aux premiers « Jeremiah » où plus de trente années sont passées, le dessin a beaucoup évolué. Ce que l’on remarque surtout, c’est la simplification dans les décors. C’est beaucoup plus épuré et cela permet sans doute d’aligner plus rapidement les BD les unes derrière les autres. Mais quand même, le dessin de ce « Duke » est éblouissant et le « Maître » (78 ans !) a encore frappé très fort. Vite, la suite...
Un peu déçu par ce premier tome... scénario assez banal , des dessins très inégaux surtout au niveau des visages malgré une colorisation qui met les paysages dans l'ambiance, à voir la suite ...
Du très grand Hermann ! D'entrée de jeu, parmi les meilleurs. C'est parfois glauque, violent, cynique, sinistre, désabusé, humain. Bref, du western. Ou plutôt de l'anti western. Quant au dessin... Hermann s'éclate dans les paysages et les couleurs (je suis moins fan des personnages), tandis que les cadrages et le rythme de la mise en page ne peuvent que rappeler Sergio Leone. Magnifique !