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inhbor, jeune orc du clan du corbeau blanc, se retrouve après pertes et fracas face à la cible de sa vengeance : Wffnïr. Mais, au lieu du dragon terrifiant, c'est une jeune fille aux traits étrangement vieillis qui lui tient tête. Décontenancé, le guerrier met de coté sa colère et en vient à écouter l'histoire incroyable de cette créature, notamment comment elle survécut aux multiples assauts dont elle et ceux de sa race furent les victimes.
Quel conteur ce David Chauvel ! Dans ce huitième tome-"charnière", le scénariste réunit tous les protagonistes des aventures précédentes, avec une aisance et une cohérence qui rendent l'événement parfaitement naturel. Le lecteur est le témoin de nombreuses révélations, exposées en flash-backs et profitant de rebondissements bien rythmés qui font avancer de manière significative l'intrique. Le découpage allie en alternance classicisme et dynamisme, notamment dans les scènes d'action. Le tour de force accompli par cette série d'heroic fantasy est de faire une recette originale à partir d'ingrédients basiques. La dimension psychologique est plus fouillée qu'à l'ordinaire, s'écartant des stéréotypes habituels et souvent manichéens.
Jérôme Lereculey conserve son style réaliste et expressif, toujours aussi maîtrisé. Les décors sont riches et magnifiquement détaillés, évoquant une Ecosse féerique. Les personnages, bien caractérisés, se meuvent avec fluidité dans les représentations de batailles et ne manquent jamais d'expressivité. La colorisation de Lou (depuis le cinquième épisode) contribue largement à l'ambiance dramatique.
Tout s'explique dans Les flammes de Wffnïr , tous se rejoignent. Mais si c'est la fin d'un quatrième diptyque, l'histoire est loin d'être terminée, pour le plus grand bonheur des fans car la qualité n'a pour le moment jamais fait défaut.
Jusque-là cette série, certes basique, était plutôt divertissante et bien dessinée mais ce 4° cycle bâclé, incohérent, copié-collé de Tolkien, tire piteusement l’ensemble vers le bas.
Exemples [SPOILERS]: Comment Wïnhbor, hanté par un projet de vengeance obsessionnel, peut-il renoncer à tuer l’incarnation humaine du dragon (alors qu’il y a évidemment d’autres moyens qu’une lame pour la tuer) et partir bras-dessus bras-dessous avec elle ??
Et pages 40 à 48 du 2/2 : Eekhlör (sortie d’on ne sait où ni comment) "apparait" aux membres du groupe pour leur faire une révélation capitale, mais discute d’abord tranquillement pendant 8 pages avant de disparaitre… faute d’avoir eu le temps de révéler en entier son fameux secret !!
Pire encore, dans le 1/1 : le chef de groupe Orc, au visage défiguré par une énorme balafre qui l’a éborgné côté DROIT, se retrouve en mourant page 28 avec sa balafre et son œil blanc côté GAUCHE !!! Une erreur aussi grossière est juste inexcusable ! N’importe quoi.
Cette série sympathique au début bascule de plus en plus dans une logique de combats sans fin, de sang et de cadavres. Si ça vous convient : parfait. Moi, ce n'est pas mon truc.
Excellentissime comme toujours...
Un épisode de transition qui donne l'eau à la bouche...
Vivement, oui vivement la suite !
Ça valait le coup de tenir jusque là. Les sept tomes précédent trouvent leur réponse dans ce tome. Je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler.
Bref, à lire absolument et vivement la suite !!