« Mais ici, sur le chemin, c’est facile, il suffit de demander ‘’Tu viens d’où ?’’ et la conversation démarre. C’est plus difficile dans la vraie vie. »
Les jours se suivent et se ressemblent sur la route de Compostelle. Les gens se croisent, échangent prénoms et pays d’origine, bavardent un peu, puis se laissent parce l’un marche forcément plus vite. Parfois ils se revoient en fin de journée, parfois pas. Le soir venu, un repas, un dortoir à dix euros, quelques ampoules entre les orteils, une nuit de sommeil et c’est reparti pour une trentaine de kilomètres. Dans sa banalité, le pèlerinage de John n’a rien de particulier. Il ne se conclut d’ailleurs pas par une épiphanie ; simplement un diplôme soulignant son exploit. Pour deux euros, le marcheur obtient une boîte de carton où le ranger.
Dans cette histoire, le leitmotiv est la difficulté du protagoniste à entrer en contact avec l’autre ; celui qu’il croise fugacement, celui qui répond poliment avant de prendre ses distances, celui qui après quelques jours à peine a joint un petit groupe d’allure sympathique… il n’y a malheureusement plus de place à sa table. Les rencontres sont nombreuses, mais généralement superficielles et brèves. Par exemple : Claire a complètement oublié John avec qui elle a pourtant échangé quelques jours plus tôt. Métaphoriquement, les problèmes de communication s’expriment également par la difficulté à trouver et à interpréter les flèches jaunes censées guider les randonneurs. Dans son ensemble le récit est lent et redondant comme les anecdotes que se racontent les voyageurs ; avec un tel sujet, pourrait-il en être autrement?
Comme dans tous les albums de Jason, les personnages ont des têtes de chiens quasi stoïques et les décors sont généralement minimalistes. De toute évidence, ce sont les gens que l’illustrateur souhaite mettre en avant. Par ailleurs, dans Un norvégien vers Compostelle, l’artiste appuie l’austérité de sa démarche en adoptant le noir et blanc. Bref, dans ces dessins on offre peu de pistes au lecteur avide de réponses rapides et soucieux de donner un sens à une quête spirituelle un peu absurde… à moins qu’elle ne le soit pas.
Un récit touchant et tout en retenue sur la solitude.
Je ne suis pas un grand fan des pèlerinages religieux à savoir pour quelque chose qui n'existe pas ou bien que dans le coeur des hommes. Au nom de la religion, on commet des horreurs sans nom et la triste journée d'aujourd'hui est là pour nous le rappeler. On pourra dire que la religion catholique est exempte de tout vice et que ce n'est que le fruit d'une autre religion mais nous savons tous que ce n'est pas la réalité. Au fond, chaque religion porte en elle un fond d'obscurantisme et de fanatisme et même de vices.
Cela fait longtemps que je n'avais plus lu du Jason. Je le retrouve mais en grande forme dans un récit autobiographique de randonneur pour changer un peu. C'est un récit sur une succession de réelles banalités qui ne m'ont guère passionné. Les nostalgiques de ce chemin y trouveront peut-être leur compte mais pour les autres, il faudra passer son chemin même s'il mène à Compostelle. Il y a des endroits plus jolies et harmonieux dans le monde.
C'est vraiment sans intérêt car trop limité à du descriptif de premier degré. C'était cela ou la Porsche pour les 50 ans de l'auteur. J'aurais choisi la Porsche. J'ai connu l'auteur mieux inspiré.
aucun intérêt.
190 pages répétitives, sans apport.
mieux vaut sortir marcher, tiens !
on a connu cet auteur mieux inspiré
Bravo. Un voyage initiatique qui sent le vécu. On suit pas à pas ce pélerin sur ce chemin rempli de rencontres aussi diverses que variées. On a mal aux pieds pour lui et puis finalement cette fin de voyage si réelle.Joie de l'avoir fait et malgré tout une certaine déception. Bravo encore