1870 au Niobrara, Catamount a vingt ans. Pourtant, cette année restera gravée dans sa mémoire pour une autre raison, celle où la joie et l'insouciance laissèrent place à la colère et la haine. À cause de quoi ? L'argent bien sûr, l'argent toujours. Les chemins de fer sont en plein développement et représentent un investissement prometteur. C'est ce qu'a tenté d'expliquer le riche entrepreneur Berton à Samuel Osborne, le père de Catamount. Cependant, devant l'entêtement du vieil homme, le businessman n'hésitera pas à employer des moyens extrêmes pour parvenir à ses fins. Mais l'adolescent également...
Le train fantôme est l'adaptation en bande dessinée de la seconde aventure de Catamount, western littéraire créé dans les années 50 par Albert Bonneau. La collection originelle comptant près de soixante-dix épisodes, Benjamin Blasco-Martinez dispose donc d'une abondante matière ! À la fois scénariste et dessinateur, il s'inspire librement des romans pour retranscrire l'histoire du ranger. Il y a certes une dose plus chargée en manichéisme qu'en subtilité, le lecteur baigne dans un monde de bons, de brutes et de truands stéréotypés et charismatiques. Les personnages féminins sont aussi présents, apportant une touche de douceur, incarnée par la mère et sa fille. Si le déroulement est prévisible, les rebondissements apportés par les échos du passé instillent le suspense nécessaire. Les dialogues manquent un peu de finesse mais sont efficaces.
Le graphisme s'accorde parfaitement au genre. De belles planches lui rendent hommage avec de grands paysages de forêt enneigées, des duels fiévreux et des cavaliers solitaires. La bonne maîtrise des cadrages, des angles de vue (gros plans, panoramas) et découpage cinématographique composent un album qui se lit aisément. L'encrage assez fort joue avec la lumière tandis que la palette de couleurs (entre tons froids et chauds) illustre à merveille la violence des sentiments et des actes.
Vous désiriez un univers impitoyable et sauvage ? Vous vouliez un héros au cœur pur ? La série Catamount est toute désignée. Sans être exceptionnelle ni tout à fait originale, elle se lit avec plaisir et ravira tout fan d'aventures dans l'ouest américain. L'attrait indéniable de la partie graphique apporte l'argument principal de l'ambition de cet auteur prometteur.
Je n'ai malheureusement pas le premier opus de la série et en conséquence, j'ai embarqué avec ce tome 2 et je dois dire que j'ai été agréablement surpris par ce bon Western aux dessins épatants et à l'air réel qui s'en dégage pendant la lecture. Même le froids, on le sent.
L'implantation d'un chemin de fer reste le sujet principal de, disons le, la majorité des Western à commencer par "Il était une fois dans l'Ouest". Ce sujet était tellement réel. On rachète les terres quel que soit le prix à payer, quitte à mentir, à se parjurer, à tuer. Parmi les personnages, outre les indiens et les, comment dire, les porteurs de colts, il y a aussi des trappeurs, des soldats, des bandits et des gangsters, c'est toute une kyrielle d'acteurs qui viennent orner ce bel album et l'enrichir.
Par contre, je n'aime pas toujours qu'on fasse passer les indiens pour plus cruels qu'ils ne l'étaient parce que les colons américains se sont comportés de façon bien plus cruelle. Nous oublions souvent que les indiens étaient alors un peuple sauvage et disons le "endémique" avant l'arrivée des colons qui les ont chassés de leurs territoires. Toute la différence est entre "être réellement sauvage" et se "comporter comme tel" a tout son sens et tout ça pour dire : qu'est devenue notre société moderne aujourd'hui ? Je ne porte pas le peuple américain dans mon cœur (vous me direz : les français n'étaient pas mieux, niveau colonisation et esclavage, je le confirme) La grandeur de l'Amérique a été bâtie sur l'esclavage, le meurtre, la mafia de Chicago sans parler du Napalm et de l'Agent Orange ou MK Ultra. Encore aujourd'hui en Alabama avec cette barbarie d'exécution à l'azote. Qu'ils gardent donc leurs leçons et pourtant nous les français on continue à leurs manger dans la main et on adopte tout ce qui vient de chez eux, les gens partent en voyage à New York pour se la péter grave (j'y étais et ce n'est pas mon cas) : c'est "aware" comment le disait JCV
Tout est tragique, triste et noir dans ce tome. On a l'impression d'y être, de partager tout ce qui arrive à notre héros et aux autres oppressés. Je dois absolument me trouver le tome 1. A lire sans l'ombre d'une hésitation.
Je décerne un point à Christophe1 pour avoir mentionné le charismatique acteur Klaus Kinsky (dont moi je me souviens aussi mais surtout dans le fameux AGUIRRE, LA COLERE DE DIEU de 1972)
J'avais dit tellement de bien du premier opus ( scenario d'un "romantisme westernien" rafraichissant , couleur et découpage exceptionnels que....
Que j'ai eu très peur en débutant ce deuxième tome .
Tous les poncifs du politiquement correct des bd modernes semblaient commencer à s'accumuler, quand la magie de cette série s'est encore mise en marche.
Graphisme et dessins épatants , des personnages plus complexes que prévus , un scénario toujours impeccable.
Bref , un excellent livre dans lequel on se plonge en apnée jusqu'à la fin .
Bravo , one more time!
Dans la catégorie western, cette série est indispensable. Le tome 2 est meilleur que le tome 1, une progression dans le dessin.
histoire avec rebondissements, vivement la suite.
des références aux westerns spaghettis, notamment au personnage de klaus kinski dans "le grand silence".
Je me suis complètement trompé en jugeant le 1er tome, que je voyais plus proche d'un "danse avec les loups" que d'un western à l'ancienne façon "Rio Bravo".
En fait, c'est du Sam Peckinpah !
c'est ultra-violent, noir de chez noir, mais ça se lit avec un plaisir évident, et la fin m'a laissé sur le c..., tant je ne m'y attendais pas.
Ce n'est pas que ce 2è tome regorge de surprises ou de trouvailles, mais je pensais que chaque tome composait une histoire complète, à l'ancienne, alors qu'il s'agit cette fois d'un feuilleton à suivre dans le 3è tome.
Et vivement ce 3è tome, car Dieu que j'ai hâte de le lire !!!!
Certains dessins sont époustouflants par la beauté des paysages et du résultat souhaité (et obtenu), même si le dessin reste au stade du "crayonné colorié".
Mais l'ensemble est très simple et très facile à lire, et on prend une leçon de découpage d'histoire.
C'est du bel ouvrage, du "classique" dans le très bon sens du terme.
Mention spéciale à la couverture, vraiment réussie.
Vivement la suite !
J'ai eu plus de mal cette fois-ci à accrocher au scénario.
J'ai trouvé les seconds rôles peu interressant et le méchant trop peu crédible car caricatural.
Seuls les dessins m'ont donné satisfaction.
Donc un peu inférieur à l'opus précédent.
6/10.
Rien de très original dans le scénario. L’histoire du chemin de fer qui doit passer coûte que coûte en rachetant les terrains qu’il traverse avec des dollars ou avec du plomb.
Par contre, si ce deuxième Catamount était un film, Quentin Tarantino en serait certainement le réalisateur tellement l’histoire par moments est sanguinolente.
Le graphisme est de bonne qualité même si j’ai trouvé quelques cases (peu nombreuses) un peu bâclées. Le tout nous offre quand même beaucoup de plaisir grâce à l’habillage de ce scénario conventionnel.
Ce Catamount c’est quand même du bon.