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lors que Les défenses d'Érimanthe évoque plus la traque du sanglier que la chasse aux cervidés, il n’en demeure pas moins qu’au sein de la Muraille et en divers points de la galaxie, Hercule poursuit bel et bien une biche Exogin-n’n marquée du sceau de RT-Miss.
Après Le sang de Némée et Les Geôles d'Herne, le MerK, en quête de rédemption, s’attèle à sa troisième mission dans une débauche de testostérone et d’hémoglobine. Malgré un format qui oblige toujours à la concision, Jean-David Morvan réussit le tour de force de proposer un récit dense et lisible, sans digressions superflues ou développements inutiles. Chaque séquence est millimétrée, les transitions sont minimalistes et ce que le scénario ne peut dire, les planches profuses et colorées de Looky et d’Olivier Thill se chargent de le montrer avec un réalisme qui doit beaucoup à leur maîtrise de l’informatique.
Sans aucune case superfétatoire, Les défenses d'Érimanthe revisite la mythologie avec les codes des jeux vidéo et sait s’offrir un final visuellement superbe. Les amateurs du genre seront comblés.
Le meilleur tome de la série. Le scénario tient en haleine (qui l’eut cru, hein ?) et le dessin est vraiment très très bien.
J’écris ça car je viens de le relire.
Un très bon moment de BD, vraiment !
Et comme en plus, ça finit de manière dramatique…
C'est avec un plaisir toujours renouvelé que je me délecte de cette série. La concision coupable des albums précédents n'entame pas selon moi l'intérêt de l'oeuvre de Morvan/Looky. Comme il existe des films d'atmosphère il existe également des BD qui expriment leur univers essentiellement par le visuel. Hercule fait partie de celles-là, un visuel d'ailleurs fascinant et attractif qui sert merveilleusement l'identité de l'oeuvre. Je salue l'originalité du concept, celle de transposer l'Antique au Galactique, c'est efficace, il fallait y penser.